0
Littérature
Le livre "Benoît XVI, une vie" présenté à Bayonne et un universitaire navarrais lauréat du Prix Ratzinger
Le livre "Benoît XVI, une vie" présenté à Bayonne et un universitaire navarrais lauréat du Prix Ratzinger

| Alexandre de La Cerda 827 mots

Le livre "Benoît XVI, une vie" présenté à Bayonne et un universitaire navarrais lauréat du Prix Ratzinger

Jeudi 14 décembre à 18h30 à la maison diocésaine de Bayonne se déroulera une soirée hommage à l'occasion du premier anniversaire de la mort du Pape Benoît XVI et de la présentation du livre "Benoît XVI - Une vie" (Éditions Chora) de Peter Seewald, le journaliste qui a passé 25 années aux côtés du souverain pontife (en présence du traducteur de l'ouvrage).
Cette soirée se déroulera jeudi 14 décembre 2023 à 18h30 à la maison diocésaine de Bayonne (10 av Jean Darrigrand). Entrée libre.
Contact : 06 51 70 70 11 ou  comunicazione@edizionechora.com 

Par ailleurs, le prix Ratzinger - créé en 2011 par la Fondation vaticane Joseph Ratzinger - Benoît XVI et souvent considéré comme le « prix Nobel de théologie » - vient d'être décerné au père Pablo Blanco Sarto, professeur à l’université de Navarre où il enseigne la théologie sacramentelle et du ministère (notre photo de couverture). Collaborateur de l’institut "Papst Benedikt XVI" de Ratisbonne en Allemagne, l'universitaire navarrais a publié de nombreuses études et écrits sur la vie, la pensée et l’œuvre de Joseph Ratzinger – Benoît XVI, et sa thèse de doctorat en théologie dogmatique avait concerné une étude de la théologie fondamentale et des religions de Joseph Ratzinger.
Le second récipiendaire de ce prix est le philosophe et théologien Francesc Torralba Roselló qui enseigne à l’université Ramon Llull de Barcelone.

Rappelons que c'est Benoît XVI qui avait nommé Mgr Aillet évêque de Bayonne le 15 octobre 2008, la cérémonie d'ordination s'étant déroulée le 30 novembre suivant à la cathédrale. Auparavant, le jeune évêque avait plusieurs fois rencontré tête-à-tête le souverain pontife. Et dès Pâques 2009, il s'était rendu au Vatican avec des jeunes prêtres de moins de 20 ans d’office. En fait, c'est au cours d’un pèlerinage avec de jeunes prêtres que Marc Aillet avait déjà connu le cardinal Ratzinger : il avait apprécié chez lui "beaucoup d’écoute, de finesse et de courtoisie, et il répondait dans un français impeccable"...

Et en septembre 2012, l’évêque de Bayonne avait participé à la « visite ad limina » des 32 évêques des provinces de Bordeaux, Poitiers, Rennes, Rouen et Tours. Le point culminant de ce voyage qui avait duré près d’une dizaine de jours s'était situé à Castel Gandolfo, résidence des souverains pontifes pendant les mois d’été, où Mgr Aillet avait été reçu le 27 septembre par le Pape Benoît XVI, en compagnie de l'archevêque de Bordeaux accompagné de son auxiliaire, ainsi que des évêques d'Agen, d'Aire et Dax, et de Périgueux.

Pour l'évêque de Bayonne, Benoît XVI restera à la postérité un grand docteur de l’Église, qui n’a eu de cesse de garder et de transmettre la foi catholique reçue des apôtres, dans une fidélité inflexible à la tradition bimillénaire de l’Église dont il ne s’est jamais considéré que comme l’humble serviteur. Ce que l’on retrouve dans son testament spirituel publié dans la soirée du 31 décembre 2022 par le Vatican : « Tenez bon dans la Foi ! Ne vous laissez pas troubler ! (…) J’ai vu et je vois comment, dans l’enchevêtrement des hypothèses, la raison de la Foi a émergé et émerge à nouveau ; Jésus-Christ est vraiment le chemin, la vérité et la vie – et l’Église, dans toutes ses imperfections, est vraiment son corps ».

Catéchète à la manière des pères de l’Église, il excellait dans l’art de commenter la sainte Écriture, d’abondance du cœur, mais avec beaucoup de rigueur exégétique et théologique, en faisant résonner la Parole de Dieu dans le cœur de tous, des plus simples aux plus savants. Théologien hors pair, il savait trouver des images fortes concrètes et suggestives qu’il tirait manifestement de son fond personnel et qui avaient l’art de toucher les intelligences et les cœurs. Je me souviens que son voyage apostolique à Lourdes, les 14 et 15 septembre 2008, au cœur de la piété populaire, a été en ce sens exemplaire. Il a été par excellence le gardien de la tradition, mais sans conservatisme : il savait que l’Église est vivante, qu’elle est un corps organique et donc qu’elle est appelée à croître à travers l’histoire, mais sans rupture !

Concernant cette « visite ad limina », Mgr Aillet se souvient encore que sans avoir cité explicitement le projet de dénaturation du mariage, Benoît XVI avait appelé les évêques à la fermeté dans la défense de la famille qui « est le fondement de la vie sociale ». Défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26). Un véritable défi à relever !

Pour terminer, Benoît XVI n’avait pas manqué d’évoquer ces fidèles « qui méritent de faire l’objet d’une égale sollicitude pastorale » bien qu’ils « expriment légitimement des sensibilités différentes ». Remarque pouvant concerner les fidèles attachés à la forme extraordinaire…

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription