Mercredi dernier, le député de la côte basque Vincent Bru avait reçu avec plaisir deux classes de Première du lycée Saint-Thomas-d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz : « Les questions des élèves ont montré leur intérêt pour le fonctionnement de nos institutions et le rôle de député à Paris et au Pays Basque ».
Il salue également « la décision du Ministre de l'Éducation Nationale et de la Jeunesse Pap NDiaye qui autorisera dès cette année les élèves qui le souhaitent à passer l’épreuve de sciences du brevet des collèges en langue basque : « Composer dans cette langue est la juste reconnaissance d'une scolarité suivie intégralement en euskara ».
On ne peut effectivement que se féliciter de cette première victoire obtenue par nos écoles basque en « immersion linguistique ».
Le député avait également interrogé le Ministre de l’Education sur la possibilité pour les élèves de la filière bilingue de passer les épreuves de sciences du brevet en langue basque : il lui a été confirmé que "les élèves issus de l’immersif ont suivi un parcours en #euskara et sont fondés à passer cette épreuve dans cette langue. Cependant, l’équilibre entre les deux langues doit être respecté pour la filière bilingue, tel que c’est le cas aujourd’hui".
Beraz, ikusiko dugu...
En revanche, on peut s'interroger sur la portée et les motivations de la volonté du même ministre Pap Ndiaye d'instaurer « l’éducation aux médias dans toutes les classes ».
Le ministre de l’Éducation nationale avait ainsi annoncé, à la veille de la semaine de la presse à l’école, son ambition de permettre au moins une fois par an, du CM1 à la terminale, des ateliers d’éducation aux médias et à l’information… Il faut espérer (ce qui n’est guère gagné d’avance) une certaine neutralité et un équilibre dans le traitement et l’approche des différents médias existants, afin de ne pas tomber dans le travers de sa collègue Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, qui menaçait de supprimer l’attribution de la fréquence hertzienne à la chaîne télévisée d’informations « C-News »… « Vous reprendrez bien un peu de censure ? », commentait un hebdomadaire national, situé lui aussi dans le viseur des « autorités morales universelles ».
« Liberté – égalité – fraternité », c’est bon dans l’affirmation des grands principes et sur les façades des écoles… Mais beaucoup moins en matière de diffusion d’informations et de liberté journalistique !
Par ailleurs, notre quotidien régional informait jeudi que 5 000 enfants bénéficiaient désormais d’un repas végétarien par semaine : « trente communes du territoire se conformaient à la loi qui impose un repas végétarien par semaine à la cantine. Une avancée portée par l’association Bizi, qui accompagne collectivités et structures de restauration ».
Il reste à espérer que dans un même élan de « cancel/woke gastronomie » en usage chez les militants « pastèques », on n’aille pas jusqu’à imposer à nos pauvres écoliers l’abstention de tout plat à base de porc pour ne pas heurter les sentiments de quelque affidé de la religion du « Croissant de lune et de l’étoile », et tant pis pour les producteurs de notre race autochtone « Kintoa » et la Foire au Jambon bayonnaise, allah akbar, vous dis-je…
Heureusement, nous n’en sommes pas encore là : à preuve, c’est au stade bayonnais Jean Dauger que la filière « Jambon de Bayonne » fêtera le 7 avril prochain, dans le cadre de la Foire au jambon, le 25ème anniversaire de son label IGP (Indication géographique protégée en Europe), avec une table ronde à 10h30 consacrée à son histoire et son développement, suivie d’un « après-midi festif ».