C'est dans le bel écrin du Théâtre Arriaga à Bilbao qu'eut lieu récemment la XIVème "Lecture des classiques de la littérature basque" organisé par Bilbo Zaharra Euskaltegia.
Il s'agissait de « Linguae Vasconum Primitiae » de Bernat Etxepare, premier livre basque imprimé en 1545.
Andres Urrutia, euskaltzainburua (président de l’Académie), avait noté à l'occasion que "Bernat Etxepare constituait depuis l'origine jusqu'à aujourd'hui le lien de l'euskera avec la littérature".
XIV. Klasikoen Irakurketa, Bilboko Arriaga Antzokian, Bilbo Zaharra Euskaltegia-k antolatuta.
Bernat Etxepareren « Linguae Vasconum Primitiae » irakurri dugu, ezaguna dugun lehen euskal liburu inprimatua (1545).
Erran du Andres Urrutia, euskaltzainburua : "Etxepare, hasieratik gaurdaino, euskara eta literatura uztartuz".
Le "Linguæ Vasconum Primitiæ" de Bernard d'Etchepare fut le premier livre de l'histoire imprimé en langue basque, publié à Bordeaux en 1545, et un des rares du XVIème siècle. Le propos d'Etchepare était d'adapter à la langue basque ce qui se faisait pour le français, « en présentant pour la première fois une défense et une illustration dans cette langue, démarche qui était très à la mode depuis la fin du siècle précédent dans les langues vernaculaires voisines ».
Le livre comprend de nombreux de poèmes religieux et profanes (érotiques) rédigés en basque. Jusqu'alors, le basque était transmis par voie orale, mais ce geste marqua le commencement d'une prise en considération de cette langue.
Parmi les poèmes figurant dans l'ouvrage, "Kontrapas" constitue une véritable ode à l'euskara que le chanteur Xabier Lete mettra en musique dans les années 1960.
Et au chapitre de la conservation, de la pratique et de la diffusion de la langue basque, mon ami sur Facebook Jean Pouyet "Jean Saratara" a publié récemment une photo souvenir en complément à mon article de Baskulture (21 février 2021) sur le centenaire de la naissance de Michel Labéguerie (4 mars 1921, 28 juillet 1980) : il s'agit d'un petit groupe de jeunes que le maire de Cambo avait « enrôlés pour une émission de radio où nous devions lire et chanter. Il s’agit je crois de l’année où un rejeton du chêne de Gernika fut planté au village d’itxassou (1963 ?). Un inconnu l'ayant détruit à coup de hache, une pierre commémore depuis l'évènement ».