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L’An 8 de la LETTRE de www.baskulture.com
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| Baskulture 952 mots

L’An 8 de la LETTRE de www.baskulture.com

Le 15 octobre 2016, paraissait sur le Net le premier numéro d’une nouvelle Lettre culturelle envoyée à près de 2 000 destinataires, essentiellement au Pays Basque. Un an plus tard, ce seront quelques 3 500 lecteurs qui « dévorent » chaque semaine les articles d’une équipe qui s’était pas mal « étoffée » (et bien plus depuis lors). 
Et en décembre de la même année, une soirée rassemblait dans les salons du château d’Arcangues une bonne centaine d’invités, autour du Trio Belharra qui offrit un beau concert, de la signature d’une dizaine d’auteurs (parmi lesquels le journaliste et écrivain Jean-Pierre Alaux (« Le Sang de la vigne »), Eric Gildard, président de l'Association littéraire des Amis du Lac d'Hossegor et auteur de nombreux ouvrages, Josette Pontet professeur émérite d’Histoire moderne de l’Université Bordeaux III, présidente de la Société des Sciences Lettres et Arts de Bayonne, Jean d'Elbée, ancien maire d’Ahetze et spécialiste de la planctonologie marine à l'université de Pau et des Pays de l'Adour, Georgie Durosoir, musicologue spécialiste de la musique baroque, Pierre Ghigliazza qui signait ses ouvrages sur la Grande Guerre, Isabelle Dillmann "Au cœur du chaos, entretiens avec le patriarche Bechara Raï, la résistance d'un chrétien d'Orient" (un titre ô combien d'actualité de nos jours !) chez Albin Michel, et Alexandre de La Cerda qui dédicaçait son dernier livre consacré à la déportation par la Révolution française des Basques du Labourd et des confins bas-navarrais au mois de février 1794.
L’exquis buffet apprêté au château d’Arcangues par Pierre et Catherine Oteiza pour le lancement du site « Baskulture.com » et son hebdomadaire « La Lettre du Pays Basque » s’accompagnait du palmarès 2016 du Prix littéraire des Trois Couronnes.

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A l’occasion du lancement de notre Lettre, voici l’éditorial qui avait alors était publié :

Des tablettes d’argile aux tablettes numériques

Un monde s'achève-t-il sous nos yeux, alors qu’un autre commencerait, sans nostalgie, comme l’affirmait le publiciste Arnaud Viviant à propos de l’irruption de la presse en ligne sur Internet ?
Nous ne le croyons pas !
Certes, l’avenir de la presse est de plus en plus sur un écran. En France, la moitié des lectures de journaux se font aujourd’hui à travers l’ordinateur, le mobile ou la tablette. C’est cette dimension multi-écrans qui a poussé le quotidien de Montréal « La Presse » à renoncer au papier, depuis janvier dernier, pour se concentrer exclusivement sur une édition gratuite sur tablette qui compte 500 000 abonnés.
Or, l’écriture était apparue sur des tablettes d’argile il y a 3 000 ans avant notre ère, il a fallu attendre encore 3000 ans pour que l’humanité invente le livre manuscrit et 1 500 ans avant que Gutenberg n’invente l’imprimerie. Puis, un demi-millénaire s’est écoulé entre cette invention et l’arrivée de l’internet avec l’ordinateur personnel et le World Wide Web.
Le partage entre les nouvelles technologies (téléphones, tablettes, écrans) ne fait qu'accroître ce développement. Internet, qui, en un seul ''clic'', permet de recevoir l'actualité en jour et en heure à n'importe quel moment de la journée, ne fait que rendre plus attractif et accessible ce nouveau média.
Le lecteur d’actualité ne lit désormais plus le journal tous les matins en prenant son petit-déjeuner ou dans les transports. Il souhaite accéder directement à l’information : quand il le veut, où il le veut et comme il le veut. Ainsi, beaucoup de journaux en ligne proposent souvent des articles écrits dans un style très « concis » et par conséquent moins littéraire que ceux qui sont publiés uniquement sur format papier, et ce qui est encore plus désastreux, souvent sans prendre le temps de vérifier les sources.

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Les lecteurs de Baskulture réunis au château d'Arcangues ©
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Avec la « Lettre du Pays Basque » et le site « Baskulture », nous avons choisi une autre direction afin de défendre ce « droit à la continuité historique », souvent bafoué aujourd'hui par la dictature du présent qui sévit aussi bien dans les médias qu'à l'école, comme le notait le philosophe Hans Jonas qui ajoutait : c’est « sous l'éclairage orageux de la menace émanant de l'agir humain » qu'apparaît la nécessité d’une éthique de la conservation, de la préservation, qui n’est pas seulement une écologie ou quelque résistance à l'enlaidissement du monde. Et ce « droit à la continuité historique », nous souhaiterions le développer avec votre aide afin d’éviter cette rupture de la transmission qui aboutit à une crise de la Culture.
Dans les Actes d’une conférence internationale des instituts de sciences de l'éducation, il était noté : « l'individu touché par l'amnésie ne sait plus qui il est [...] Il devient incapable de donner une direction à son existence. La même chose vaut pour les nations : les peuples sans histoire sont des peuples sans avenir. La vitalité de la mémoire est la condition de tout progrès humain ».
C’est cette « vitalité de la mémoire » que nous voulons développer avec vous afin de cultiver « les racines de l’Avenir » et les transmettre aux jeunes générations grâce à ce nouveau moyen d’information sur le Net.
Bonne lecture !
Anne et Alexandre de La Cerda

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