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Patrimoine
La "Marque d’Urepel" et le centenaire de la Zaharrer Segi ce samedi matin
La "Marque d’Urepel" et le centenaire de la Zaharrer Segi ce samedi matin

| Alexandre de La Cerda 610 mots

La "Marque d’Urepel" et le centenaire de la Zaharrer Segi ce samedi matin

Dans la lignée des faceries (ou traités) conclues entre vallées transfrontalières basques, entre autres à Garazi, Roncal et Aezkoa, la « Marque d’Urepel » se déroulera ce samedi 25 mai à partir de 10h dans la localité bas-navarraise avec le marquage du bétail (plusieurs centaines de bêtes) et leur transhumance jusqu’au plateau de Sorogain, soit environ deux heures de marche.

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L'équipe de rebot cadets de la Zaharrer Segi ©
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A cette manifestation traditionnelle s'ajoutera à 11h une partie de pelote au mur à gauche à l'occasion du centenaire de la Zaharrer Segi.

En effet, comme l’an passé, à l’occasion du marquage des bêtes, Urepel accueillera une partie de pelote avec les joueurs de la société de pelote baigorriar : à 11h, lever de rideau, suivi à 12h de la revanche de la finale de joko garbi open Zaharrer Segi.
 
Créée en 1924 et limitée à l'origine à la pratique du joko garbi et du rebot, la Zaharrer Segi constitue désormais la plus importante société de pelote d'Iparralde et à l'occasion de son centième anniversaire, de nombreux événements ont été programmés : 
- kantaldi, exposition, conférence et livre sur l’histoire du club, documentaire sur Perkain, spectacle avec le groupe de danse Arrola, 
- avec comme temps fort la réunion de Pilotarien Biltzarra le 6 octobre à Saint-Étienne-de-Baïgorry où était née en 1957 cette association regroupant les champions, anciens champions et amis de la pelote basque.

La coutume bas-navarraise de la marque d'Urepel

Les troupeaux de vaches blondes des Pyrénées de la vallée de Baigorri prennent ainsi leurs quartiers d'été sur ce plateau situé à 1 000 mètres, en Pays Quint. Ce bétail peut aller paître, moyennant une redevance par tête, dans la vallée d'Erro dont le garde appose au fer rouge les initiales « VE » (Valle de Erro).

Cette coutume est née en 1858, en vertu de la convention additionnelle du traité de Bayonne de 1856, passé entre la France du Second Empire et l'Espagne. Elle stipule que « les vallées respectives seront libres comme toutes celles de la frontière de faire les conventions qu'elles jugeraient convenables ». Ainsi, par la marque d'Urepel, la vallée d'Erro, moyennant une redevance, autorise les éleveurs de la vallée de Baigorri à faire pacager leurs vaches à Sorogain, de la fin mai à la fin septembre. Cette journée de marquage est une occasion de rencontres et de convivialité. Elle signale le début de la transhumance.

Rappelons que le Pays Quint est un vestige de l’ancien royaume de Navarre, une enclave basque neutre entre la France et l’Espagne qui forme un territoire indivis.

Il est réglementé par une juridiction de conventions pastorales de bon voisinage, d'abord orales puis écrites, pour être transformées en traités internationaux. La vallée des Aldudes se peuple au XVIIème siècle, elle est due à un accroissement important de la population de Baigorri ; les cadets des principales maisons n'ont d'autre ressource que de s'établir dans cette fertile vallée. Le nom « montes de alduides » cité dès 1237, désignait déjà les immenses pâturages de montagne, appelés Pays Quint. Ces biens étaient indivis entre la vallée de Baigorri et les vallées d’Erro et de Baztan en Haute-Navarre. Lorsqu'en 1530, on tracera une frontière avec l'Espagne (qui avait envahi et annexé au début du XVIème siècle le royaume de Navarre, sans réussir à garder ce qui deviendra la Basse-Navarre intégrée à la France par la révolution de 1789), une partie de ces territoires, toujours appelée Pays Quint, située à la pointe sud de la vallée au village d'Urepel, a conservé le même statut d'indivis. Le mot Quint, vient de « quinte ». C’était était un prélèvement sur les troupeaux de porcs mis à la glandée, une tête de porc sur cinq était prélevée au bénéfice du roi de Navarre.

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