Dans l'histoire de la mythologie gréco latine proche, Jupiter occupe une place première comme le dieu des vivants et des morts placés sous sa juridiction.
Pour les Grecs Zeus, pour les romains Jupiter sont le modèle identique de deux divinités qui se superposent dans l'agora céleste de l'Olympe romain.
La crainte à Jupiter serait d'origine indo-européenne antique comme nombre de ces cultes désignés sous la terreur des forces telluriques par les hommes.
Plaute et Varron désigneront Jupiter comme "dies pater", père des jours de la semaine, et spécifiquement du jeudi,.
Un dieu terrifiant incarnant l'orage, la foudre et le feu en tout ce qui brûle sous son action.
Maître également de la pluie et de la météorologie version moderne du temps et des variations du ciel.
Incarnation du pouvoir souverain, il est aussi à la signature des Pactes et des Serments qui unissaient les royaumes sous l'Empire romain et les contrats signés à Rome au cœur de la ville sainte .
Deux temples majeurs sur le Capitole rappellent la mission souveraine de celui de Jupiter et celle de la foi, Fides, la foi et la loi se conjuguant à la fois lors de ces signatures exceptionnelles. Se souvenant que les mariages étaient célébrés en ces temples de la ville.
Les flamines ou prêtres assermentés y assuraient le culte quotidien des retours de guerre, des trophées rapportés et de la souveraineté acquise ou élargie de l'Empire.
Zeus grec et Jupiter se confondent dans un déroulé mythologique qui cependant ne dispose de la même ressources littéraire.
Le récit mythologique grec est abondant ; celui des Romains, sobre et dépouillé, est copié sur le premier.
Autour de l'Aigle, le temple jupitérien dévoile le profil de la divinité. Ce maître majestueux du ciel fascine les Romains qui voient en cet oiseau la puissance et la force contenue dans cet animal ailé et volant.
Il y faudra encore la fonction des haruspices pour observer et interpréter ces signes du ciel et de l'atmosphère qui pour nous semblent factices ou superflus mais représentaient pour un romain un signe prémonitoire des événements ou des menaces sur la cité !
Lors des "Vinalia " ou fêtes vinicoles, Jupiter est honoré les 23 avril et 19 août.
Le temple conserve les trophées militaires ramenés des combats impériaux.
Jusqu'au IVème siècle, ces traditions se maintiendront mais avec l'avènement du christianisme perdront de leur usage.
Les animaux consacrés à Jupiter se devaient d'être de couleur blanche à savoir le boeuf, la chèvre, l'agneau.
Deux temples dédiés à Jupiter trônaient à Rome. Jupiter férétrien et Jupiter capitolien.
Deux autres divinités y étaient hébergées par Jupiter, Juventus et Terminus.
Pas moins de cinq autres temples s'ajouteront aux plus anciens. Chaque empereur voulant honorer son dieu et sa propre gouverne en érigeant un temple jupitérien pour sa gloire !
On ne saurait oublier le nombre de temples à Jupiter dans le midi de la Gaule où les ruines de ces lieux de culte antiques sont les témoins de cette histoire.
Les flavines et les prêtres de Jupiter appartenaient à un véritable clergé qui n'avait rien à envier à quelque corporation cléricale du présent !
Mariés, mari et femme avaient chacun une fonction propre dans leur mission commune du temple
Jupiter était aussi le gardien des frontières des royaumes agrégés à l'Empire romain.
Il y aurait de ce point de vue, disent les commentaires de la mythologie, une certaine parenté avec les cultures hindoues, gauloises et étrusques en cette identification de Jupiter comme le dieu des dieux de la protection des biens et des personnes.
En redéfinissant aujourd'hui l'étude du cosmos et l'astronomie moderne, Jupiter, définie comme cinquième planète du système solaire, plus grande par sa taille et la masse que Saturne, est observée par les missions scientifiques avec sa tache rouge dévoilée par les sondes, Voyager, Juno ou Cassini.
Les anciens n'en eurent connaissance. Désormais, on dénombre 32 planètes autour de Jupiter, dans son orbite. Galilée, dès 1610, avait eu l'intuition, avec les moyens du bord qui furent les siens, soit une lunette grossissante, que des planètes invisibles à l'œil nu des terriens pourraient exister, sans pouvoir les fixer et l'assurer dans ses propres observations.
Un sujet passionnant pour nous. Les observations de telles sondes de connaissance de l'univers laissent coi devant l'immensité du cosmos et des mystères d'inconnaissances qui demeurent toujours pour les scientifiques attachés à ces études astrales.