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Notre disparue
In Mémoriam : Aliette Mercier de Lacombe, ancienne châtelaine de Sumberraute
In Mémoriam : Aliette Mercier de Lacombe, ancienne châtelaine de Sumberraute

| Baskulture/Alexandre de La Cerda 433 mots

In Mémoriam : Aliette Mercier de Lacombe, ancienne châtelaine de Sumberraute

Une bonne partie de sa famille a assisté à l'enterrement au cimetière de Sumberraute (*) d'Aliette Mercier de Lacombe, née en 1948, qui reposera ainsi près de ce château auquel elle était tellement attachée ainsi qu'à l'élevage des chevaux mais aussi aux travaux de joaillerie dont elle était une grande spécialiste.  

Fille de Bertrand Mercier de Lacombe (1912-1987) et de Bernadette de La Loge d'Ausson (1917-2005), elle descendait d'Hilaire Mercier de Lacombe, écrivain catholique, créé comte par bref pontifical du 19 février 1894 pour son action et ses écrits au sein du groupe littéraire catholique de Lavedan.
La famille Mercier de Lacombe était originaire du Périgord.  

Quant au château de Sumberraute, il était propriété de la famille d'Esquille quand il fut reconstruit vers 1656 après un incendie. En 1850, il passera aux Arthez-Lassalle puis, par succession, aux Mercier de Lacombe, avant qu'Aliette Mercier de Lacombe ne le cède aux Barthélémy de Saizieu.
Cette famille d'Esquille provenait d'une ancienne Noblesse originaire de Pampelune dans la Haute-Navarre, où elle avait possédé des biens considérables en étant attachés à la dynastie d'Albret. 

A la suite de l'invasion de la Navarre par le roi d'Aragon, Jean d'Esquille, chef de la famille, désespérant de voir ses véritables souverains (les Albret) rétablis à Pampelune, vint, par attachement pour eux, fixer sa demeure dans la Basse-Navarre. Il fut victime de deux incendies, l'un de sa maison de Saint-Palais en Février 1627, l'autre de son Château de Sumberraute en 1630. Il avait également été nommé par le Roi de France l'un des Commissaires pour régler, avec ceux du Roi d'Espagne, les limites des deux Royaumes, son correspondant espagnol étant Sancho de La Cerda, frère d'un de mes ancêtres.
C'est également lui qui avait été chargé de négocier le statut et la délimitation du Pays Quint.
Devenu en 1618 Premier Président à la Chancellerie souveraine de Navarre, or, le Conseil souverain de Béarn ayant été uni le 30 juin 1622 avec la Chancellerie de Navarre sous le nom de Parlement de Navarre, séant à Pau, avec le rang de neuvième Parlement de France, Louis XIII proposa à Jean d'Esquille, "en récompense de ses services, & par forme de dédommagement", de le faire Premier Président du Parlement nouvellement créé ("Président à Mortier"), ce qui irrita "les Navarrois, fâchés de la suppression de la Chancellerie et persuadés que Jean d'Esquille y avoit contribué : ils brûlèrent son Hôtel de Saint-Palais, avec ses effets, meubles & papiers..."

(*) D'après Jean-Baptiste Orpustan, le nom basque de Sumberraute provient de altzu « lieu où l'aulne abonde » et berroeta « lieu de broussailles »

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MAILHARIN | 20/08/2024 21:14

Bonsoir! Je m'intéresse de près à la "généalogie" du château de Sumberraute et j'aimerais connaitre les sources de deux informations que vous mettez dans votre article. L'incendie de l'hôtel d'ESQUILLE à Saint-Palais en 1627 et l'incendie du château de Sumberraute en 1830. J'ai souvent entendu ces dates sans jamais en connaitre les sources d'archives. Si vous les avez merci de me les transmettre. Cordialement. Jean-Claude MAILHARIN 64120 Amendeuix-Oneix

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