Claire Olga Pochitaloff-Huvalé, née Schiriay le 16 août 1926 était la fille d’un cosaque russe de Poltava qui avait quitté l'Empire russe au moment de la révolution de 1917 avant de gagner la Suisse où il avait épousé une jeune fille issue d'une famille d’horloger.
Elle s’était mariée en 1953 à Paris, à l'église russe Saint-Serge, avec Alexandre Pochitaloff-Huvalé, un ingénieur géologue. C'est là, au début des années soixante, que j'avais connu ce couple : mon père était un des responsables du conseil paroissial de cette église anciennement protestante, achetée aux enchères par la communauté orthodoxe russe et à laquelle est attaché l'Institut de théologie orthodoxe.
Les Pochitaloff-Huvalé eurent six enfants et après plusieurs déplacements, avec le développement des activités de la S.N.P.A. (actuellement Total), ils s'installèrent à Pau en 1963. À partir de ce moment là, ils se sont occupés de l’église russe Saint-Alexandre Newsky jusqu’à leurs derniers jours.
En effet, si Olga a connu une vie familiale intense avec 6 enfants, 10 petits-enfants et 7 arrière petits-enfants, elle n'en participa pas moins, et de très près, à la vie de l'église fondée par la communauté des villégiateurs russes qui avaient suivi les Anglais à la recherche d'un climat hivernal bénéfique. Consacrée en 1867 à Saint-Alexandre-Newsky, son aspect extérieur « occidentalisé » au fond d’un jardin de l’actuelle rue Jean Réveil cache en réalité un très bel iconostase apporté de Russie. Agissant d'abord avec son mari Alexandre, puis avec son fils Paul, Olga Pochitaloff-Huvalé n'eut de cesse d'entretenir et de faire vivre remarquablement cette église, accueillant avec chaleur et générosité les nouveaux paroissiens, participant aux chants du choeur pendant les offices, etc.
Un très bel office de "panikhida" (funérailles) a été célébré pour elle mercredi dernier par le père Nicolas Rehbinder venu de Paris, ainsi que son frère le père Iakov Rehbinder, également venu de Paris, alors que leur frère Wladimir dirigeait la chorale, sans oublier les deux prêtres attachés à la paroisse, les pères Serguey Kim et Bogdan. Après l'inhumation au cimetière en présence du clergé, famille et amis se retrouvaient pour une conviviale cracade au domicile des Pochitaloff.
Mémoire éternelle !