Il naquit à Arneguy en 1932, fut ordonné prêtre en 1958 et prit le chemin des MEP - Missions Etrangères de Paris pour une vie durant en Asie. En Malaisie tout d’abord puis en Corée où il passera la majeure partie de sa vie. Décédé ce 1er, juin il repose désormais auprès de ses amis.
Frère de François, son benjamin, qui deviendra prêtre diocésain, sa famille nombreuse vit ses enfants se disperser en Amérique, à Paris et dans le pays, non sans garder ses attaches autour de la mère âgée retirée auprès de François, curé de Saint-Palais où il dirigea le lycée Jean Errecart.
Un Basque d’Asie, attaché à sa Corée d’adoption et au réseau des familles qui l’avaient accueilli, et entouré tout au long de sa vie de missionnaire.
On raconte à son sujet la découverte de la sépulture du premier coréen devenu chrétien sans baptême, découvrant les Evangiles en langue locale d’après d’anciennes traductions de missionnaires d’avant les MEP, de toute évidence, dominicain, franciscain ou jésuite, qu’il mit en valeur au sein de l’église catholique coréenne.
Devenu un lieu de pèlerinage mémoriel, ce site érigé autour de ce coréen du XVIIème siècle attire tous les ans de nombreux pèlerins du pays attachés selon les traditions autochtones à leurs propres témoins martyrs morts pour avoir embrassé le christianisme en terre bouddhiste.
Dans cette famille, une douzaine d’entre eux moururent pour leur conversion choisie de la foi venue de l’étranger, certains furent béatifiés et l’on évoquait la décision de béatification de cet aïeul non baptisé mais versé dans la culture chrétienne qui reste une hypothèse d’école, peut-on ou pas le béatifier ?
Antoine Gaztambide connaissant la langue, les rites et traditions du pays, évoluait naturellement en Corée, son frère le visitant lors de l’Exposition Universelle de Séoul racontait la grande facilité d’Antoine et le réseau impressionnant de relations établies par ce Basque venu de France, dans cet autre monde oriental devenu le sien !
Issu de la nombreuse lignée basque des missionnaires, citée comme la première de France chez les MEP, avant les Vendéens et le diocèse de Besançon, Antoine Gaztambide était devenu coréen - basque de naissance, comme Jean Baptiste Etcharren l’était, vietnamien adoptif, tous deux ayant souhaité finir leur vie en Asie parmi les leurs, “ad vitam”, pour la vie éternelle !
Les autorités vietnamiennes ayant permis à Jean Baptiste Etcharren de finir sa vie in situ et d’y obtenir de l’Etat le droit d’y reposer !
Figures exceptionnelles de notre terre, les Basques comptent chez les MEP et en Asie.
Pourquoi et comment se fit leur intégration dans un univers culturel et religieux totalement étranger ?
Que vont-ils y découvrir et partager avec les autochtones depuis plus de 350 ans désormais .
On prêta aux Basques une grande aisance à étudier les langues asiatiques, leur pratique vernaculaire du basque leur rendait-elle un avantage possible pour en apprendre les codes ?
Un travail de recherches serait souhaitable dans un proche avenir sur l’origine, l’histoire et le déroulé de la présence missionnaire basque en Asie, d’Indonésie, de Chine, de Corée, du Vietnam, du Japon... Apprenant leurs codes et conduites, travaillant avec eux, exerçant des métiers et choisissant de s’intégrer dans leur population jusqu’au terme de leur vie !
Madame Buzelin aux MEP de Paris mène des études savantes sur les archives et traductions existantes.
Une mine d’informations qui pourrait un jour se voir partagée chez nous, le moment venu !