Né à Bègles en 1929, fils de cheminot, ses parents firent l’acquisition d’une maison à Itxassou, commune à laquelle il demeura attaché avec sa soeur Andrée, fille de la Croix.
Prêtre du diocèse de Bayonne depuis 1955, il commença son ministère à Arthez de béarn et à Moumour, avant de rejoindre Arcangues comme curé pendant 32 ans.
Le nouveau curé est en poste en 1973, trois années après le décès de Luis Mariano...
Les visiteurs affluent et le curé est souvent sollicité par des touristes et admirateurs du chanteur d’opérette qui se rendent en ce lieu par milliers depuis son décès.
Il leur fera bon accueil car venus du monde entier, d’Espagne et de France, le flux ininterrompu des fidèles demeure malgré les années passées.
Adolphe Anchordoquy sera le curé de cette paroisse où de trés nombreux couples viennent y célébrer leur union.
L’homme est disponible, serviable, simple et humain par nature.
La diversité des populations qui se rendent à cette église est légendaire.
Dans un écrin de verdure aux portes de Biarritz et de Bayonne, la ruée ininterrompue des curieux particulièrement l’été ne cesse la journée durant.
Arcangues est inscrite dans les guides touristiques, et dans le coeur des amoureux de cette commune seigneuriale ancienne.
Parmi ces visiteurs des populations de toutes langues, cultures et origines.
Le curé connaît d’expérience cette diversité, et adapte son hospitalité à chacun selon la tradition locale du “jendetazuna”, comprenez le savoir vivre et le bien faire que l’on réserve dans cette région aux hôtes de passage.
Adolphe Anchordoquy recevait beaucoup de visiteurs, et parmi lesquels des personnes dans les difficultés de la vie. Il en fit des sujets accompagnés dans leurs épreuves, et nombre des plus mal lotis reçurent de sa part un accueil chaleureux et fraternel.
Il livrait quelques confidences parfois sur ceux qu’il fit héberger à Aterbea à Bayonne, lorsque les circonstances l’exigeaient pour leur bienfait.
Il aimait le basque et ses atours culturels, ne lésinait pas sur le plaisir partagé de fêtes, et de manifestations culturelles et cultuelles dans cette église majestueuse, bien nommée et admirée par tant de visiteurs le long de l’année.
Animateur du mouvement CMR, il assura le suivi d’une équipe locale des chrétiens dans le monde rural, anciennement appelée JAC, jeunesse agricole chrétienne.
Ses rencontres avec les prêtres étaient généreuses, car comme “un etxeko jauna” il aimait recevoir et partager.
A l’heure d’une retraite active il devint quinze années durant l’aumônier de la Maison Sainte Elizabeth de Cambo les Bains, la première ouverte par Les Filles de la croix après leur expulsion hors de France et leur retour dans la région où elles avaient une histoire d’implantation plus ancienne.
Sa présence continue en plusieurs maisons de convalescence de la cité était appréciée car de bonne compagnie et de cordialité assurée.
Adophe Anchordoquy est décédé en la maison sainte Elizabeth et ses obsèques furent assurés à Itxassou, la commune d’adoption de ses parents, par l’évêque du diocèse Mgr Aillet et l’homélie par Mikel Epalza, aumônier des marins de la côte basque.