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Patrimoine
Il y a vingt ans disparaissait Chillida : hommage au sculpteur donostiar à Chillida Leku
Il y a vingt ans disparaissait Chillida : hommage au sculpteur donostiar à Chillida Leku

| Anne de Miller-La Cerda 713 mots

Il y a vingt ans disparaissait Chillida : hommage au sculpteur donostiar à Chillida Leku

Ce vendredi, le musée Chillida Leku à Hernani commémorera le 20ème anniversaire de la disparition de son créateur, le sculpteur Eduardo Chillida, originaire de Saint-Sébastien (le 19 août 2002)
Le musée, dont la mission principale est de diffuser l'œuvre et la pensée d'Eduardo Chillida, abrite le corpus d'œuvres le plus vaste et le plus représentatif qui soit conservé, ainsi que les archives qui recueillent l'héritage documentaire de l'artiste", précise Mireia Massagué, directeur de Chillida Leku.
Pour sa part, Luis Chillida, le fils du sculpteur, a rappelé quelques souvenir paternels : 
« à 18 ans, il était gardien de but de la Real Sociedad, les fans le surnommaient le chat pour son agilité au saut, mais une blessure au genou l'avait forcé à abandonner le football. En 1943, il se destinait à une carrière d'architecte, mais oblique vers le dessin en entrant en 1947 au Círculo de Bellas Artes à Madrid. Puis, grâce à une bourse, Eduardo Chillida s'installera l’année suivante à Paris où, influencé par l’Antiquité grecque, il réalisera ses premières sculptures figuratives en plâtre (1948-1949) qui lui procureront ses premiers succès et des expositions au Salon de Mai en 1949 ainsi qu’à la Galerie Maeght parmi des artistes débutants.

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Eduardo Chillida devant le "Peigne des vents" ©
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Retourné au Pays Basque en 1951, Eduardo Chillida y retrouve ses racines et découvre le fer. Un an plus tôt, il avait épousé Pilar Belzunce qui lui donnait le premier de leurs huit enfants...

Le retour sur ses terres marque le début d'un travail marqué par un langage plus personnel. C'est ainsi qu'est né Ilarik, sa première sculpture abstraite en lien avec les stèles funéraires. Bien qu'il ait établi sa résidence au Pays basque, il se rend fréquemment à Paris au cours de ces années et établit un lien étroit avec Aimé Maeght et sa galerie. 
En 1954, il reçoit ses premières commandes publiques, en particulier la Basilique d'Arantzazu. Il en comptera plus de quarante, situées dans le monde entier.

Actuellement, son travail est présent dans des collections du monde entier et a été présenté dans plus de 500 expositions individuelles. En 1980, il expose successivement au Guggenheim de New York, au Palacio de Cristal de Madrid et, pour la première fois au Pays Basque, au Musée des Beaux-Arts de Bilbao. En 1999, au Guggenheim Bilbao, avant d’inaugurer Chillida Leku en septembre 2000 afin de montrer son œuvre en dialogue avec la nature autour de la ferme Zabalaga remarquablement réaménagée en musée ».

Chillida Leku : l’œuvre du sculpteur en pleine lumière 

Situé au pied du mont Santa Barbara, dans les parages de l’ancienne ville des forges Hernani et à quelques encâblures de Saint-Sébastien, le musée Chillida Leku met en scène dans un théâtre de verdure une  quarantaine d'œuvres - ses « menhirs » - du grand sculpteur basque. Au cœur du domaine acquis par Chillida en 1983-84, trône une noble bâtisse rurale du XVIème siècle en pierres et crépis à la chaux. A l’intérieur, Chillida - avec la collaboration de son ami, l’architecte Joaquin Montero - avait entièrement repensé l’espace et la lumière autour des œuvres de la collection permanente et des expositions temporaires. 
A ses début, lors d’un voyage en Grèce et en Italie qui se termina sur les collines de la Provence française (1963), l’ancien étudiant en architecture à Madrid, Edouardo Chillida (1943-1947), découvrit « la lumière et l’architecture », un nouveau concept architectural.  
En hommage à Kandinsky (1965 et, plus tard, à Goethe (1976, le sculpteur façonnera l’albâtre, matériau translucide utilisé comme vitrail au Moyen-Age, laissant filtrer la lumière qu’il intitula « Eloges à la lumière ». Au fil des années, il étudia ces effets lumineux sur divers supports : papier blanc gaufré présentant deux niveaux différents, porcelaine… Pour Chillida, la lumière habite l’architecture. Il approfondit sa démarche en mettant en pratique les concepts sur la masse et l’espace de l’architecte Louis Kahn.
Chillida achèvera ses dernières pièces intitulées de façon précise - ou prémonitoire - « Buscando la luz », faisant surgir une énorme pièce de huit mètres sur trois de large (19,5 tonnes) qui se dirige vers le ciel.
Jusqu’à sa mort, le sculpteur, à l’image de la vision platonicienne, rechercha la lumière... 

Musée Chillida Leku - Bº Jauregi, 66  - 20120  Hernani / Fermé le mardi (sauf veille de jour férié). Tél. : (00-34) 943 335 963  / Mail :  info@museochillidaleku.com

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Pouyet | 20/08/2022 08:37

Dommage que peigne devienne peine dans la légende d’une photo

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