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Histoire
Il y a cinq ans, le « Maidan » ukrainien vu par deux jeunes Aquitains
Il y a cinq ans, le « Maidan » ukrainien vu par deux jeunes Aquitains
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| François de Laitre et Bertrand de Bézenac 3273 mots

Il y a cinq ans, le « Maidan » ukrainien vu par deux jeunes Aquitains

Deux très bons amis, Bertrand de Bézenac et François de Laitre, ont effectué plusieurs périples au Kirghizstan pour chasser le loup (récits déjà publiés dans nos « Lettres » antérieures). Cette fois, ils ont accepté de livrer à nos lecteurs le récit de leur voyage en Ukraine et en Crimée effectué pendant les dramatiques événements du printemps 2014. Voici la première partie de ce récit.

C’est après un voyage en Moldavie en août 2013, qui s’était terminé à Odessa, que nous décidons de partir en Ukraine au début du mois de mars 2014. En effet, notre bref séjour à Odessa, la Perle de l’Ukraine, nous avait ravi. Nous avions alors flâné dans cette ville avec ses immeubles à l’architecture classique mais défraichis, gravi le fameux Escalier Richelieu immortalisé par Eisenstein dans son film « Le Cuirassé Potemkine » (1925) et bien évidemment vu un ballet (« Don Quichotte ») dans le magnifique opéra récemment rénové. Ce premier aperçu du sud de l’Ukraine nous avait donné l’envie de découvrir la Crimée et le reste de l’Ukraine.

Fin 2013, nous prenons nos billets pour visiter la Crimée à partir de mi-mars 2014 (Paris-Simféropol via Kiev). Des manifestations importantes avaient déjà lieu à Kiev et dans d’autres villes du pays, mais nous n’étions pas inquiets. Ces manifestations avaient commencé en novembre 2013, à la suite du refus par le gouvernement ukrainien de signer un accord d’association avec l’Union Européenne, préférant signer un accord avec la Russie (accordant notamment un prêt de 15 milliards de dollars à l’Ukraine, prêt que l’Union Européenne avait refusé à l’Ukraine).

Au cours du mois de janvier 2014, les manifestations se firent de plus en plus intenses et répressives. Les manifestants ne voulaient plus quitter la Place de l’Indépendance appelée plus tard le Maidan (« maidan » signifiant « place » en ukrainien). Du 18 au 21 février 2014, les manifestants affrontèrent avec violence les forces de l’ordre faisant 82 morts ainsi que de nombreux blessés dans les deux camps Des snipers tirèrent sur les manifestants et les policiers depuis l’Hôtel Ukraïna qui domine la place. Les donneurs d’ordre n’ayant pas été identifiés à l’époque, les spéculations avaient libre cours : gouvernement, opposition, influence étrangère (plus tard, la divulgation de conversations téléphoniques avec des représentants des autorités américaines accréditeront leurs liens avec les insurgés les plus extrémistes, « Secteur Droit », etc., ndlr.).

Le 21 février, Viktor Ianoukovitch, président d’Ukraine, annonça des élections anticipées dans l’année ainsi qu’un retour à la Constitution de 2004 et à un régime parlementaire. Un accord de sortie de crise fut signé entre le président, les chefs de l’opposition et les ministres des Affaires-Etrangères français, allemand et polonais. Dans la soirée, le Parlement vota à une large majorité le retour à la Constitution de 2004. Ianoukovitch fuit Kiev le soir même. Le lendemain, il était destitué. Un nouveau gouvernement fut alors nommé et rapidement, les régions pro-russes du Sud et de l’Est de l’Ukraine haussèrent le ton et ne reconnurent pas ce nouveau gouvernement. Tel fut le cas de la Crimée.

Le 18 mars, à la suite d'un référendum qui s'était tenu le 16 mars sur le statut de la péninsule  (plus de 96% des votants s’étaient prononcés en faveur de la réunification avec la Russie,  ndlr.), la République de Crimée et la ville de Sébastopol signèrent avec la Russie un traité qui entérina leur rattachement à la Fédération de Russie. L’armée ukrainienne quitta la Crimée sans heurt.

C’est dans ce contexte tendu que nous préparions notre voyage pour la Crimée, les éléments que nous avions pu obtenir de quelques contacts sur place nous indiquant qu’un tel voyage était réalisable en prenant des mesures normales de prudence et de bon sens.

Le 22 mars, jour de notre départ pour l’Ukraine, la compagnie aérienne ukrainienne qui devait effectuer le vol Kiev-Simféropol nous informa que le vol est annulé. En effet, la compagnie s’était vu refuser l’entrée sur le territoire de la république de Crimée puisque seuls les avions en provenance de Russie avaient désormais la permission de se poser en Crimée. Nous décidâmes de maintenir notre voyage en Ukraine, tout en modifiant notre itinéraire : ce serait donc de nouveau Odessa et une partie de l’Ouest ukrainien. Nous apprendrons plus tard que la ligne ferroviaire Kiev – Simferopol fonctionnait toujours, mais par prudence, nous maintînmes ce nouvel itinéraire.

Notre vol en provenance de Paris se posa en fin d’après-midi à Kiev. Dans l’aéroport, rien n’indiquait que de graves évènements s’y étaient joués il y a encore quelques jours. L’activité semblait normale, et l’aéroport n’était pas bondé. C’est en bus que nous rejoignons la gare de Kiev, avant de nous engouffrer dans le métro qui nous emmènera à proximité de notre hôtel. Nous avions réservé une petite auberge de jeunesse en plein centre de Kiev, un immeuble donnant sur la place Maïdan. 

Sortant à la station Khreschatyk, l’une des plus belles artères de Kiev, une odeur prenante de brûlé nous saisit la gorge. Nous avançons prudemment et découvrons le champ de bataille : les pavés des trottoirs sont arrachés ; des barricades érigées avec des pneus, des poubelles, des bancs publics. Au milieu de la chaussée, une multitude de tentes en toile militaire sont alignées, laissant la possibilité aux badauds de déambuler de part et d’autre de la rue coupée à la circulation. Sur ces tentes flottent les drapeaux ukrainiens bleu et jaune, souvent accompagné de drapeaux rouge et noirs, symbole du groupe d’extrême droite « Secteur Droit ». Les occupants de ces tentes sont tous en treillis plus ou moins neufs. Souvent avec un gilet pare-balles.

Sans trop regarder les personnes qui déambulent et peu rassurés, nous gagnons la place Maïdan. Nous sommes à moins de 100 mètres du lieu où de terribles affrontement ont eu lieu quelques jours auparavant. Encore une fois nous sommes ébahis de ce que nous voyons : la place est un immense campement qui a l’air très organisé. Des tentes servent de cantines, d’autres de chapelles, d’autres de dortoirs… Pour bien comprendre ce que nous avons vu, il faut vous imaginer que l’avenue des Champs-Elysées allant du Rond-Point des Champs-Elysées jusqu’à la place de la Concorde comprise, est complètement occupée par des tentes militaires, des barricades, des véhicules calcinés… et que des gens occupent le terrain et vivent sur place !

Tous les bâtiments publics semblent occupés par les manifestants : Poste, Mairie…

Nous traversons la place et arrivons au pied de l’immeuble où se trouve notre auberge de jeunesse. Le Mc Donald du bâtiment voisin est transformé en hôpital et porte les insignes de la Croix Rouge sur les vitres. L’auberge de jeunesse, dans les derniers étages du bâtiment, tourne à plein régime. Elle n’est cependant pas tant occupée par des « jeunes » que par des journalistes de plusieurs nationalités, des réfugiés de la partie Est de l’Ukraine et des touristes (Boris, un allemand ainsi que deux français venant en tant que militants et faisant un tour des capitales d’Europe de l’Est). Du balcon de notre chambre, nous avons une vue imprenable sur la place Maïdan et nous ne manquons pas de prendre quelques photos !

Certains journalistes présents dans l’auberge ont couvert l’ensemble des événements, d’autres même rentrent de Crimée où ils ont suivi le référendum (la ligne de chemin de fer, Kiev – Simferopol est encore en fonction et ouverte aux étrangers). Chacun a ses propres interprétations des événements passés… Quant aux pronostics tout est bon : « Poutine a amassé ses troupes à la frontière, dans deux jours il envahit le sud de l’Ukraine du Donbass jusqu’à la Transnistrie », « les régions pro-russes vont toutes proclamer leur indépendance »

Le soir, nous descendons sur la place Maïdan où une estrade a été montée au cœur de la tragédie. Un orchestre joue des chants patriotiques, accompagné par le public. De temps en temps, nous entendons des cris « Vive l’Ukraine, Gloire aux héros » ! De nombreuses bougies rouges sont allumées en hommage aux manifestants morts sur la place. Au bout de l’avenue, vers le fleuve, nous pouvons apercevoir l’arche d’amitié Russo-Ukrainienne illuminé de tous ses feux, intacte, qui sera renommé plus tard « Arche de la diversité ».

Les manifestants assurent la sécurité de la place. Ainsi, pour revenir à notre auberge, nous devons passer une sorte de point de contrôle que nous franchirons sans encombre.

Le lendemain matin, le 23 mars, vers 9h, nous descendons dans un pub sur les abords de la place pour prendre notre petit déjeuner. Peu de clients fréquentent l’institution mais le service est assuré ! La télévision du bar montre des images du vol MH370 (L’avion qui s’est abimé en mer de Chine) qui reste introuvable… Quelques minutes plus tard nous voyons entrer deux personnes en treillis avec gilets pare-balle, portant chacun un chapelet fluorescent accroché à l’épaulette de leur veste. Se présentant au bar, ils commandent chacun un shot de vodka. Versant un peu de vodka par terre (« la part des héros », nous dira-t-on plus tard), ils boivent d’un trait la vodka. Rude comme petit déjeuner, pensons-nous.

Soudain, l’un d’eux se retourne vers François et se met à s’adresser à lui en ukrainien avec véhémence. Voyant que nous ne répondons pas, et, après que le barman leur a expliqué que nous étions étrangers, l’occupant de Maïdan s’arrête et présente ses excuses à François en anglais : « Excusez-moi, je vous ai pris pour un ancien ministre des affaires étrangères ». Rentrés en France, nous avons trouvé une vague ressemblance entre François et Volodymyr Ogryzko ! Une ou deux vodka de plus, et le pauvre François risquait de finir mal en point ! Après cette petite tension, les deux personnes nous expliquent qu’ils boivent un verre ce matin en hommage à leurs camarades morts sur la place, il y a un mois. Les présentations sont terminées, nous pouvons finir notre petit déjeuner.

L’éternel ciel bleu ukrainien est encore présent, et nous en profitons pour explorer la place Maïdan de jour. Nous découvrons que sous cette place se tient un immense centre commercial où les boutiques sont normalement ouvertes et ne semblent pas du tout avoir été affectées par les événements. Certaines personnes pouvaient être tranquillement en train de faire leurs courses pendant qu’en surface les manifestants et les forces de l’ordre s’affrontaient ! D’ailleurs, nous nous sommes rendus compte en visitant la ville que seul un périmètre limité avait été touché par la révolution.

A un carrefour de la place, près d’un immeuble calciné, des murs en bois ont été montés pour afficher les photos de tous les manifestants morts pendant les affrontements. De nombreuses fleurs et des bougies rouges jonchent le sol aux pieds des panneaux. Nous apercevons les restes calcinés d’un véhicule blindé de la police. Des manifestants entament la conversation avec nous. Nous leur indiquons être français, ce qu’ils apprécient. La France a encore une très bonne image dans les pays de l’Europe de l’Est, pourvu que ça dure… Ils sont au fait de nos comportements de « gaulois » et nous disent être fiers de n’avoir brûlé qu’une dizaine de voitures et de n’avoir occupé que quelques boutiques sans trop les dégrader. Si les mêmes événements devaient se produire à Paris, on brûlerait la moitié de la ville (les dégradations causées par des « black blocks » en marge des manifestations de Gilets Jaunes en sont un aperçu…). Certains manifestants ne cachent pas leur inquiétude : ils viennent de renverser un gouvernement mais émettent de nombreux doutes sur l’avenir de leur pays et l’honnêteté de leurs futurs dirigeants. Youlia Timotchenko, reconnaissable à sa coiffure tressée, libérée de prison à la faveur de la révolution, est, selon eux, corrompue. Souffrant grandement de la corruption, les Ukrainiens nous disent vouloir de nouvelles têtes au gouvernement. Nous ne pouvons que leur souhaiter le meilleur. Ils vivent et logent sur la place et ne partirons qu’une fois que des élections libres auront eu lieu. Des personnes viennent les soutenir en leur apportant du bois de chauffage ou de la nourriture. Certains nous expliquent avoir quitté leur travail pour faire la révolution.

Nous reprenons notre exploration et arrivons de l’autre côté de la place où des grands panneaux ont été érigés pour afficher des photos en témoignage des affrontements ayant eu lieu. Au bas des photos, nous pouvons lire « sponsorisé par la CIA ». Derrière, nous voyons l’immeuble depuis lequel les premiers tirs ont été réalisés sur les manifestants et les forces de l’ordre… On sent que le bâtiment a été pris d’assaut : des vitres ont été brisées, des barricades de pavés ont été montées pour boucher les escaliers.

Nous quittons la place et descendons la rue Khreschatyk. Les tentes militaires sont tellement bien alignées que l’on pourrait avoir l’impression de passer les troupes en revue. Certaines tentes se sont transformées en boutiques souvenirs où l’on peut acheter des objets qui ont servi aux affrontements (casques, barres de fer, mortiers …). Quelques boutiques sont occupées et nous arrivons devant la Mairie. Nous voyons des manifestants entrer et sortir du bâtiment. Ce dernier est toujours occupé et nous demandons si nous pouvons le visiter. L’incertitude demeure mais nous réussissons à avoir un rendez-vous dans l’après-midi. Malheureusement, nous ne reverrons jamais la personne qui nous avait donné ce rendez-vous…

De l’autre côté de la place, des manifestants exposent leurs prises de guerre (blindés, camion des forces de l’ordre…). En ce dimanche ensoleillé, de nombreux Ukrainiens se promènent en famille avec leurs enfants, se prennent en photo avec les manifestants, montent sur les chars… Beaucoup portent un ruban de couleurs bleues et jaunes à la boutonnière. Sur une estrade, les discours entrecoupés de chants patriotiques et folkloriques s’enchaînent. Une colonne de popes traverse la foule qui se signe respectueusement. Nous apercevons également Ban Ki Moon, Secrétaire Général de l’ONU entouré de caméras. Au moins, il aura eu la décence de ne venir qu’après la révolution, et non comme John Mc Cain qui était venu apporter le soutien des Etats-Unis aux manifestants dès décembre 2013… Au bout de l’avenue, en direction du fleuve, nous arrivons devant une énorme barricade de plusieurs mètres de largeur. On y trouve même des obstacles antichars en acier. A l’intérieur des pneus entassés, nous trouvons des cocktails Molotov prêts à l’usage. Nous nous prenons au jeu et comme les ukrainiens nous prenons des photos des gens, des monuments ainsi que des « prises de guerre ». Ainsi, nous aurons droit aussi à notre photo devant ces trophées. François portera martialement un bouclier de Berkout (unité de maintien de l’ordre ukrainien) devant un blindé de la police.

Très vite, nous nous habituons à cette atmosphère et nous alternons tourisme classique et « tourisme de guerre » au gré de nos pérégrinations. De temps en temps nous pouvons voir des graffitis représentant le président Poutine dans différents contextes. L’une des représentations le caricature en skieur devant les anneaux olympiques dégoulinants de sang avec un slogan « Olympic War » (Les Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi ont eu lieu du 7 au 23 février 2014). Nous sommes très impressionnés par le fait que ces affrontements terribles ont eu lieu au cœur de la ville et semblent ne pas avoir affecté la vie du reste de la cité. Mais il arrive que la révolution se rappelle à nous au détour d’une rue : des barricades ou des « fortins » pavoisés de jaune et bleu ou de rouge et noir, font encore face à certains ministères.

Un soir où la tension est encore palpable, en remontant la rue Khreschatyk et ses tentes bien alignées, nous apercevons une arme de poing dans les mains d’un manifestant. Nous apprendrons le lendemain de la bouche des journalistes présents dans notre auberge de jeunesse, qu’un homme avait été abattu. La révolution n’était pas terminée.

En ce troisième jour à Kiev, nous partons à la découverte des richesses de la ville natale de Boulgakov. Passant devant l’opéra de Kiev, amateurs de ballets, nous prenons des places pour la représentation de « Giselle, ou les Willis » (ballet composé par Adolphe Adam, créé à Paris en 1841). Les prix des billets sont très abordables et nous prenons deux places dans le parterre. Péniblement nous demandons à la personne du guichet si nous devons être « habillés » pour assister à la représentation, qui nous répond simplement : « democratia » !

Suivant la promenade le long du Dniepr vers le sud nous nous dirigeons vers La Laure de Lavra ou La Laure des Grottes de Kiev, un important monastère orthodoxe, notamment connu pour sa partie troglodyte du XIème siècle (inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO). Après la visite de la cathédrale, nous arrivons dans la partie basse du monastère, toujours en activité, où se situe l’entrée des grottes. Cette partie est un lieu de pèlerinage où viennent de nombreux orthodoxes. C’est munis d’une bougie que nous nous pénétrons dans les grottes. Les galeries souterraines sont étroites, sombres et seule la lumière de nos bougies éclaire nos pas. Dans le silence et l’obscurité, nous déambulons prudemment le long de petites chapelles renfermant les corps momifiés des moines vêtus de vêtements sacerdotaux. De nombreux pèlerins ukrainiens se recueillent devant ces momies. Nous sommes heureux de retrouver la lumière du jour après cette visite un peu oppressante.

Plus au sud, se trouve le musée d’histoire de l’Ukraine et le musée de la Grande Guerre patriotique. Au-dessus de ce musée, située sur un piédestal de 40 mètres se dresse l’importante statue de la Mère-Patrie, : érigée en 1981, haute de 62 mètres, elle tient dans une main un glaive et dans l’autre un bouclier aux armes de l’union soviétique. Cherchant toujours un peu d’originalité, nous demandons lors de la visite du musée s’il est possible de monter dans la statue. Et c’est possible… mais à trois conditions : ne pas avoir le vertige, ne pas être claustrophobe et être en bonne forme physique. Quelques minutes plus tard, un jeune Ukrainien, nous accompagne dans un ascenseur étroit et nous arrivons au pied de la statue, dans son armature. N’ayant pas de langage commun, la communication avec le guide se limite à « wait here ». Nous nous équipons de harnais de sécurité et commençons l’ascension : nous voici dans les entrailles de la Mère-Patrie à gravir des échelles. L’architecture métallique de la statue est impressionnante. Un peu plus loin, nous rentrons dans le bras de la Mère et sortons à l’extérieur sur le haut du bouclier. La vue sur la Laure et les alentours est magnifique. Nous prenons le temps de faire quelques photos. En redescendant, le guide nous demande de signer le livre d’or, qui date de l’ère soviétique ; livre que nous signons avec plaisir !

Enfin, pour clore cette journée de visites, nous nous rendons au Musée National d’Art d’Ukraine, où sont exposés de nombreuses toiles ukrainiennes. A la sortie du musée, une exposition sur la Liberté est proposée. Les organisateurs demandent aux visiteurs de rédiger un mot sur un post-it à coller sur le « mur de la liberté ». Voulant ajouter notre pierre à l’édifice, nous décidons d’ycontribuer tout en tempérant l’ardeur des révolutionnaires ukrainiens. Ainsi, nous citons Napoléon III : « Liberté, Liberté, Liberté ! tous les peuples ont ce mot là à la bouche. Je définie tout gouvernement de survivre plus de quinze jours en octroyant les libertés voulues par le peuple » et Mme Roland : « ô liberté, que de crimes on commet en ton nom ! ».

Après ces quelques jours à Kiev, l’heure est venue de quitter la capitale ukrainienne afin de retourner à Odessa, non sans avoir réservé une journée à Tchernobyl…

François de Laitre et Bertrand de Bézenac (à suivre).

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