En novembre, le mois de la photographie se poursuit à la galerie L'Angle avec une nouvelle exposition qui débute ce weekend : Du vent dans les pins, un hommage en duo à l'arbre de nos côtes qui a tant à nous raconter...
Les deux talentueux photographes : Fabienne Percheron avec sa série "Le murmure du vent", et Bruno Labarbère avec "Agur Chiberta !", seront présents pour échanger lors du vernissage de l'exposition ce samedi 19 novembre, à partir de 18h30.
Et pour accompagner l'exposition vers la fin de l'année, avec Julie Arnaud, conteuse « Les histoires de Julie », la galerie propose de venir écouter ce que les arbres ont à nous dire, lors de deux soirées conviviales contées, à réserver dans vos agendas, les samedi 17 et vendredi 23 décembre (entrée libre sur réservation à contact@langlephotos.fr), dernier jour de l’exposition
Du vent dans les pins, la nouvelle exposition de L'Angle, est un hommage au vent et aux arbres de la côte qui l'écoutent, et qui nous parlent enfin de la mer, comme des univers lointains, mais aussi du danger du feu plus que jamais présent, et ainsi de la vie qui est belle et fragile et dont il faut naturellement prendre soin.
À travers leurs regards distincts et la maîtrise de leurs procédés photographiques respectifs, les deux artistes photographes Fabienne Percheron « Le murmure du vent », et Bruno Labarbère « Agur Chiberta ! », nous plongent tous les sens en éveil, dans le vent marin, en communion avec les arbres qui en sont les interprètes les plus tangibles.
Au-delà de nous faire apprécier la beauté de ces images par leur contemplation, l'exposition nous donne à sa sortie, l'envie d'aller écouter ce que les pins ont à nous raconter de leur dialogue avec le vent...
"C’est la chose, sans être la chose ; une image résumée dans le miroir de l’esprit et quand même identique avec l’objet" (Goethe). La nouvelle série Le murmure du vent de Fabienne Percheron est une invitation à une balade poétique autour du pin des Landes et de son environnement naturel maritime. Comme par alchimie, la matière des tirages argentiques s’est vue transformée par le mordançage, ouvrant ainsi des chemins vers un autre monde et invitant le spectateur à faire un pas de côté, pour un voyage vers une rêverie sensible.
"... Comme beaucoup d'Angloys, nombre de mes souvenirs d'enfance sont liés à cette pinède... Alors que Chiberta allait bientôt atteindre son deux-centième anniversaire, elle a soudain disparu. C'était un jeudi, le 30 juillet 2020, au coucher du soleil. Engloutie par un incendie criminel. J'ai eu la chance de voir Chiberta intacte une dernière fois quelques heures à peine avant le drame. Après les longs mois du premier confinement, j'étais descendu voir ma famille dans le Sud-Ouest, pour deux semaines de mise au vert, au grand air. C'est dans le train du retour pour Paris que j'ai appris la triste nouvelle...
Tout à fait une autre, Chiberta ne sera plus jamais la même. On ne se promène plus sur le sentier qui longeait la forêt : on y marche lentement, en se recueillant, ravalant sa tristesse et sa colère, jusqu'à atteindre la plage où les embruns piquants et salés, de gré ou de force, vous redonneront le sourire en vous rappelant que la vie continue.
Quelque part, j'ai été heureux de revoir Chiberta, dénudée, une dernière fois, pour lui faire mes adieux. « Agur Chiberta ! », comme le diraient les Basques..."
Photo de couverture : "Agur Chiberta" © Bruno Labarbère