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Sans descendance, les comtes de Rosenborg, Valdemar de Danemark et son épouse, laissent leurs précieux souvenirs s’échapper aux côtés des objets d’Art de la maison Patou.

Parmi les toiles présentées, un petit tableau représentant « Marie-Madeleine pénitente » de Jacques Stella (1596-1657) retient l’attention. Dessinés sur de l’onyx, la silhouette de Marie-Madeleine et des angelots qui l’entourent, épousent les méandres de la pierre. Une technique ancienne que le peintre d’origine lyonnaise Jacques Stella avait apprise à Rome. Effectivement, afin de parfaire sa formation artistique en Italie, le jeune artiste était parti travailler tout d’abord au service de la cour de Cosme II de Médicis à Florence, puis à Rome. De retour en France, connu par sa remarquable maîtrise de peintre graveur sur cuivre, sur pierre (onyx et lapis) ou ardoise, la Cardinal de Richelieu l’introduisit auprès de Louis XIII. Nommé peintre du roi, il logea au Louvre. (Estimé 2000 € à 3000 €).

Egalement de facture italienne, une remarquable huile représentant une nature morte aux courges de l’Ecole romaine du XVIIIème se distingue des lots. Entre ombre et lumière, la précision du dessin et la délicatesse des tons aux fines nuances de jaunes et bruns selon les plans successifs et la beauté de la composition reflètent la technique de la prestigieuse Ecole romaine. (Estimée 6000 € à 8000 €).

Plus contemporain, le paysage landais réalisé au couteau par l’artiste-peintre néo-régionaliste Gaston Larrieu (1908-1983) entraîne le visiteur à redécouvrir les immenses forêts de pins du Sud-Ouest. Originaire d’Eugénie-les-Bains, c’est seulement à partir de la quarantaine que Gaston Larrieu se consacra à la peinture. S’inspirant de l’influence néo-cubiste d’André Lhote, ses toiles exposées dans les galeries Charpentier, Romanet à Paris remportèrent un vif succès. Egalement illustrateur, ses peintures seront utilisées pour le roman l’Oiseau des Ruines » de Pierre Benoit (estimé 400 € à 600 €).

Parmi les autres portraits, figure celui d’une blonde chapeautée d’un bibi et tenant à la main une cigarette. Réalisé par Jean Gabriel Domergue (1889-1962), cette œuvre aurait pu illustrer une affiche de cinéma des années 30. De son pinceau gracile, l’artiste-peintre saisit les belles effigies mondaines à l’air mutin et aux cous de cygnes. Elu à l’Institut de France en 1950, il poursuivit sa brillante carrière en étant nommé conservateur de l’élégant Musée Jacquemart André à Paris. (Estimé 5000 €-7000 €).

Egalement proposée aux enchères, une série de commodes. De façade galbée en placage de ronce de noyer, ouvrant à trois rangs de tiroirs, sur pieds boule, une commode hollandaise de la fin XVIIIe - début XIXe siècle fait partie de la collection Jean Patou (estimée 1000€- 1500 €).

Du XVIIIème, une autre commode en bois fruitier mouluré et peint aux élégantes formes galbée ouvrant à quatre tiroirs sur trois rangs, pieds en enroulements, important dessus de marbre veiné. Rivalise d’élégance (estimée 3000 € à 4000 €).

Parmi les porcelaines et vases de Gallé ou Daum, les argenteries raffinées et de magnifiques verres ciselés - par exemple, au décor à la fougère -, le visiteur pourra découvrir quelques objets originaux russes. Par exemple une monture pour verre en argent (916) à décor de rinceaux émaillés et cabochons de pierres de la fin du XIXème siècle est accompagné d’un petit kovsh (petit récipient d'apparat) également en argent émaillé (875).Un style de travail de l’émail typiquement russe qui rappelle que de nombreux hommes politiques, aristocrates et artistes russes avaient séjourné ou habité dans la région depuis la fin du XIXème siècle. Estimé 600€- 800 €.

Les enchères comprennent aussi des boîtes laquées aux peintures miniatures russes du XIXème. Il existe en effet 4 écoles de miniatures Palekh, Fedoskino, Mstiora, Kholoui. Estimées 150€ à 200€.

Une exposition et des enchères exceptionnelles à ne pas manquer !

Côte Basque Enchères

Expositions : jeudi 27 octobre de 14h à 18h, vendredi 28 octobre de 10h à 12h et de 14h à 19h, et samedi 29 octobre de 9h30 à 11h30. Enchères à 14h.

Anne de La Cerda