Au Bellevue à Biarritz dimanche 9 août prochain, parmi de prestigieux bijoux, d'intéressants tableaux de l‘Ecole italienne du XVIIème siècle, de l’Ecole Hispano-flamande de la même époque (voir légende au bas de la 1ere partie du texte concernant Biarritz), le portrait de Lucie Ditte née Garnier (1793-1877) par Elisabeth Louise Vigée-Le-Brun (Paris, 1755 - 1842) retient l’attention.
De dimension imposante 65 x 53,8 cm, l’œuvre à l’huile est signée et datée en bas à droite E.L. Vigée Le Brun datée 1832. Lucie Ditte qui avait posé pour l’artiste, était la petite-fille du miniaturiste suédois Pierre Adolphe Hall, ami de longue date d’Elisabeth Vigée-Le-Brun avec qui elle travailla pour la Cour. Coiffée d'une raie au milieu, les épaules féminines arrondies à la mode du XIXème, figée dans le tableau, Lucie Ditte est vêtue d’une robe de velours au bleu Vignée-Le-Brun. Cette nuance de couleur Océan dévoile la signature de l’artiste. On connaît un autre portrait de Lucie Ditte par Vigée Le Brun, autrefois conservé dans la famille de son demi-frère à Rennes.
Amie depuis l'enfance d'Elisabeth Vigée-Le Brun, Lucie épousa Charles-Honoré Ditte, fondateur de la compagnie d'assurances Le Phénix. Le couple recevait les artistes les plus célèbres : Victor Hugo, George Sand, Gustave Moreau, Léo Delibes ainsi qu' Elisabeth Vigée-Le Brun. L'artiste-peintre qui avait un don inégalable pour les portraits mais également pour les relations publiques conversait avec aisance.
Fille du pastelliste Louis Vigée décédé trop tôt, sœur du poète Etienne Vigée, la future artiste se fit remarquer par son premier portrait figurant sa mère. Celle-ci s'était remariée très vite par nécessité. La talentueuse portraitiste encore adolescente s’était soustraite à l’autorité de son beau-père qui lui avait dérobé ses premiers revenus. Ce fut également le cas de son futur mari, Jean-Baptiste Lebrun qui lui avait ouvert son carnet d’adresses et lui avait apprit la négociation ; elle s'en sépara après avoir accouché de sa fille Julie.
Introduite à la Cour par ses nombreuses relations, Elisabeth Vigée-Le Brun devint la portraitiste préférée de la reine Marie-Antoinette pour sa liberté d’expression spontanée. Un talent reconnu qui lui permit d’ entrer à l’Académie Royale de Peinture.
Quand éclata la Révolution, la jeune femme compris que sa sécurité était en danger. Dès l’été 1789, elle quitta la capitale pour l’Italie. Grâce à son réseau de relations, son voyage se poursuivit en Europe jusqu’ en Russie où elle resta sept ans. En Europe déjà célèbre, les commandes des aristocrates affluèrent et l'exilée continua sa production. Revenue à Paris au moment des Bourbons, son amie la princesse russe Kourakine lui suggéra de publier ses lettres autobiographiques constituant ainsi un premier de canevas.
Des correspondances que l’universitaire Geneviève Haroche Bouzinac a réunis dans un livre intitulé « Elisabeth Vigée Le Brun, souvenirs d’une grande dame de la peinture » ed Gallimard.
(lot 819)
A Biarritz, au Bellevue : Biarritz Enchères et Boisgirard-Antoni
Dimanche 9 août au Bellevue, Maître MF Carayol & Biarritz Enchères vous accueillent pour des enchères très prestigieuses de bijoux, de tableaux, objets précieux, argenterie et mobilier design et de style... (1018 lots)
Expositions publiques le Vendredi 7 août et Samedi 8 août de 11h à 13h et de 15h à 20h
Vente le dimanche 9 août à 10h et 14h30 pour les bijoux et 20h pour les tableaux, objets et meubles.
Vente en direct sur interencheres et Drouot digital
Plus de renseignements au 05 59 24 21 88 ou sur contact@biarritzencheres.com
Biarritz Enchères - 6 allée de l'aéropostale 64200 Biarritz
Légendes :
1 - Beau et grand tableau de l' Ecole hispano-flamande du XVIIe siècle, entourage de Juan de LA CORTE (vers 1590 - Madrid, 1662) (126 x 207 cm). D'une iconographie relativement rare, la toile représente le retour triomphal de Judith à Béthulie. Sa servante extrait du sac la tête d'Holopherne, au grand étonnement des habitants et des défenseurs de la cité. À l'arrière plan, on découvre le corps du général gisant sous la tente et les armées assyriennes en déroute poursuivies par les Israélites. Ce tableau est à rapprocher de l'oeuvre de Juan de la Corte, peintre du roi d'Espagne d'origine flamande, spécialisé dans les scènes de bataille issues de la mythologie ou de la Bible. (Lot n°806)
2 Lucie Ditte par Elisabeth Vigée-Le-Brun (Lot 819)
RAPPEL
Côte Basque Enchères à Saint-Jean-de-Luz
Samedi 8 Août à 14h
Mobiliers, œuvres d’art, Tableaux régionalistes (Lots 1 à 285)
Dimanche 9 Août à 14h
Bijoux, montres et mode (Lots 301 à 629)
Expositions Publiques :
Du mardi 4 août au vendredi 7 août de 10h à 12h30 et de 14h à 18h
Samedi 8 août de 9h30 à 11h