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Tradition
Bordeaux : vingt bougies pour la paroisse Saint-Séraphin (église orthodoxe russe)
Bordeaux : vingt bougies pour la paroisse Saint-Séraphin (église orthodoxe russe)

| Alexandre de La Cerda 805 mots

Bordeaux : vingt bougies pour la paroisse Saint-Séraphin (église orthodoxe russe)

Le 15 janvier, dimanche avant la Théophanie et mémoire de saint Séraphin de Sarov, Mgr Nestor, métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale, exarque du patriarche Cyrille en Europe occidentale, avait présidé à Bordeaux les solennités liées au XXème anniversaire de la fondation de la paroisse orthodoxe russe Saint-Séraphin. Le hiérarque y a célébré la Divine Liturgie, entouré du père Alexandre Brunet, recteur de la paroisse bordelaise, du père Innocent Viaud, fondateur et ancien recteur de la paroisse et du diacre Gleb Zaïka, secrétaire de l’administration du diocèse de l’Espagne et du Portugal.

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Le Père Brunet a reçu les reliques de St Séraphin ©
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Une nombreuse assistance ©
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Mgr Nestor et le diacre ©
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Mgr Jean-Paul James, archevêque de Bordeaux, avec Mgr Nestor ©
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Les chants liturgiques ont été magnifiquement interprétés par la chorale paroissiale sous la direction de Lada Sementchenko.

A la fin de la cérémonie, le métropolite Nestor et le clergé ont vénéré l’icône de saint Séraphin de Sarov et une relique du saint patron de la paroisse offerte par Monseigneur Nestor qui s’est ensuite adressé aux fidèles avec une homélie, l’occasion de féliciter les fidèles et de décerner à six paroissiens méritants des certificats de reconnaissance pour le travail accompli. Les célébrations se sont poursuivies par des agapes conviviales qui ont permis une rencontre conviviale entre le clergé et les fidèles.

Le lundi suivant, 16 janvier, Mgr Nestor a rencontré avec le chef de l’église catholique de Bordeaux, Mgr Jean-Paul James, archevêque de Bordeaux, pour aborder dans une atmosphère fraternelle et cordiale divers aspects des relations inter-chrétiennes.

Séraphin de Sarov, un des saints les plus populaires de la terre russe

Né le 19 juillet 1759, fils d'un briquetier entrepreneur en bâtiment de Koursk (500 km au Sud de Moscou). Prokhore Mochnine entre comme novice au monastère de Sarov (350 km à l'Est de Moscou) à 19 ans, et reçoit, huit ans plus tard, avec son habit de moine, un nouveau nom : Seraphim (ce qui signifie « Flamboyant », en hébreu). Ordonné diacre, puis prêtre, il obtient de l'higoumène de son monastère, en 1790, la permission de se retirer en ermite, dans la forêt.
Il vécut ainsi, partageant sa vie entre son ermitage et le monastère de Sarov, une ascèse rigoureuse, faite de jeûne, de solitude, d'humilité et de prière, avec comme objectif permanent de se « rapprocher du Christ ». Ses lectures étaient la Bible (il lisait le Nouveau Testament en entier chaque semaine), ainsi que les écrits des Pères de l'Église.

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L'icône de saint Séraphin de Sarov ©
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Dans son immense désir de tout rapporter à Jésus, il avait donné aux environs de son ermitage des noms bibliques. À "Nazareth", il chantait les hymnes "akathistes" à la Vierge ; récitait les offices de sexte et none au "Golgotha" ; lisait l'évangile de la Transfiguration au "Mont Thabor", et entonnait à "Bethléem" le "Gloire à Dieu au plus haut des cieux".

Il vécut même, pendant un temps, la vie des stylites. Ainsi, durant mille jour et nuits, il passait des heures sur un rocher, à prier. Cependant, comme lui-même le faisait remarquer à un novice qui l'en louait, en comparaison de Syméon l'Ancien, c'était peu de temps.

Sérieusement blessé après une agression par trois brigands à son ermitage en septembre 1804, on l'engagea à vivre désormais dans le monastère de Sarov. 

Même s'il recevait parfois quelques visites, comme tout moine ou ermite, ce n'est qu'à partir de 1822 (il avait alors 63 ans) que sa renommée se répandit. Il fut continuellement assailli de visiteurs : fermière du voisinage, militaire, moine, pèlerin, prince, prêtre, femme du monde, haut dignitaire de l'église, commerçant, tous venaient, par centaines, et se pressaient autour de lui pour  l'entendre et en recevoir conseils et consolation.

Egalement, beaucoup de malades venaient le voir et obtenaient par ses prières des guérisons dont les plus spectaculaires furent celles de Mikhaïl Mantourov (qui permit plus tard la création du couvent féminin de Diveïevo), et de Nikolaï Motovilov (avec qui il eut un long entretien qui, ayant été consigné, est considéré comme un des sommets de la spiritualité orthodoxe).

Dans la nuit du 1er au 2 janvier 1833, quoique l'on fût dans le « temps de Noël », on l'entendit chanter les hymnes de Pâques, en particulier le tropaire de la Résurrection.
Ce furent ses dernières paroles. Au petit matin, il fut trouvé mort dans sa cellule, agenouillé - comme en prière - devant une icône de la Theotokos.

Le 19 juillet 1903, 70 ans après sa disparition, prenant acte de la vénération dont le starets Seraphim était l'objet, « persuadé de l'authenticité des miracles attribués à ses prières et rendant grâce à Dieu glorifié dans ses saints » le Saint Synode procéda à sa canonisation.
En présence de l'empereur Nicolas II, d'un clergé nombreux et d'une foule immense, eut lieu l'office de canonisation au cours duquel on chanta le tropaire composé en l'honneur du « nouveau saint ». Durant la nuit qui suivit, la foule resta sur place, à prier, puis, contrairement à l'usage, les hymnes de Pâques furent entonnés.

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Agapes fraternelles de la paroisse ©
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... avec des membres du choeur... ©
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