0
Critique musicale
Biarritz : les Sanchez père & fils, un concert émouvant au Palais
Biarritz : les Sanchez père & fils, un concert émouvant au Palais

| Baskulture 451 mots

Biarritz : les Sanchez père & fils, un concert émouvant au Palais

Bertrand Latour, organisateur hors pair nous a conviés ce dimanche 14 mai à un concert exceptionnel. Le Salon Impérial de l'hôtel du Palais de Biarritz était comble pour applaudir chaleureusement les guitaristes flamenco Célédonio Sanchez et son fils Jean-François.

Ce concert, historique pour Célédonio Sanchez et son fils Jean-François, s'est déroulé en trois parties.

zConcert HôtelduPalais.jpg
Les Sanchez père & fils au Palais ©
zConcert HôtelduPalais.jpg

D'abord la guitare classique espagnole en solo.
Célédonio nous a interprété cinq morceaux de son dernier CD solo « Jeux Interdits » avec sa maîtrise et sa technique pure et efficace que nous lui connaissons.

Pour la seconde partie de guitare flamenca en solo également, la ville de Grenade était à l'honneur.
Lors de ce concert de prestige, Célédonio nous a proposé une création avec son « Concierto de Granada » en hommage à Federico Garcia Lorca et nous a rappelé que l'Impératrice Eugénie de Montijo était aussi originaire de Grenade.

Pour faire honneur à cette occasion unique, Célédonio a tenu à étrenner son Concierto avec sa guitare fabriquée à Grenade à quelques mètres de La Alhambra par le célèbre luthier Antonio Marin Montero afin d'avoir le son flamenco authentique de la lutherie de Grenade, luxe suprême !

A travers son fandango Amanecer, ses soleares, sa farruca, ses bulerias, Célédonio a pu donner toute la mesure de son Art. C'est un artiste accompli que nous avons découvert en solo.

Pour clôturer cette journée à Grenade, sa composition « Claro de Luna en los Jardines de la Alhambra » conçue comme une déambulation amoureuse nous a transporté dans les jardins enchanteurs, les fontaines et l'eau ruisselante de ce magnifique Palais.
Ses arpèges cristallins, ses trémolos, et ses variations mauresques nous ont transporté dans un clair de lune féerique.

Puis vint la troisième partie en duo avec son fils Jean-François.
Dès les premières notes de la Malagueña, la connexion entre le père et le fils est évidente et émouvante. 

Les regards échangés, leurs sourires complices montraient combien le père et le fils avaient plaisir à jouer ensemble pour notre plus grand bonheur à nous tous.

Il y a beaucoup d'amour et d'admiration réciproques dans leur musique et cela a ému le public devant une telle complicité artistique.
Avec Jean-François Sanchez, nous avons découvert un grand virtuose de la guitare flamenca et un grand compositeur.

Après les Sevillanas « Vamos a la feria », la version flamenca de Asturias de Albeniz improvisée par Jean-François avec son père et sa composition « A Mis Padres » ont déchaîné un tonnerre d'applaudissements suivi d’une standing ovation après avoir interprété en rappel «Jeux Interdits » en duo avec son père.

Ce fut un grand moment musical de partage et d'amour du père et du fils, et le public par ses ovations l'a bien compris.

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription