« Mais n’espère rien de l’homme s’il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité » : telle une musique intérieure inaltérable, Aïtor de Mendizabal avait inscrit cette phrase d'Antoine de Saint Exupéry sur sa sculpture à l'influence cubiste en hommage au compositeur-musicien Lucien Durosoir à Bélus dans les Landes.
Originaire d’une famille de Saint-Sébastien mais né à Caracas en 1949, basque mâtiné d’italianisme par ses études à Rome et son travail du marbre à Carrare, le peintre sculpteur Aïtor de Mendizabal a passé ces dernières années à Bélus au pays d’Orthe (Landes).
Artiste basque à multiple facettes, il a côtoyé depuis toujours l'univers marin de la Côte Basque. Ce mois-ci, invité à la galerie Anne Broitman, il a mis en place ses « Epaves et fonds de mer ». Avec dynamisme, son univers marin est balayé de couleurs bleues lumineuses, ses épaves esquissées à coup de pinceau à l'encre noire sont logées dans des fonds expressionnistes puis en écho réalisées en sculptures.
Au fil de l’eau, Aitor de Mendizabal dévoile un monde secret plein de surprises qui cache tant d'énigmes historiques. Certains Biarrots se rappelleront l’épave du « Kneworth » aux reliefs très variés avec tombants, grottes, cirques, pitons, failles, ce cargo gisant à plus de 40 mètres de fond devant le rocher de la « Frégate » avait coulé en 1930… De même, l’épave du « Cruz Secundo », un morutier de 33 mètres de long qui avait sombré au large de Biarritz en 1962.
L' univers marin fantastique d'Aïtor de Mendizabal suscite l’imagination et rappelle également que la pollution obstrue de plus en plus l’Océan.
Exposition « Epaves et fonds de mer » du 2 août au 13 septembre à la galerie Anne Broitman (8, rue Gambetta), ouvert du mardi au samedi inclus de 10h30 à 13h et de 15h à 19h.