Quels que soient les lieux où l’entraîne son nomadisme, Philippe Saubadine partage langue, traditions et vie quotidienne avec les populations. Il révise sur le terrain, grâce aux carnets de campagne de son grand-père paternel, l’émergence de l’Etat du Liban suite au dépeçage de l’empire ottoman ; met les pas dans ceux de son père au sein du Corps franc Pommiès en résistance, en reconquête du territoire de la France et en marche pour délivrer Berlin ; vit les événements d’Algérie avec ses parents au Sahara ; constate les indépendances des pays africains, l’effondrement du bloc communiste, l’interventionnisme, la résurgence des nationalismes ; observe le regain du fait religieux en France et en Afrique noire, et l’expansion mondiale des communautarismes ; subit les conflits territoriaux. Il est le témoin des profondes mutations technologiques qui introduisent des déséquilibres à l’échelle mondiale et individuelle.
Dans ce troisième (et dernier) tome, nous le retrouvons avec son épouse au Cameroun après les émeutes qui ont dévasté la ville de Douala. Lors du décès d’un notable Bamiléké, il est admis à assister à la cérémonie funéraire qui se déroule dans le village natal du défunt. Ces traditions, qui constituent l’essence même du culte des ancêtres et de leur omniprésence, lui font éprouver un profond respect pour ces peuples. Cependant, l’activisme violent de groupes terroristes venus du Delta du Niger maintient un climat angoissant avec les raids ciblés dans les zones d’habitation et les prises d’otages de travailleurs en mer.
Le long séjour africain du couple s’achève lorsque Philippe Saubadine est affecté dans la région béarnaise. Il est chargé d’accompagner une mutation industrielle inédite de par son modèle économique et humain. Cet ultime défi clôt la trilogie qui livre dans son entièreté une somme considérable d’informations historiques, politiques et sociales.
L’écriture a été, pour l’auteur, une délivrance dont les piliers sont la recherche, la reconnaissance, l’hommage. Et surtout le remède à l’oubli : l’oubli par pudeur, par omission, par chagrin, par amertume. Ce récit répond aussi et déjà aux falsificateurs qui tenteront, une fois tous les témoins disparus, de tordre ou de nier les faits, d’arranger ou d’édulcorer l’histoire par ignorance, idéologie, duplicité ou escroquerie.
« Il n’y a pas de consolation véritable à un départ, seulement l’intime souvenir des gens et des lieux ».
Vous trouverez la Trilogie de Philippe Saubadine à la librairie Darrigade à Biarritz :
IL M'A ETE DONNE D'ALLER A CORINTHE (tome 1) - éditions Vérone
LA MARCHE HAUTE (tome 2) - éditions Vérone
LA MERIDIENNE DU RETOUR (tome 3) - éditions Vérone