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Histoire
Bayonne : à propos des "Mardis du Patrimoine" (2) : les tramways basques
Bayonne : à propos des "Mardis du Patrimoine" (2) : les tramways basques

| Alexandre de La Cerda 539 mots

Bayonne : à propos des "Mardis du Patrimoine" (2) : les tramways basques

A propos de la conférence donnée par « Bayonne Centre Ancien Patrimoine & Avenir » en prélude aux Journées Européennes du Patrimoine qui se déroulera mardi 17 septembre à 18h30 à la salle Sainte-Ursule, près de la gare de Bayonne, sur le thème : "L'histoire du chemin de fer à Bayonne", je propose à nos lecteurs ce texte sur les anciens tramways qui circulaient au Pays Basque, extrait de mon ouvrage "Le Pays Basque d'antan" réédité dernièrement par Cairn.
Les anciens se souviennent encore des wagons de couleur bleue-claire entre Bayonne et Biarritz et dont l'itinéraire avait été récupéré pour créer la "quatre-voies" du BAB ! 
En 1873, l’ancien gouverneur du domaine impérial de Biarritz Etienne Ardoin - qui avait sauvé la Chapelle d’Eugénie lors de la chute du II Empire - demanda une concession pour construire un chemin de fer Bayonne-Biarritz en site propre (suivant en grande partie la voie express actuelle du BAB) dont le décret d'utilité publique sera signé par le Maréchal de Mac-Mahon.

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"Le Pays Basque d'antan" (HC édition) ©
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 Une grande fête animée par la musique du 49e marqua son inauguration en juin 1877, en présence d’innombrables curieux (notre photo de couverture : la gare du chemin de fer BAB à Bayonne).

Deux ans plus tard, ce sera au tour du Baron Empain de déposer un projet de tramway Bayonne - Lycée - Biarritz (le BLB) le long de la Route Nationale 10.
Une décennie de luttes juridiques permit finalement au nouveau BLB de rallier le Café des Colonnes à Biarritz en février 1885, signant l'arrêt de mort, à court terme, des omnibus hippomobiles. 

Les protestations ne manquèrent pas concernant une voie ferrée qui réduisait d'un tiers la largeur de la route, la longueur des trains - cinq voitures -, leur vitesse « excessive », le trajet s'effectuant en 35 minutes. Et, surtout le bruit des locomotives qui « gênait les équipages des étrangers qui font la fortune de notre cité »

Ce qui n’empêchera pas, pendant plus de trente ans, les rames du BAB et du BLB de cracher leurs escarbilles de charbon, parfois à la face des voyageurs, jusqu’au passage à la traction électrique, entre 1914 et 1922.

Une troisième ligne reliera en 1917 Bayonne à Biarritz par les Allées Marines, la Barre, Chiberta et le Phare. Exploitée par les Voies Ferrées Départementales du Midi (VFDM), son itinéraire suivait la côte jusqu'à Hendaye et la frontière via Saint-Jean-de-Luz, d’où un embranchement se détachera à partir de1923 vers Sare et le sommet de la Rhune avec crémaillère. De cette ligne subsiste encore aujourd'hui le célèbre « petit train de La Rhune ».

Depuis sa mise en service le 30 juin 1924, rien n'a changé dans son aspect comme dans son fonctionnement. La superstructure des voitures, refaite périodiquement dans les mêmes essences d'arbre qu'à l'origine : la toiture en sapin des Pyrénées, le plancher en pin des Landes, le lambris en chêne de l'Ariège et la plate-forme en iroco, bois exotique africain réputé imputrescible. Quant aux locomotives, ce sont toujours les « Brown Boveri » avec leurs deux moteurs asynchrones triphasés de 160 cv qui assurent la traction du train à 8 km/h, avec un système original de récupération d'énergie sur le réseau lors de la descente et un freinage de sécurité qui se déclenche au-delà de 10 km/h.

Tram à Hendaye et arrivée sur La Rhune.jpg
Tram à Hendaye et arrivée sur La Rhune ©
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