À l'occasion des Journées européennes de l'archéologie, la Ville de Bayonne propose trois rendez-vous inédits mettant en lumière les connaissances et l’actualité archéologiques de la cité.
- samedi 15 juin à 11h au Grand Salon de l'Hôtel de Ville : conférence « Actualités archéologiques - Présentation des fouilles préventives dans le cadre des travaux d'agrandissement-extension de la médiathèque centre-ville » avec L. Biscarat et A-C Misme / Sans réservation / Gratuit
Ce chantier avait été mené au premier trimestre de cette année par le bureau d'Études et valorisations archéologiques (EVEHA) sous la responsabilité de Louise Biscarrat. La fouille, divisée en une zone de fouille sédimentaire et une zone de suivi de travaux, a révélé des vestiges d'un îlot d'habitation de la deuxième moitié du Moyen Âge et de l’Époque moderne.
- samedi 15 juin à 14h, place Pasteur, près de la fontaine : « Ouvrez l’œil et scrutez les pierres pour redécouvrir Bayonne et ses architectures ! »
Voyage insolite dans les temps géologiques proposé en partenariat avec le CPIE du littoral / Visite guidée, balade géologie et architecture / Sans réservation / Gratuit
- samedi 15 juin à 16h30 au Musée Basque et de l'histoire de Bayonne, salle Xokoa / Gratuité exceptionnelle / Réservation obligatoire au tél. 05 59 59 08 98 Le musée Basque et le musée Bonnat-Helleu, musée des beaux-arts de Bayonne, proposent une conférence intitulée "La naissance et l’évolution du petit Bayonne entre le XIIème et XIXème siècle: la fouille archéologique du musée Bonnat-Helleu" par Ludovic Héricotte, responsable de recherches archéologiques de l'INRAP pour expliquer les fouilles qui ont eu lieu à l'emplacement du musée des beaux-arts.
Dans le cadre de l’extension et de la rénovation du musée Bonnat-Helleu, une fouille archéologique a été déclenchée par les services de l’État. L’INRAP s’est vu confier la responsabilité de la fouille. Celle-ci a été réalisée sur la totalité de l’emprise des travaux entre septembre 2021 et mars 2024 pour une durée totale de 4 mois et demi. Ces investigations archéologiques ont permis de mettre au jour des vestiges jusque là en partie inconnus dans ce secteur de Bayonne. Ces vestiges s’étalent entre le XIIème et le XIXème siècle. Outre le Couvent des Dominicains, connu dans les sources documentaires et iconographiques, c’est tout un aspect de la trame urbaine et de l’activité humaine qui a été redécouvert lors de cette fouille.
Cette opération s’est déroulée sur une surface de 1240 m2 dans l’ancienne cour de l’école élémentaire Jacques Laffitte. Dans un second temps, elle a également concerné la fosse d’ascenseur située entre le musée et le lycée Paul Bert.
Le quartier Bourg-Neuf au Petit Bayonne a fait l’objet d’une urbanisation assez tardive à l’échelle de l’histoire de la ville de Bayonne : ces terres basses, en rive droite de la Nive, auraient été conquises vers le milieu du XIIe siècle, suite à l'augmentation de la population de Bayonne durant le haut Moyen Âge. En 1221-1222, l’ordre mendiant des Dominicains s’installe sur l’actuelle place du Réduit. En 1273, sur recommandation du pape Clément IV, les Frères s’implantent sur un vaste espace à l’intérieur de la première enceinte du Petit Bayonne.
Les archéologues ont mis en évidence deux types de constructions pouvant correspondre, d’une part, à une partie du couvent avant la reconstruction de 1545 et, d’autre part, à des bâtiments civils. L’étude du bâti a permis de mettre en exergue au minimum trois constructions médiévales, associées à plusieurs niveaux de rue. Ces constructions sont rehaussées à l’époque moderne ainsi que le niveau de la rue avec l’utilisation de nouveaux types de matériaux.
Au total quatre bâtiments modernes ont été mis au jour en bordure de la rue. Cette dernière est recoupée par le creusement d’un fossé en direction de la fosse aux mâts et de l’Adour. Visible sur un plan de 1674, il serait daté de la seconde moitié du XVIIe siècle. Les différentes maçonneries ne figurent sur aucun plan ancien de la ville.
Les recherches ont porté sur l’intérieur du couvent. 80 sépultures ont pu être identifiées dans un état correct de conservation, dont une sépulture double. Cependant, les recoupements très fréquents et de très nombreux os en vrac ont également été mis au jour, compliquant la lecture des vestiges funéraires. Les défunts sont majoritairement inhumés dans des fosses simples, recouvertes de couvertures de planches, et orientées nord-ouest/sud-est.
Gratuit
