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Musique pour Orgues
Bach, Mozart, Saint-Saëns et Ravel par Thomas Ospital à l'orgue d'Urrugne
Bach, Mozart, Saint-Saëns et Ravel par Thomas Ospital à l'orgue d'Urrugne

| Baskulture / Alexandre de La Cerda 819 mots

Bach, Mozart, Saint-Saëns et Ravel par Thomas Ospital à l'orgue d'Urrugne

Titulaire de l'orgue de l'église Saint Eustache à Paris où il enseigne également au Conservatoire National de Musique, le jeune basque - originaire d'Ayherre - nous avait comblés lors de l'inauguration de l'orgue de Cambo en février dernier. 
Succédant à son cours international d’orgue qu'il donnera du 5 au 9 août à Donostia/Saint-Sébastien, principalement au bel instrument Cavaillé-Coll de la basilique Santa María del Coro / voyez mon article du 22 mars dernier :  
https://www.baskulture.com/article/saint-sbastien-donostia-cours-international-dorgue-par-thomas-ospital-6903 
nous aurons l'immense plaisir de jouir à nouveau de son extraordinaire talent dimanche 11 août à l'orgue d'Urrugne.

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Thomas Ospital à l'orgue de Cambo en février ©
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Thomas Ospital connait très bien l’orgue d’Urrugne pour être venu souvent le jouer depuis son inauguration en 2009 (en particulier alors qu’il préparait le concours de Chartres). Il apprécie toutes les ressources de ce magnifique instrument de quatre claviers, doté d’un combinateur électronique permettant une grande variété de mélanges sonores. 
C’est pour les mettre en valeur qu’il a choisi d’interpréter un programme de transcriptions s’annonçant spectaculaires.

Ce dimanche 11 août à 18h à l'église d'Urrugne, Thomas Ospital nous offrira donc un beau récital avec sa propre transcription d'une œuvre qui lui est chère depuis l'enfance : "Ma Mère l'Oye" de Maurice Ravel, originellement écrite pour piano à quatre mains. Il en avait d'ailleurs gravé une version pour orgue à quatre mains pour France Musique, avec Françoise Martin Moro. Cette fois, il en donnera son propre arrangement pour orgue soliste, faisant revivre cette pièce d'une grande poésie.

Son programme comporte d'autres œuvres qui n'étaient pas écrites à l'origine pour l'orgue, comme l'extraordinaire Chaconne pour violon de Bach, des Variations pour piano de Mozart, ou encore la fameuse Danse Macabre pour orchestre de Camille Saint-Saëns. Autant de pièces de caractères différents, qui sonneront avec rondeur, puissance, ou malice, sur l'orgue construit par Jean Daldosso à Urrugne.

Et comme il l'avait fait à Cambo, Thomas Ospital présentera lui-même chaque œuvre au micro afin de guider le public dans son écoute : une facette du concert qui permet de rentrer dans l'imaginaire du musicien et de cerner son caractère...

Le concert sera diffusé sur un grand écran placé dans le chœur, de façon à suivre au plus près son interprétation.  

Tarifs : 18 € / Réduit 14 € (adhérents 2024 des associations d’amis des orgues de St-Jean-de-Luz et d'Urrugne, étudiants, familles nombreuses, chômeurs, RSA et groupes  10 personnes) / entrée gratuite pour les moins de 18 ans
Réserver sur :  https://boutique.otpaysbasque.com/festivals/festi-orgues/2024-08-11-recital-thomas-ospital-urrugne 

Pour Thomas Ospital, tout avait débuté à Ayherre

Dans notre "Lettre" du 27/03/20, nous avions évoqué les "premiers émois musicaux" de notre jeune organiste prodige : 
« J'ai découvert l'orgue dans mon village où j'étais enfant de chœur. Celui-ci ne servait pas, il y avait bien longtemps que personne ne le jouait. Il était muet et pourtant il me fascinait. Il me semblait énorme et pourtant ce n'était qu'un ancien orgue de salon.
Un jour alors que j'avais dix ans, j'accompagnais mon père qui chantait dans la chorale paroissiale de mon village d'Ayherre, j'étais assis à côté de lui avec les basses (autant vous dire, que je n'étais pas d'une grande utilité...) mais je restais les yeux rivés sur cet instrument. Le chef de chœur, voyant mon intérêt pour l'orgue, m'invita à m'asseoir sur le banc pour donner le ton aux chanteurs. Je lui répondis que je ne savais ni jouer, ni lire la musique. Il me prit la main et la posa sur le clavier. Ce fût pour moi une évidence : « plus tard, je serai organiste ».

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Premiers émois musicaux de Thomas Ospital ©
Premiers émois musicaux de Thomas Ospital .jpg

Après avoir insisté auprès de mes parents, je commence à prendre des cours de piano, mais je n'ai qu'un but : jouer de l'orgue. A la même période, ma grand-mère souhaite se remettre à l'orgue, elle avait suivi dans sa jeunesse des cours de piano, payés par le curé de la paroisse, afin de tenir l'harmonium du village. J'assiste alors à toutes ses répétitions, calme et en silence (chose assez rare pour moi, surtout à l'époque...).
 
Et puis un jour, ne pouvant être présente pour la messe de Pentecôte en 2001 (j'avais alors onze ans), elle va voir le curé pour s'excuser de son absence. Et moi, avec un certain culot, je déclare à ce dernier : « Ce n'est pas grave, je la jouerai cette messe ».
Il est à la fois surpris et amusé par ma réaction. Il me répond : « Si tu veux, tu pourras accompagner un chant ou deux »... Et je le coupe : « Ah non non, ce sera tout ou rien ».
Alors tout amusé, il me confie la grosse clé forgée de l'église en me disant : « Parfait ! Alors rendez-vous dimanche » !

Je n'ai aucune honte à avouer que mes premières émotions musicales, c'était quand j'accompagnais les messes dans mon village basque. Les chants étaient magnifiques, les fidèles chantaient à en faire trembler les murs de l'église.
Il m'a fallu beaucoup de temps avant d'éprouver le même plaisir en donnant des concerts ».

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