0
Musique
Anglet : Lambert Wilson, Jean-Philippe Collard et Augustin Dumay évoquent Proust
Anglet : Lambert Wilson, Jean-Philippe Collard et Augustin Dumay évoquent Proust

| Alexandre de La Cerda 739 mots

Anglet : Lambert Wilson, Jean-Philippe Collard et Augustin Dumay évoquent Proust

Marcel-Proust ©Roger-Viollet.jpg
Marcel-Proust ©Roger Viollet ©
Marcel-Proust ©Roger-Viollet.jpg
Proust mort à jamais © Axel Coeuret.jpg
Proust mort à jamais ©Axel Coeuret ©
Proust mort à jamais © Axel Coeuret.jpg

Le trio exceptionnel formé par Lambert Wilson, le pianiste Jean-Philippe Collard et le jeu conquérant du violoniste Augustin Dumay à la somptueuse sonorité  – sur son Guarneri del Gesù de 1744 ! -  poursuit depuis plusieurs années l’exploration du chef-d’œuvre mythique de Proust, à travers cinq spectacles différents conjuguant les mots et les notes. Le jeudi 7 juillet à 20h30, ces artistes l’évoqueront sur la scène du Théâtre Quintaou à l’occasion du centenaire de la disparition de Marcel Proust (1871-1922). 

« Mort à jamais ? C’était possible », s’interroge le narrateur, avant qu’une cuillerée de thé ne lui révèle qu’« après la mort des êtres, après la destruction des choses », une odeur ou une saveur portent encore longtemps “l’édifice immense du souvenir”.

Une création inspirée par le destin des personnages principaux du roman. Les textes sont exclusivement extraits de À la recherche du temps perdu. Les pages musicales qui sertissent les textes renvoient à certaines références du roman lui-même comme à l’univers musical dont Proust s’est nourri : des œuvres de Richard Wagner, Camille Saint-Saëns, Robert Schumann, Ludwig van Beethoven, Gabriel Fauré.

Programme musical

Richard Wagner (1813-1883)
-Traüme wwv 91 (Transcription Wesendonck-Lieder)

Camille Saint-Saëns (1835-1921)
-Sonate pour violon et piano n°1 en Ré mineur op.7

Robert Schumann (1810-1856)
-L’Enfant s’endort (Kinderszenen op. 15)
-In der Nacht (Phantasiestücke op. 12)

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
-Sonate pour piano n° 30 op. 109 – Prestissimo
-Sonate pour piano et violon op ; 12 n° 3 – Adagio con molt’espressione

Gabriel Fauré (1845-1924)
-Berceuse op. 16
-Après un rêve (Trois mélodies op. 7 – Transcription Pablo Casals)

Théâtre Quintaou jeudi 7 juillet à 20h30, tarifs de 10 € à 40 €  – réserver sur https://anglet-tourisme.notre-billetterie.com/billets?spec=457 

Lambert Wilson et la musique 
Parallèlement à sa carrière d’acteur au théâtre et au cinéma qui débute dès 1977 dans Julia de Fred Zinnemann, Lambert Wilson s’est consacré depuis ses débuts à la musique. Né à Paris en 1958, Lambert Wilson a fait trois ans d’études théâtrales au Drama Centre de Londres (1975- 1978) où il apprend le métier d’acteur mais aussi les premiers rudiments de chant, et où il découvre la comédie musicale anglo-saxonne (particulièrement celle du compositeur et parolier Stephen Sondheim). Il étudie le chant classique avec Renée Murgier et Amy Lavietes, participant à plusieurs masterclasses avec Nicolaï Gedda et Gabriel Bacquier. Aux côtés du pianiste Jeff Cohen, Lambert fait une série de concerts dédiés à la mélodie française. Il enregistre en 1988 Musicals (EMI), avec l’Orchestre philharmonique de Monte Carlo sous la direction de John McGlinn. Dès 1990, il collabore avec le pianiste Bruno Fontaine pour quatre enregistrements, mêlant la chanson française aux standards de comédie musicale (Lambert Wilson Chante, 1990, Démons et Merveilles, 1997), des hommages à des chanteurs (Wilson Chante Montand, 2018), et à des compositeurs (Kurt Weill Symphonique, 2019, création à Nantes avec l’Orchestre des Pays de la Loire). En 2004, il propose avec le violoniste de jazz Régis Huby, un hommage aux compositeurs américains qui sera présenté à Paris et en tournée dans toute la France. Il interprète Carl Magnus dans la comédie musicale A Little Night Music de Stephen Sondheim au National Theatre (Londres) en 1996, qu’il reprend en 2010 au Théâtre du Châtelet dans le rôle de Frederick (mise en scène Lee Blakeley). 

Il s’illustre sur cette même scène dans Candide de Leonard Bernstein en 2006 (mise en scène de Robert Carsen), également joué au Teatro Alla Scala de Milan, et dans The King and I (mise en scène Lee Blakeley) en 2014. 
Lambert se consacre aussi aux œuvres orchestrales en tant que récitant, auprès des chefs Seiji Osawa (Lélio, Boston Symphony Orchestra), Georges Prêtre (Le Martyre de Saint-Sébastien, Orchestre philharmonique de Vienne, Orchestre de la Scala), Charles Dutoit, puis Kent Nagano (Lélio, Orchestre symphonique de Montréal), Kurt Masur (Le Martyre de Saint-Sébastien, Orchestre national de France), Jean-Claude Casadesus (Le Survivant de Varsovie, Orchestre national de Lille), mais aussi avec les chefs Franz Welser-Möst (Oedipus Rex, London Symphony Orchestra), Michel Corboz (Le Roi David, Orchestre de la Suisse Romande), Valery Gergiev (Ivan le Terrible, Orchestre de Saint-Pétersbourg) parmi d’autres. 
Lambert se produit aussi depuis plusieurs années aux côtés du pianiste Jean-Philippe Collard et du violoniste Augustin Dumay pour des lectures-concerts autour de l’œuvre de Marcel Proust, ainsi qu’avec Dame Felicity Lott et la pianiste Jacqueline Bourgès-Maunoury, autour de la correspondance entre Tourgueniev et Pauline Viardot. Parmi ses projets musicaux, Lambert Wilson interprètera en 2022 le rôle de Mackie Messer dans L’Opéra de Quat’ Sous de Kurt Weill, à Dijon et en tournée en France...

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription