Un sujet séduisant pour tout esprit qui se cherche dans le cosmos “des complicités avec les astres” dans sa vie.
De ses origines on peut rapporter que l’astrologie occidentale remonte à la civilisation mésopotamienne, qui a dessiné la courbe du soleil en douze parts égales du ciel auxquelles elle a associé des constellations.
Vus de la terre, les mouvements du soleil, de la lune et des planètes du système solaire montrent des irrégularités, autant de “messages divins” à interpréter en chaque vie enrichie de tels phénomènes.
En observant ces singularités, les astrologues ont pu assoir leur savoir des astres dont ont hérité les grecs, qui sous leur inspiration ont défini les signes du zodiaque qui nous enchantent et nous surprennent.
Est ce de l’astrologie ou de l’astronomie ? Leurs observations seraient elles scientifiques ou expérimentales ?
Il apparaît que dès le XVIème siècle, le sujet divisa les tenants de ces deux disciplines connexes et distinctes à la fois.
Copernic, Galilée, Newton, Kepler se démarquent des exposés basiques usuels les plus courants.
Mais d’hier à aujourd’hui le sujet est demeuré sensible, les astrologues revendiquent encore l’objectivité historique de leurs sources, les astronomes pensent différemment...
Leur ciel commun contient des savoirs désormais reconnus distinctement, les constellations se sont décalées dans le ciel et les signes astrologiques ne leur correspondent plus, selon le scientifique Philippe Zarka (*).
L’astronomie a développé ses propres découvertes mais elles ne sont pas prises en compte par l’astrologie. Propriétés physiques des astres, nouvelles planètes, trous noirs...
Un peu de bien commun entre ces deux disciplines montre le parallélisme de ces savoirs que les plus irréductibles déclarent inappropriés dans chaque discipline !
Les astrologues assurent que leur discipline est un ensemble de croyances associées à l’utilisation d’une technique astrologique, de signes, de maisons et d’angles ?
Principe ancien tout ce qui se passe au ciel a une incidence sur terre et inversement.
Grâce à la position des planètes dans les douze signes et les douze maisons qui ponctuent la journée, l’astrologue interprète un thème prédictif ou définit le caractère psychologique d’une personne en attente de mieux comprendre ses atouts, ses humeurs et ses relations.
Le règne de l’interprétation domine sur les correspondances symboliques, à chaque signe un caractère ou un mode d’être et à chaque maison un type d’activité humaine.
Si les planètes ont aussi leur symbolique, l’équation des quatre éléments, terre, eau, air, feu conjuguent cette attirance naturelle de l’esprit humain en recherche de correspondance !
De toute évidence on recherche un sens à des questionnements en l’astrologie tel un outil de développement personnel de connaissance de soi.
La pratique des réseaux sociaux actuels a développé cette attirance symbolique et ludique de quête de réponses à des questions en attente.
Le goût de sens de la vie, un besoin de se construire pour parfaire une histoire et un avenir sont dans l’air du temps.
Aux uns la ferveur d’une croyance, à d’autres un jeu de diversion ou une mode, on associe souvent via internet l’astrologie comme une voyance privée, une guidance spirituelle en somme une technique au service de la foi, mais telle doit-elle sa mission ?
Une question toujours sans réponse.
Il n’est de pages destinées aux lecteurs des revues et de journaux quotidiens qui ne dévoilent les trésors cachés du zodiaque et la tentation est prégnante, que réserve le ciel à ce terrien que je suis en espérance sinon la jouissance intime d’une prédiction flatteuse mais d’avenir ?
Du côté de l’église depuis le Concile de Laodicée l’astrologie ne semble avoir été en grâce selon les autorités religieuses, bien que le sachant, ce furent souvent les prêtres eux-mêmes qui cultivaient ces échanges avec le ciel des astres dans leurs observations !
La consultation des horoscopes, l’astrologie, la chiromancie, l’interprétation des présages et des sorts, les voyances et le recours aux médiums ouvrent des voies aux pouvoirs parallèles de domination entre les hommes à laquelle les autorités religieuses prêtent de la prudence au vu des conséquences possibles de telles assimilations.
Au-delà de ce profil, l’avenir dessiné en avance par des astres, au grand dam de la liberté humaine en acte, ouvre un horizon de croyances en des astres divinisés, en rupture avec le monothéisme chrétien, unique et universel!
Le différend est essentiel et l’objet du débat récurrent.
La citation de Ptolémée, "les astres inclinent mais n’obligent pas" laisse cours à chacun d’en faire son usage et d’en rechercher les bénéfices pour tracer son chemin de vie parmi d’autres influences possibles de la lumière céleste et de ses dérivations possibles !
Les nombreux adeptes de l’astrologie moderne le pensent.
(*) Philippe Zarka, directeur de Recherche au CNRS. Laboratoire d'Études Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique (LESIA, UMR CNRS 8109)