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Autour de miroirs, argenterie, porcelaines, bijouteries mobiliers commodes et bergères des XVIIIème et XIXème siècles, non loin d’un dessin de buste d’homme de l’école italienne du XVIIème (lot 29), « Le Caprice architectural – extrémité d’un palais ceint de colonnes » – de la première moitié du XVIIIème (lot 30 de 97 x 127,5 cm) rappelle que cette huile fait partie de l’Ecole bolognaise qui va gouverner le monde de l’art italien jusqu’à la fin du XVIIIème. Bologne, ville universitaire, constitua un des plus grands centres de la pensée en Italie. Pensée qui, désormais, va guider la main des artistes, c’est à elle que tout sera subordonné. C’est également d’elle que sortiront les admirables décorateurs de l’école française. Elle va conquérir Venise, lui donnant une vie nouvelle, s’inspirant des œuvres des artistes vénitiens de l’époque Jean-Baptiste Tiepolo 1693-1769 ou de gravures du célèbre Jean-Baptiste Piranèse (1720-1778), virtuose des architectures à colonnes antiques et ses statues dont on retrouve l’esprit dans ce « Caprice architectural Extrémité d’un palais ceint de colonnes ».
Non loin exposées également, deux œuvres de Paul Helleu (1859-1927), dont un pastel de 36 x 50 cm présente une étude de six visages de femme (141). Un dessin où Helleu, comme à son habitude, « brosse » à coup de traits vigoureux la chevelure aux reflets roux rattachée par un chignon.
De la même facture et lui ressemblant, une gravure en buste du profil de Madame Letellier (lot 142 dimensions 55,5 x 33,5 cm), fut réalisée par ce virtuose de la pointe sèche vers 1900. Esthète mondain par excellence, celui dont le musée Bonnat-Helleu porte le nom depuis 2011 n’aimait dessiner que les jolies femmes, telle la duchesse de Marlborough.
Certains se souviendront peut être de la belle et mondaine Aimée de Heeren, propriétaire d’une des plus belles villas de Biarritz (« La Roseraie ») dont les murs étaient couverts de ses portraits par Paul Helleu
Egalement de la fin du XIXème, un délicat « lévrier à la mouche », bronze à patine brune à patine brune fut sculpté par Alfred Barye (1839-1882) (lot 199 28 x 30 cm). Alfred bénéficia des cours de son père Antoine-Louis Barye. Spécialiste de sujets animaliers comme son père, il s'intéressa également aux sujets orientalistes.
Par Jean Cocteau (1889-1963), « Jeannot, souvenir de Jean », montre un portrait de Jean Marais de profil. Ce dessin au crayon noir (lot 143, 27 x 21 cm) fut exécuté en 1940 sur un papier portant au dos l'en-tête du restaurant parisien« A la Fontaine Gaillon » dans le 2ème arrondissement. Artiste surréaliste aux talents multiples, écrivain, graphiste, dessinateur, auteur de théâtre, cinéaste, Jean Cocteau se considérait avant tout un poète. Il avait séjourné au Pays Basque, à Arnaga chez les Rostand, au château d’Arcangues, et pris les eaux à Ahusquy en compagnie du compositeur Louis Durey (l’aîné du « Groupe des Six » réunissant entre autres Georges Auric, Francis Poulenc, Darius Milhaud, Honegger, etc.) et de son frère Pierre ; il a laissé le souvenir un impérissable en créant à Biarritz le festival du Cinéma Maudit (1949).
Carrère et Laborie Enchères - 3 allée Catherine de Bourbon à Pau : samedi 26 janvier à 14h30, Tél. : 05 59 84 72 72 ou Tél. : 05 59 84 86 84.