Parcourant le monde entier pour le faire découvrir sur le mode « Voyage Détente Découverte » aux lecteurs de Baskulture, nous suivons notre infatigable « globe-trotteur » Manex Barace au Maroc, de Meknès à Rabat et Casablanca... Avant le retour au Pays Basque !
Mercredi 12 : 13° de température seulement ce matin, mais soleil bien présent. Comme prévisible, problème de rangement dans les valises… Résolu. Train pour Rabat à 10h20 où l’arrivée est prévue à 12h32. Les trains de l’ONCF partent et arrivent à l’heure (du moins ceux par nous empruntés). Heureusement la gare de Meknès El Amir Abdelkader est à quelques minutes à pied et les billets avaient déjà été achetés (queue de près d’une demi-heure l’autre soir). Curieusement la place indiquée sur mon billet est déjà occupée. Dialogue de sourds, je dois chercher ailleurs. Dans le wagon, un couple anglophone a grand besoin d’étaler sacs et autres bagages, occupe les quatre places d’un espace pourvu d’une table et refusera catégoriquement à quiconque de s’assoir. Ils attendaient, parait-il quelqu’un (qui monterait sans doute dans le train en marche ?). God bless America ! Voyage sans rien d’autre à redire. Il fait très chaud à l’arrivée à Rabat. Par habitude et par précaution, avant de quitter la gare, faire la queue pour l’achat des derniers billets, destination Casa Port. Il existe bien une billetterie automatique, mais elle n’accepte que les paiements par carte bancaire émise par une banque marocaine. Heureusement le personnel est compétent et rapide.
Selon Wikipédia, Rabat (en arabe : الرباط, ar-Ribāṭ ; en amazighe : ⵕⵕⴱⴰⵟ5 - Ṛṛbaṭ ; en darija : الرّباط, er-Rbaṭ) est la capitale du Maroc.
La ville est située au bord de l'Atlantique au nord-ouest du Maroc, à 40 km au sud de Kénitra et 240 km au sud-ouest de Tanger et du détroit de Gibraltar, et à 87 km au nord-est de Casablanca. Elle est séparée de la ville de Salé au niveau de l'embouchure du Bouregreg, d'où leur surnom de « villes jumelles ».
La commune urbaine de Touarga, où se situe le palais royal, est enclavée dans la ville. Lors du dernier recensement de 2014, sa population était de 577 827 habitants, faisant de Rabat la 7e plus grande ville du royaume. Avec sa banlieue, elle forme la deuxième plus grande agglomération du pays après celle de Casablanca. Depuis 2012, un ensemble de sites de Rabat est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. La ville a aussi reçu la deuxième place du classement CNN des « Meilleures destinations touristiques de 2013 ».
Parmi les hôtels « présélectionnés » sur internet, l’hôtel Onomo dont le premier avantage est d’être voisin de la gare. Il suffit de traverser la rue en faisant attention au tramway et autres véhicules. Un avantage qui pourrait se transformer en inconvénient, l’avenue Mohammed V étant très passante… Pour voir en un minimum de temps un maximum de monuments cet après-midi, la réception suggère d’affréter un grand taxi, qui connait la ville et s’arrêtera le temps qu’il faut, là où il est souhaitable. 500 DH négociés à 450 !
Fondée en 1150 par le grand sultan almohade Abd-al-Moumin, la visite de la capitale du Maroc en taxi est une bonne option pour le visiteur pressé, les monuments et quartiers intéressants étant éloignés les uns des autres. Muraille almohade, citadelle, palais royal vus de l’extérieur, déambulation dans la nécropole de Chellah et la kasbah des Oudaïa d’où la vue plongeante depuis les remparts permet d’apercevoir en contrebas à l’ouest un vieux cimetière musulman et l’océan Atlantique, à l’est la ville jumelle de Salé séparée par l’Oued bou Regreg et surtout, surplombant l’oued, l’imposant mausolée de Mohammed V qui resplendit au soleil.
Après une trop rapide visite aux quatre coins de Rabat, poursuite à pied dans la médina, relativement proche, essentiellement à la recherche d’un restaurant pour le soir. Ce sera l’Italia, situé à deux pas de la gare et de l’hôtel. Menu très simple à 70 DH hors boisson (eau gazeuse évidemment). Un plat à la carte en plus (kefta) pour « compenser » le repas de midi qui avait, une fois de plus, sauté. Va pour salade, poulet-frites et légumes, flan, arrosés d’eau gazeuse…
Nuit noire à 19 heures. Rien à faire en ville : retour à l’hôtel. Réveil programmé une fois encore à 7 heures. Train pour Casablanca à 10h05, gare à côté mais en travaux et un véritable labyrinthe sur trois niveaux, pour accéder à la bonne voie. Comme lors de l’arrivée, il faudra descendre, remonter. Pas facile sans ascenseur avec les bagages.
Jeudi 13 : petit-déjeuner buffet terminé vers 8h30. Valises bouclées. Passeports récupérés (seulement après paiement de la note). Rien n’empêche de commencer le jeu de pistes dans la gare en travaux et d’accéder enfin au bon quai, au 2e sous-sol. Il reste une bonne demi-heure à attendre. « Vous devez rater les deux premiers trains, le vôtre sera le troisième », indication de l’employé vérificateur des titres de transport. Aucun doute possible, les panneaux de signalisation bilingues indiquent bien numéro de train, destination et heure de départ. Durant le temps d’attente, effectivement deux trains s’arrêtent, d’autres pas. A 10h05 précises, le train numéro 16 effectue son départ. Arrivée à la gare de Casa Port à 11h10. Cette gare semble plus proche du centre-ville que celle de Casa Voyageurs. C’est également celle qui dessert l’aéroport Mohamed V (tout, ou presque, est prévu !). Est-ce pour autant le bon choix ?
Selon Wikipédia, Casablanca (/ka.za.blɑ̃.ka/, en espagnol : /kasaˈβlaŋka/; en amazighe: ⴹⴹⴰⵕⵍⴱⵉⴹⴰ, en arabe: الدار البيضاء6, ad-Dār al-Bayḍā’, /adˈdaːru ɫbajdˤaːʔ/) est une ville située au centre-ouest du Maroc. Capitale économique du pays. Et aussi la capitale de la région de Casablanca-Settat et plus grande ville du Maghreb par la population, elle est située sur la côte atlantique, à environ 80 km au sud de Rabat, la capitale administrative.
C’est dans la micro-municipalité du Méchouar de Casablanca que se trouve un palais royal. Lors du recensement de 2014, sa population était de 4 359 818 habitants, faisant d'elle la ville la plus peuplée du royaume, et celle de son agglomération s'élevait à 4 570 750 habitants, ce qui en fait la plus grande du Maghreb.
Les habitants de la ville se nomment Bidawa ou Casawa en arabe marocain. Casablanca compte parmi les cinq premières villes globales du continent africain.
Un taxi rouge offre ses services pour une visite de la ville cet après-midi et propose de nous conduire « gracieusement » à l’hôtel Ibis, recommandé par une voyageuse dans le train ce matin. Yones (Jonas) connaît, dit-il un hôtel à la fois mieux et moins cher dans le quartier Gauthier (ancien quartier français). Mieux que chez Ibis, peut-être (pas possible de voir les chambres à cette heure-ci), moins cher, pas vraiment (+ ou – 800 DH dans les deux établissements).
Yones, qui tient à conserver des clients potentiels, a une autre solution, l’hôtel Diwan, également situé dans le quartier et pour 700 DH petit-déjeuner inclus. Banco ! Valises déposées.
Il est 13 heures et le taxi peut commencer une visite de la ville, plus ou moins 3 heures, tout dépendra du nombre d’arrêts et de leur durée (mes photos). Il demande 500 dirhams. Accord pour 450. Il parle beaucoup mieux le français que son collègue de Rabat hier.
Essentiellement des bâtiments du siècle dernier dans la ville européenne, certains Art déco bien décatis en général, dans l’ancien quartier français, l’ancienne belle cathédrale toute blanche située près du grand jardin de la Ligue Arabe.
Vue de l’extérieur uniquement. Elle a été transformée en musée.
Un peu plus loin, l’église Notre-Dame-de-Lourdes, édifice moderne, ne paie pas de mine extérieurement mais recèle de magnifiques vitraux (800 m2 !) à l’intérieur. Elle n’ouvre qu’à 15 heures, mais après avoir parlementé avec le service de sécurité, il sera possible d’y accéder avant… Dans un coin du jardin, une petite « grotte de Lourdes » avec son inscription en bigourdan : « que soy era immaculada councepciou ». Touchant.
Suite de la promenade dans la ville et à 15 heures il nous dépose devant la mosquée Hassan II pour la dernière visite de la journée car elle sera rendue aux fidèles musulmans pour la prière à 16 heures. Le temps de la visite il en profitera pour déjeuner.
La visite de la mosquée de Hassan II justifie à elle-seule un passage à Casablanca, assure le Routard. D’autant plus que c’est l’une des rares du pays qui soit accessible aux non-musulmans, moyennant un droit d’entrée de 130 dirhams pour une visite guidée assez bien expliquée. Hassan II n’a pas fait dans la demi-mesure… On dit en terre d’Islam que celui qui bâtit une mosquée de son vivant hérite d’une belle maison au paradis d’Allah. A condition de la construire sur ses fonds propres… No comment !
Commencée en 1986 la mosquée a été inaugurée en 1993 sur un terrain gagné en grande partie sur la mer. Le minaret culmine à 210 mètres au-dessus des flots, ce qui en ferait l’édifice religieux le plus haut du monde et la troisième mosquée plus grande en volume (après celles de La Mecque et Médine). Elle fut réalisée par l’entreprise Bouygues et aurait coûté quelque 800 millions de dollars. La salle de prière (2 hectares ou 3 terrains de football), où la visite prend le plus de temps, est trois fois plus grande que la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, peut accueillir plus de 25.000 fidèles et plus de 80.000 sur le parvis.
Après s’être rechaussés au sortir de la mosquée vers 16h10, continuation de la visite de Casa, le long de la côte, la corniche (cela plaît peut-être aux touristes qui ne connaissent pas notre côte basque…) et retour à l’hôtel Diwan par le « Beverly Hills » de Casa (cela plaît sans doute aux Américains…). Yones sort alors sa calculette et demande 900 DH (il facture son « travail » depuis sa prise en charge ce matin à 11h30. Oublié le transfert gratuit de la gare à l’hôtel. En maugréant il empoche 800 DH mais sera à notre disposition demain matin pour transfert à la gare…
Mauvaise série ? La chasse d’eau de la chambre 510 choisie ce matin ne fonctionne pas. Changement de chambre et d’étage, où il n’y a pas d’eau. Cela fait Tilt : l’eau a été coupée dans le quartier en raison de travaux dans la rue et revient finalement à 18h30 chambre 803 comme dans tout l’hôtel sans doute. Très drôle mais pas question pour autant de redéménager… Pour ce soir, recherche d’un restaurant correct dans le quartier. Cela doit bien exister ? L’Etoile Centrale, près du marché aux poissons, sert de la cuisine marocaine. Adjugé ! Un dernier couscous marocain (mais rien à voir hélas avec celui de chez monsieur Haïm à Meknès), un tajine d’agneau aux olives et citron, kefta en brochette, le tout arrosé d’eau gazeuse pour 322 dirhams.
Beaucoup de bruit au 8e étage de l’hôtel jusqu’à minuit passé. Les chambres sont mal insonorisées à moins que les voisines de palier ne parlent très fort en riant bruyamment. Quelques dernières heures tranquilles cependant.
Vendredi 14 : même pas entendu l’appel à la prière ce matin. Encore une catastrophe, ou du moins pas la baraka : il n’y a pas (plus) d’eau courante à 8 heures du matin ! Renseignement pris, elle sera à nouveau distribuée durant une demi-heure d’ici peu. Alléluia ! L’eau court à nouveau à l’heure dite. Pour combien de temps ? Salle de bain toutes affaires cessantes, au cas où… Petit-déjeuner assez banal pour un hôtel de cette classe.
Après le bouclage des valises, dernière petite sortie en direction du marché pour attendre l’heure du départ. Les odeurs sont les mêmes qu’hier, accentuées par la vue et la lumière du jour. Décidemment la propreté n’est pas la qualité première, à Casa comme dans les autres villes visitées. Coups de klaxon et bruit des marteaux-piqueurs remplacent aisément un plan de ville pour l’orientation et retrouver l’hôtel.
Trouvé, mais un peu tard, le bureau de la Délégation régionale du Tourisme à Casablanca ! Et en plus, il est ouvert ! Par contre, est-ce un gag ? Le seul outil touristique proposé avec gentillesse, un petit fascicule intitulé « La quinzaine du Maroc » est daté du 15 juin 2014… Une mise à jour s’imposerait car l’horoscope, le calendrier des marées et autres rendez-vous datent un peu…
10h50, il est temps de quitter les lieux. Le portier de l’hôtel trouve facilement un petit taxi rouge en maraude. La course ne sera pas longue jusqu’à la gare de Casa Port, située à un kilomètre seulement. A pied sans bagage, une promenade de santé. Avec les valises, même à roulettes, une autre histoire. Coût de la course 20 DH. Il est 11h25 et le train pour l’aéroport démarrera à 11h50. Cinq employés pour la vente des billets de train. 11h35, billets achetés. 50 DH en classe unique. Sésame en poche, direction la voie 1. Arrivée au terminal de l’aéroport Mohamed V à 12h35 et queue interminable pour accéder aux terminaux : il faut passer par la case contrôle des passeports et rayons X pour les bagages. No problem ! Recherche des banques d’enregistrement Royal Air Maroc dans le hall 1 ? Suivez la foule ! Il n’est pas encore 13 heures que les bagages sont enregistrés malgré de nombreuses microcoupures de courant qui paralysent le bon fonctionnement du matériel informatique et le roulage des bagages. Deux heures à tourner en rond dans la zone Duty Free une fois passé le contrôle de police. Officiellement sorti du Maroc, le tampon sur le passeport l’atteste. Les prix sont affichés en euros. Quelques rares boutiques acceptent tout de même les dirhams. Tabac, alcools, parfums sont-ils réellement moins chers qu’en Europe ?
Le vol AT 798 de Royal Air Maroc, réalisé à bord d’un Embraer 190 décolle à l’heure prévue, 16 heures (au Maroc), et atterrit à Bordeaux Mérignac à 19h05 (heure française). Ne pas oublier de modifier l’heure des montres. Pour le téléphone c’est automatique. Comme à Casa le hall d’arrivée de Mérignac est immense, et c’est un peu la « visite de la ville » pour s’y retrouver, faire la queue pour entrer officiellement en France après le contrôle de la police aux frontières. Pour le hall de récupération des bagages, suivez les flèches ! Dernière étape, le passage de la douane. Vous revenez du Maroc ? Qu’avez-vous à déclarer ? Des babouches et de l’huile d’Argan, c’est tout ? Presque un reproche. Il est 20 heures. Les douaniers n’ont peut-être pas envie de faire du zèle en fin de journée, à moins que ma bonne mine… C’est bon, allez-y.
Dehors il fait plutôt frisquet. Un bus de la ligne 1, terminal gare Saint-Jean, vient de partir. Le prochain d’ici un quart d’heure. Largement le temps d’acheter un ticket au guichet automatique. Toujours les travaux sur la route. 50 minutes d’arrêts et de départs. Il est 21 heures, largement le temps de s’offrir des moules & frites avec une carafe de rosé « château Cubi » au Terminus. Le TGV dont le départ était programmé à 22h20 aura 50 minutes de retard « suite au heurt d’un animal avec une rame entre Paris et Bordeaux ». Nous n’en saurons pas davantage sur l’identité et le sort de l’animal en question (chevreuil, sanglier ?). Prévue à 0h47, l’arrivée en gare d’Hendaye s’effectuera à 1h10. Un peu trop pour les voyageurs fatigués, mais pas assez pour pouvoir espérer un quelconque dédommagement.
Le parvis de la gare d’Hendaye est désert à l’exception de quelques voitures attendant des voyageurs. Ouf, Kaké et son taxi sont là. Cela m’évitera 3 kilomètres de marche à pied, ce qui comme le dit la chanson, use les souliers. Surtout après une longue journée de voyage.