Nous suivons notre globe-trotteur Manex Barace de Fès à Casablanca en passant par Meknès et Rabat :
Samedi 8 : petit-déjeuner relativement tôt à 8 heures car monsieur Guennoun a proposé un guide pour visiter au mieux la médina de 10 heures à 13 heures. Sans doute de nombreux kilomètres parcourus sans s’en rendre compte dans les rues et ruelles, tantôt en plein air, tantôt dans la pénombre des souks. Un moment particulièrement fort (pour les narines) du côté des bassins dans le souk des tanneurs, repéré olfactivement de loin…
Déjeuner au restaurant Sekaya qui propose une cuisine familiale (dixit un commerçant herboriste qui délaisse son échoppe le temps de nous y conduire). Salade, pastilla, tajine de poulet, fruits, eau gazeuse et thé à la menthe pour 150 DH + 10% de service par personne.
Continuation à pied vers le jardin Jnane-Sbil « situé près de la porte Bleue de la médina et proche de Fez el-Jdid. Pour se faire, il suffit de toujours monter. Un très agréable poumon vert à 5 minutes seulement de la médina », parait-il. « De style arabo-andalou, il date du 18e siècle et est ceint de hautes murailles. C’est un lieu de promenade qu’apprécient les familles et les jeunes en quête de calme et d’ombre. Fontaines et jets d’eau, petits ponts, large plan d’eau, bambouseraie, allée de palmiers et … des bancs, enfin ! Une halte agréable, ombragée et très bien entretenue », indique le guide du Routard. Description assez proche de la réalité dans l’ensemble. Vert est le jardin mais à sec sont le lac et les canaux, complètement asséchés.
« Situé près de » est très relatif, surtout en marchant en plein soleil durant un bon quart d’heure. Retour vers le Dar Guennoun en petit taxi pour une petite pause à la terrasse du Royal médina. Il est à peine 17 heures. A 19 heures il fait nuit noire.
Heureux hasard, le propriétaire (?) des lieux est présent. Remarque lui est faite sur le type des chambres beaucoup plus petites que ce qui était espéré (et payé en conséquence), propres mais rien à voir avec les photos de son site internet. Réponse : il semblerait que le paiement reçu par son établissement pour l’achat réalisé ait subi une déduction importante, commission prélevée au passage par le site de réservation… Conséquence : chambres allouées en fonction du montant reçu et non du prix payé. Moralité : mieux vaut donc réserver directement sur le site des hébergeurs… A titre commercial, il offre un sur-classement pour la dernière nuitée dans une belle suite actuellement disponible. Dîner léger et « liquide » sur la terrasse. Les éclairs sont de plus en plus présents derrière les collines qui ceinturent la médina. Pluie d’orage jusqu’à au moins minuit.
Dimanche 9 : l’appel matinal à la prière diffusé depuis les nombreuses mosquées ne semble pas du goût des chiens dans une maison voisine. Petit-déjeuner sur la terrasse, l’orage n’est plus qu’un souvenir. Petit taxi à 10 heures pour la gare de l’Office National des Chemins de Fer afin d’assurer la continuité du voyage en direction de Meknès, prochaine étape, demain matin. Le petit taxi demande 30 DH pour la course entre la médina et la ville nouvelle ! Un train toutes les heures en journée ; trajet Fès – Meknès en moins d’une heure pour 25 DH en seconde classe (2,5 €, une aubaine). Celui de 11h15 sera parfait. Il ne pleuvra plus les jours suivants.
Il n’y a pas d’Office du Tourisme à Fès, ou alors il est bien caché (le guide du Routard indique bien une adresse dans la ville nouvelle, mais pas trouvée faute de plan, de la Délégation régionale du Tourisme, ouverte de toute façon du lundi au vendredi, qui précise « rien à en espérer, à part un plan de la médina, s’il en reste »). Encourageant.
Selon le Routard, pas grand-chose à voir dans les quartiers européens, à part un petit peu de verdure et des palmiers qui séparent les deux sens de circulation tout au long de l’avenue Hassan II, « les Champs Elysées de Fès », rompant la monotonie des alignements d’immeubles. Il fait chaud et soif. Que découvrir ? Ce qui est qualifié de jardin public sur le plan du Routard s’avère être plutôt un dépotoir à ciel ouvert où les enfants peuvent utiliser quelques tobogans… Pour l’heure du déjeuner, le Routard - seule source d’informations en ma possession – indique quelques hôtels et quelques adresses pour manger correctement. L’une d’elles croit bon de préciser « pas d’alcool ».
Amateur de viande ? La boucherie-restau Debbagh, propriété d’un boucher, est (peut-être) faite pour vous. Plutôt poisson ? Chez Ismaïl, à la fois restaurant et poissonnerie, « une bonne petite adresse où manger du poisson frais et de la friture cuisinée simplement, selon arrivage. Régulier en qualité et pas cher. Salle toute simple, toute bleue et s’ouvrant sur la rue ». Les temps ont changé depuis la parution du guide.
Question accueil et qualité, j’aurais dû me méfier… Il n'y aura pas d’autres clients pour le service de ce dimanche midi. 60 dirhams pour un soi-disant calamar à la Romaine et un tajine de poisson insipide. Cela ne vaut pas la peine de traverser en long la ville nouvelle à moins de se rendre au consulat de France situé dans le même quartier.
LA bonne adresse à retenir est celle de la boulangerie-pâtisserie « La Villa », plutôt excentrée et accessible en petit taxi ou en bus urbain (si on connait). Course rapide d’environ 3 kilomètres pour 8 DH afin d’y déguster de très bonnes glaces (tout à fait d’accord avec le Routard !) et certainement d’excellentes pâtisseries mais il faut faire attention avec la ligne plus qu’avec le portemonnaie (banana split et autres douceurs à partir de 50 dirhams seulement). Quel dommage, en feuilletant la carte, de découvrir – mais un peu tard – que La Villa fait également restaurant, ce qui n’était pas indiqué dans le Routard, et que doit également ignorer le gérant du Dar Guennoun…
Petit taxi pour retourner à la médina : 13 DH. Les prix sont-ils à la tête du client ? Pour la course jusqu’à la gare ce matin, le chauffeur ne savait pas compter pour un trajet moindre (30 DH), à moins qu’il ne fût un petit coquin ? Petit temps de repos avant une dernière aventure dans les labyrinthes de la médina. Raisin blanc et eau gazeuse sur la terrasse du riad. Le vent se lève, la nuit tombera vite. Toujours pas réussi à faire fonctionner la télé.
Lundi 10 : nuit calme. Malgré les nuages menaçants et le vent il n’a pas plu. Déjà bien réveillé lors de l’appel à la première prière depuis les minarets des nombreuses mosquées que compte la médina (au moins une par quartier, et les quartiers sont nombreux !). Dernier petit-déjeuner et départ pour la gare située dans la ville nouvelle. Monsieur Abdul, qui loge semble-t-il ailleurs (?) arrive en taxi pour nous saluer, ce qui évitera d’aller jusqu’à la station avec les valises. 15 dirhams, moitié prix par rapport à la course de la veille, et avec des bagages en plus. Durant le trajet, le chauffeur parle un peu de son métier : il travaille 24 heures d’affilée et bénéficie ensuite d’un temps de repos égal… Et ainsi de suite.
Selon Wikipedia, Meknès (en berbère : ⵎⴽⵏⴰⵙ - Meknas ; en arabe : مكناس maknas) est une ville du Maroc, chef-lieu de la préfecture homonyme au sein de la région de Fès-Meknès. Elle est située sur le plateau de Saïss entre les massifs du Rif et du Moyen Atlas, et son territoire est traversé par la vallée du Oued Boufakrane.
La région de Meknès est peuplée depuis le Néolithique. Le site archéologique de la capitale mauritanienne antique, Volubilis, qui servit aussi de capitale à la première dynastie musulmane du Maroc est situé au nord.
La ville a été fondée au 11e siècle par les Almoravides en tant qu'établissement militaire. Elle fut la capitale du pays durant le règne d'Ismaïl ben Chérif (1672-1727), qui y fit édifier plusieurs monuments, dont notamment les hautes murailles entourant le cœur historique de la ville et percées par 70 portes imposantes.
Meknès, une des quatre villes impériales du Maroc, est inscrite à la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1996 en tant que ville historique regroupant deux entités : la médina et la ville impériale. Sous le protectorat français, la ville vit l'installation d'une importante communauté européenne et son territoire s'étendit au-delà de ses murailles.
Administrativement, Meknès est l'ancien chef-lieu de la région de Meknès-Tafilalet et actuellement l'un des deux principaux pôles urbains, ainsi qu'une préfecture de la région Fès-Meknès. La ville est composée de la municipalité de Meknès, Toulal, Ouislane et celle d'El Mechouar Stinia (où est situé le palais royal). Meknès est la 5e plus grande ville du Maroc avec une population de 632 079 habitants selon le recensement de 2014.
Les habitants de la ville se nomment M'kansa (M'knasi au singulier) en arabe marocain et Ayt M'knas ou Imeknasn en berbère.
Notre photo de couverture : une porte d'entrée dans la médina de Fès