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Tourisme
Voyage aux Amériques avec Manex Barace (2)
Voyage aux Amériques avec Manex Barace (2)

| Manex Barace 792 mots

Voyage aux Amériques avec Manex Barace (2)

Niagara, rive canadienne.jpg
Les chutes du Niagara, rive canadienne ©
Niagara, rive canadienne.jpg

Nous poursuivons le périple aux Amériques avec notre globe-trotter basque - et chanteur d'Oldarra -, Manex Barace.
Pour l’heure nous quittons provisoirement la Grosse Pomme en direction du Canada, vers la région des grands lacs. Petit détour (!), destination les chutes du Niagara, à une nuit d’autobus Greyhound, situées à cheval entre les USA et le Canada.

Niagara Falls (New-York)

Deux villes portent ce nom, une aux USA et l’autre au Canada, la première étant sœur jumelle de l’autre. Les plus grandes différences visibles sont les uniformes de la police et les billets de banque. Les chutes s’appellent Horse Shoes (fer à cheval) au Canada et Niagara Falls côté américain. On apprécie mieux les chutes canadiennes depuis la rive américaine et vice-versa. Pour des photos spectaculaires, depuis le sommet d’une tour sur la rive canadienne, et depuis Rainbow Bridge, pont à péage (y compris pour les piétons) qui relie les deux pays. Si en règle générale les photographes préfèrent visiter villes et sites par beau temps, les clichés pris sous la neige en ce mois de novembre 1976 ne manquent pas de charme.

Dans un pays aussi vaste que les Etats-Unis, nul ne saurait prétendre tout voir, tout visiter, le temps d’un voyage même d’un mois. Les distances sont immenses : de New-York sur la côte Est à San Francisco sur le Pacifique il y a la bagatelle de 4.500 kilomètres, soit 58 heures de temps de conduite ininterrompue selon l’Automobile Club. Aussi le premier conseil que l’on peut donner est de bien choisir et préparer son périple. Forfait bus Greyhound ou Pass d’une compagnie aérienne plutôt que par le train, le réseau ferroviaire voyageurs n’étant guère important aux USA, contrairement au Canada. A bord d’un bus confortable, adapté aux longs trajets, suivons le soleil le long des grands lacs, dans la pleine du Nord Est. Prochaine étape américaine : Chicago, sur le lac Michigan. 

Chicago (Illinois)

Troisième ville des Etats-Unis en termes de population, fief d’Al Capone du temps de la prohibition, Chicago est une très belle ville et, selon des spécialistes en urbanisation un chef d’œuvre architectural où les plus grands architectes contemporains - Frank Lloyd Wright, Frank Gehry ou encore Renzo Piano - sont venus rivaliser d’audace et de projets dans cette métropole économique aussi importante que New-York parait-il. L’immeuble le plus haut du monde en 1976, avant les futures constructions à Dubaï et ailleurs (?) s’appelle Skydeck. De ses 443,20 m de haut, il surplombe le lac Michigan, ses plages et ses marinas. De l’observatoire situé à 416 mètres au 103e étage la vue sur Chicago et la région est fantastique. 7000 personnes travaillent en permanence dans cette cité dans la ville. Chicago serait la 2e plus grande ville du pays, avec 45 km de bord de lac, dont 24 km de plages, mais la première dans de nombreux pans de l’économie. Outre des architectes, des artistes sont également venus rivaliser d’audace, de grandeur, de beauté : Picasso et une sculpture de 15 mètres de haut et 140 tonnes, Chagall et sa mosaïque de 21 mètres de longueur « les 4 saisons », Calder et son célèbre « Flamingo » … Musées, manifestations culturelles et sportives ne manquent pas non plus à Chicago, surnommée « Windy City » (la ville du vent).

Toujours plus à l’ouest. C’était la devise des pionniers, des conquérants du Nouveau Monde. La traversée des états du centre des Etats-Unis est une longue poursuite de plaines agricoles, le Middle-west, jusqu’à Denver, au pied des montagnes rocheuses, qui ne furent pas un obstacle infranchissable ni pour les pionniers ni pour les Mormons, malgré leur taille imposante et leurs sommets enneigés. Après la verdure du Kansas et du Missouri, la blancheur des crêtes glacées du Colorado, paysages admirés depuis mon siège, à bord d’un Tristar de la compagnie TWA, voici l’Utah, son grand désert, son lac salé et la ville de Salt Lake City, ville sainte des Mormons.

Salt Lake City (Utah)

Est-ce le fait de découvrir une ville ensoleillée, aux rues propres et aux jardins remplis de fleurs multicolores après le bruit et la grisaille de Chicago, Salt Lake City m’a apparu comme un havre de paix, de calme et de (relatif) silence. La vallée de SLC se trouve à 1280 mètres d’altitude, au pied de hautes montagnes propices aux sports d’hiver. En raison du climat et d’une évaporation importante, la ville se situe désormais à 27 kilomètres de la rive du lac Salé.

Du Capitole, siège du gouvernement de l’état, qui surplombe la ville, la vue sur toute la région est inoubliable. La plupart des monuments importants et imposants ont un rapport direct avec la foi mormone. L’Utah fait partie intégrante du Far West. Outre les souvenirs du temps passé, de l’époque des Cow-Boys et des Indiens, de magnifiques parcs nationaux méritent la visite.

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