0
Critique musicale
Un merveilleux concert de musique française par l'Ensemble Orchestral de Biarritz
Un merveilleux concert de musique française par l'Ensemble Orchestral de Biarritz

| Jean Sibra 381 mots

Un merveilleux concert de musique française par l'Ensemble Orchestral de Biarritz

Yves Bouillier, chef de l'EOB, et la soliste  Julie Alcaraz.jpg
Yves Bouillier, chef de l'EOB, et la soliste Julie Alcaraz ©
Yves Bouillier, chef de l'EOB, et la soliste  Julie Alcaraz.jpg

Critique musicale par Jean Sibra

Ce dimanche 5 mai, c'est dans une Gare du Midi comble que le magnifique "Ensemble Orchestral de Biarritz" a donné un programme de haute qualité de "Musique française" - œuvres très connues et admirées par un public de mélomanes.

Yves Bouillier, ce remarquable chef d'orchestre, également éminent violoncelliste, a eu l'audace de lancer un défi à son orchestre en programmant des œuvres françaises, difficiles techniquement et d'interprétation.
Un programme de cette importance ne peut se réaliser que par la parfaite connaissance de tous les pupitres : cordes, bois, cuivres, percussions et également les chefs de pupitres qui ont un rôle primordial.

Le concert débute par ce magnifique "Clair de lune" de Claude Debussy avec une subtile orchestration, selon l'œuvre pianistique originale ; orchestration d'André Caplet, faisant ressortir la mélodie digne d'un tableau impressionniste.
Claude Debussy, nommé aussi "Claude de France", le plus français des compositeurs.

Le "Concerto en Sol" pour piano, le seul écrit pour Ravel à part le concerto pour la main gauche, œuvre majeure qui demande de la part du soliste de grandes qualités musicales, connaissance profonde de l'œuvre, technique maîtrisée, grande sensibilité, toutes ces qualités que possède Julie Alcaraz, jeune et talentueuse concertiste, ovationnée par le public. A noter l'accompagnement subtil de l'orchestre et des chefs de pupitres, également le solo du "Cor Anglais" dans le 2ème mouvement. Concerto interprété magnifiquement par la soliste, Julie Alcaraz, qui, en bis, a interprété un arrangement original de la fameuse "Marche turque" de Mozart - façon jazz par Fazil Say.

"Pavane" de Gabriel Fauré, style de musique de chambre, gardons en parallèle la "Pavane de Ravel".

Le concert se termine par le "Boléro", œuvre la plus jouée au monde.  
Morceau de bravoure pour tous les instrumentalistes ; tous les pupitres de l'orchestre assurent leur solo, reconnu difficile, avec une grande maîtrise.  A souligner un exploit technique du percussionniste avec un "motif de batterie" répété 168 fois, en tout plus de 4000 coups de baguette.

L'œuvre se termine par un gigantesque crescendo orchestral - Et un public en liesse.

Toutes nos félicitations pour le travail important et assidu des musiciens de l'orchestre. La parfaite maîtrise du chef d'orchestre Yves Bouillier et la remarquable présentation des œuvres du concert par le talentueux conférencier, Alexandre de La Cerda.

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription