0
Bon plan
Tous à vélo : l'historique et les tendances depuis la draisienne
Tous à vélo : l'historique et les tendances depuis la draisienne

| François-Xavier Esponde 1069 mots

Tous à vélo : l'historique et les tendances depuis la draisienne

L'arrivée du Tour de France annoncée venue de Bilbao - Hendaye - Bayonne met la pression pour l'accueil de cette manifestation prestigieuse à laquelle les Français sont attachés.
Tout un chacun se découvre champion dans l'âme, arborant son vélo tenu dans le garage familial, et qui dès les avant jours de cette présence mémorielle reprend goût au vélo de son enfance.

La draisienne, invention du baron Karl von Drais.jpg
La draisienne, invention du baron Karl von Drais ©
La draisienne, invention du baron Karl von Drais.jpg

L'histoire du vélo depuis son invention par l'allemand Karl von Drais en 1817 est un déroulé inachevé d'un projet original qui témoigne de la prouesse incroyable de son évolution : deux siècles et plus désormais que les Français vont introduire à leur tour dans le paysage national leurs deux roues de la fameuse bicyclette (*).
Au XIXème siècle, sa morphologie ne cessera de changer, loin de la machine à courir allemande, comme définie en ce temps premier pour cet engin inédit.
Le XXème siècle et les années 20 et suivantes lui seront fatales, la concurrence vélo et auto se fera a l'avantage de la seconde, considérée moderne, utilitaire et confortable, ce qui sur la selle de la bicyclette semblait en effet inespéré !
La modernité aimant le changement décennal renouvelable, le vélo détrôné sembla revenir au goût du temps avec un réel changement de braquet mental à son avantage, de pistes cyclables aménagées, de courses populaires, de l'application conformée par le corps médical de son utilité de santé, et bien finement encore d'un goût d'évasion de la voiture, du téléphone et de l'ordinateur en vélo et librement !

Chaque époque de cette histoire en fit un article à la mode, de la modernité, de l'originalité.
Le rapport vélo et piéton dès les débuts fut virulent. On fit procès aux utilisateurs de vélo en ville, auteurs de nombreux accidents, et l'interdit de facto par décision d'autorité !

Il fut somme toute rétabli car le vélo était entré en ce début du XIXème siècle dans l'imaginaire collectif, et les quelques âmes revêches en voulant au vélo ne sachant que faire de leurs robes longues d'époque et de leurs costumes mondains mal apprêtés pour ce transport populaire, cédèrent à la pression faute de mener longuement ce combat d'arrière cour !
En ces années 1840-1870 la bicyclette change de visage, de look chez les Anglais, et arbore les morphologies nationales de chaque pays, car les vélos allemand, français, italien, anglais ou américain sont issus d'un modèle commun mais aménagé : question de pédales et de manivelles, de matériaux distincts de la manutention, d'élégance et de finition propres à chaque pays et à ses inventeurs d'époque.

Les Chinois découvriront le premier modèle à Paris et l'introduiront en 1860 à Shanghai les premiers, mais sans grand succès car cette invention occidentale n'est pas admise par les dirigeants du pays, peu ouverts aux inventions de l'Occident à cette époque.
Or, l'histoire confirmera qu'aujourd'hui, 60 % des vélos fabriqués dans le monde proviennent de la Chine, Mao Tsé Tung en ayant fait l'objet de la meilleure propagande de la révolution chinoise du régime pour tout ouvrier d'usine devenu désormais son propriétaire et son utilisateur!

L'historique du vélo, bicyclette changeant de nom, de visage et d'utilisation est savoureuse.

L'introduction récente de batteries et d'un moteur électrique a modifié à nouveau la propulsion de la machine qui ne dépend plus comme précédemment de la résistance de mollets bien armés, mais d'un moteur miniature qui fait avancer l'engin à vitesse graduée et confortable.
La force aérodynamique ne résiste jamais à l'avancement ; on y voit de plus en plus de jeunes sexagénaires aux années bien portées sur ces machines autotractées qui filent dans les rues et les trottoirs, souvent à une allure fière et engagée.

Après la voiture au garage voici venu le temps du vélo à la rue, ne laissant guère le temps aux plus endimanchés de tous d'hésiter à enfiler survêtement et short de week-end pour monter en selle cet engin que l'on croyait réservé aux ouvriers chinois ou aux populations asiatiques surnombrées, mais se découvrent des vocations occidentales de plus en plus nombreuses en rupture avec la voiture qui pollue, qui obture la circulation, qui laisse peu de place aux piétons...

En somme acquise à tous les démons de la création après avoir arboré toutes les séductions d'une époque faste et enjouée!

La grande guerre de 45 fit interdire le Tour de France aux Allemands et Italiens, nous l'avions quelque peu oublié, mais la guerre terminée, chacun reprit le goût de cette revanche sur l'histoire du vélo sur le reste, instrument de liberté retrouvée, d'indépendance épousant le sens sportif, celui de la mode, de l'originalité du choix de sa monture, du luxe des uns et de la fantaisie des autres !

VTT pour les plus jeunes, modèles plus assurés pour d'autres, on monte à vélo comme jadis on prenait sa voiture pour circuler en ville ou alentour.

Ne souriez plus ! Vélo et automobile se croiseront encore car les irréductibles en chaque camp fourbiront leurs propres armes pour essayer de détrôner chez le voisin d'en face sa faculté de vouloir régner sur l'espace public à son seul avantage ! 
Les fabricants de vélo et auto pactiseront encore entre eux par nécessité ou fantaisie, car la facétie étant le propre de chacun, on aimera toujours en même temps les commodités commune de ces deux véhicules de transport.

Le nombre de fabricants de vélos basques semble avoir cru ces dernières années. Il n'est que de voir les publicités sur le sujet et la variété des modèles sur le marché, pour en apprécier le look et l'empreinte signée du créateur ingénieur de son état .

Universel et local le vélo résiste à l'usure du temps. Il vous veut du bien comme en son temps la voiture vous faisait du bien. Leur authenticité réelle conviendra toujours au charme désuet et moderne à la fois de leur capillarité historique !

(*) Le premier vélo a été construit comme moyen de transport de base. L'inventeur allemand, le baron Karl von Drais, a voulu créer une façon simpliste de voyager en fabriquant un appareil en bois à deux roues qui pouvait être utilisé pour le transport. Le 12 juin 1817, le premier à faire du vélo, il parcourt 4,3 kilomètres à une vitesse moyenne de 15 km/h sur sa « Laufmaschine »(machine en marche, en allemand).
Quelques décennies plus tard, sous le Second Empire, le français Pierre Michaux améliorera le fonctionnement la Laufmaschine du Freiherr von Drais en lui ajoutant des manivelles et des pédales...

Répondre à () :

| | Connexion | Inscription