Comme mon ami Félix Dufour, je suis profondément choqué et je réprouve avec force "un acte dont je n'aurais jamais pensé qu'il soit commis à Biarritz : taguer de manière complètement abrutie, la vitrine d'un magasin de Biarritz qui depuis 145 ans a contribué à son image. Afin d'atteindre Mme le maire de Biarritz". Et je suis pleinement solidaire - en leur exprimant toutes mes plus chaleureuses amitiés - avec Maider et Pierre Arostéguy !
Mais au-delà de la contestation que sembleraient porter ces griffouillis, ne conviendrait-il pas plus généralement de s'interroger sur ce soi-disant "street art" encouragé parfois en haut-lieu, depuis la Région jusqu'au Ministère de l'(a)culture : tout comme la fréquente violence exprimée par le rap (*) qui a désormais droit de cité aux "Victoires de la Musique" (!), ces graffitis apparus en Amérique dans les années 80 participent pleinement à l'ensauvagement (pardon pour ce terme non polit'correct) de la société. Tout le contraire d'époques antérieures où les artistes étaient en quête de "la beauté qui sauvera le monde", selon la belle formule de Dostoïevsky dont on commémore le 140ème anniversaire de la disparition cette année... Hélas, beaucoup de nos contemporains n'en prennent guère le chemin !
Entre-temps, le BOPB s’était manifesté dans un communiqué : « La SASP Biarritz Olympique Pays basque et son association support Biarritz Rugby regrettent et condamnent les actes de vandalisme à l’encontre de l’établissement Arosteguy ». Et d’appeler au calme, à la retenue et à l’apaisement.
Un acte de vandalisme en plein milieu du carême
Certes, cela n'a rien à voir avec l'information précédente, mais… Mercredi 10 mars, l’église parisienne Saint-Leu-Saint-Gilles a été retrouvée portant plusieurs inscriptions aux propos évocateurs : « Nik tout », « Macron au milieu », « les prisons en feu », « féministes anticapitalistes » ou encore « mange mes règles sur tes pâtes bolo ». Le lieu de culte - dont l’arrière vandalisé est situé sur le Boulevard de Sébastopol dans le 1er arrondissement de Paris - aurait donc été profané par des féministes présumées « anticapitalistes » voire « anarchistes », selon des clichés relayés sur les réseaux sociaux. En effet, le symbole anarchiste (un A entouré) est marqué à deux endroits sur les murs de cette paroisse, classée au titre des monuments historiques depuis 1915.
(*) Parmi une multitude d’autres exemples, le journal « Le Monde » du 19 mars 2019 relatait la polémique suscitée par le clip « Pendez les Blancs » du rappeur Nick Conrad « artiste noir autoproduit, qui s’y mettait en scène enfonçant un revolver dans la bouche d’un Blanc, lui tirant dessus ou lui écrasant la tête sur un trottoir. La victime apparaissait également pendue. « Je rentre dans les crèches, je tue des bébés blancs (…), pendez leurs parents, écartez-les pour passer le temps », proclamaient notamment les paroles. « Fouettez-les fort, faites le franchement, que ça pue la mort, que ça pisse le sang ». Nick Conrad avait été condamné à Paris à 5 000 euros d’amende (avec sursis !) pour provocation au crime »...