Conférence "La déportation des Basques sous la Terreur" par Alexandre de La Cerda
- ce mardi 19 novembre à 15h à la Villa Ducontenia (12, avenue Ithurralde) à Saint-Jean-de-Luz (Université du Temps Libre côte basque sud / Entrée : 5 € pour les non abonnés)
- ce jeudi 21 novembre à 19 h à la ferme Inharria d'Ibarron (Saint-Pée-sur-Nivelle) inscriptions sur : https://www.cultureetpatrimoinesenpere.fr/
Beaucoup d'écrits et des monuments rappellent le «populicide» - terme utilisé par le révolutionnaire Gracchus Babeuf dans son pamphlet «Du système de dépopulation» - de l'Ouest de la France, de la Vendée au Pays Nantais, et au-delà. Mais bien peu d'écrits ont été consacrés à la déportation des Basques du Labourd et des confins bas-navarrais en ce tragique mois de février 1794. Des archives disparues dans des incendies ou des traces effacées intentionnellement n'ont laissé subsister que des mémoires conservées dans certaines familles et des inscriptions recueillies au XIXème siècle par quelques chercheurs courageux sur les tombes dans les cimetières encore intacts jalonnant le chemin de croix des déportés.
Par un froid intense, leur long cortège s'étira jusque des contrées éloignées - au Cantal et en Lauraguais - accompagné de charrettes où l'on avait jeté pêle-mêle ceux qui ne pouvaient marcher par eux-mêmes : vieillards, femmes en train d'accoucher, enfants en bas-âge et grabataires. Soumis à des travaux forcés, publics ou chez les particuliers, les rares survivants ne furent autorisés à rentrer au Pays Basque que huit mois plus tard, pour trouver leurs maisons dévastées, pillées et brûlées, la terre en friche ou les récoltes volées, les bourgs vidés de leur population. La ruine était totale. Elle provoqua un appauvrissement dans le pays, cause d'émigration de générations de jeunes basques, une décadence de l'esprit civique et, partant, une atonie dans la vie politique au XIXème siècle.
Alexandre de La Cerda est un homme de lettres avec déjà une vingtaine d’ouvrages à son actif, consacrés à l’histoire et à la culture de la région. Membre de l’Académie des Jeux Floraux et de la Academia de la Diplomacia del Reino de España, lauréat de l’Académie française, du Prix « Renaissance des Arts », du Prix d’Honneur de la culture basque décerné par la Ville de Bayonne et la Société d’Études basques « Eusko Ikaskuntza » ainsi que du Prix Biltzar des écrivains du Pays Basque.
Journaliste, il créa en 1978 « Radio Adour Navarre », une des premières radios régionales en France qu’il dirigera pendant près de dix ans avant d’assurer pendant près de vingt ans des magazines culturels et des chroniques historiques sur les ondes de France Bleu Pays Basque. Rédacteur au « Courrier Français » de Bordeaux, à La Gazette de Biarritz et, en espagnol, au quotidien Diario Vasco, il collabora depuis sa création en 1993 à l’hebdomadaire régional « La Semaine du Pays Basque » dont il fut l’éditorialiste, puis le directeur de la rédaction jusqu’en octobre 2016. Depuis lors, il a créé www.baskulture.com – une newsletter hebdomadaire sur Internet qui compte plusieurs milliers de lecteurs.
Il est l'auteur du livre "La déportation des Basques sous la Terreur" édité chez Cairn