Cliquez sur le 1er visuel pour voir les autres !
Sous la houlette des commissaires Lelièvre à Saint-Jean-de-Luz sera mis aux enchères le décor d’une villa sur les bords de L’Adour : ses entrailles aux diverses curiosités - instruments scientifiques, mobilier, argenterie, sculptures, tableaux régionalistes et autres - se déploieront tout en dévoilant leurs multiples secrets et laisseront ainsi vagabonder l’imagination de l’amateur d’art.
Dans un cabinet (bargueño) en noyer de belle facture d’origine espagnole ou flamande du XVIIème, la façade d'écaille ivoire et os gravé se décompose en sept tiroirs et une porte s’ouvrant sur d’ autres petits tiroirs qui cachèrent combien de souvenirs, de lettres, objets ou bijoux précieux (lot 97 Haut. 47 cm; Larg. 98 cm; Prof. 28 cm).
Une belle verdure d’Aubusson du XVIIème bordée d’une guirlande de fleurs et fruits illustre le combat d'Achille, héros légendaire de la guerre de Troie et d'Hector en référence aux exploits de combats raconté par Homère dans l'Iliade. Des thèmes récurrents de l’Antiquité utilisés tout comme celui de la chasse, tissé par les lissiers dès le XVIème. La manufacture d’Aubusson compte six siècles. Celle-ci fut inscrite en 2009 au patrimoine de l’UNESCO (lot n° : 86 (310 x 280 cm).
Sur les bords de l’Adour, l’ancien propriétaire, en amateur d’art, avait acquis plus d’une dizaine de paysages à l’huile d’artistes-peintres de l’Ecole russe du XXème. Dès le début du siècle, l'art russe connaît divers tendances, dont celle influencée par le cubisme des artistes du « Bateau-lavoir ». Puis d’autres se lancèrent dans l'abstraction. A cette époque naissent des collections telles que celles de Chtchoukine ou de Morozov. Après la révolution de 1917, l'art russe se scinde en deux : l'art soviétique s’illustrant par la propagande réaliste soviétique, et l'art de l'émigration. La plupart des artistes russes (Boris Grigoriev, Anastasia Sérébriakov, Alexandre Benois, Léon Bakst, Michel Larionov, Nathalie Gontcharova, jusqu’à Marc Chagall) se réfugièrent principalement en France, dans la capitale des Arts. A Paris diverses générations d'artistes réfugiés se rencontraient, on trouvait toutes les tendances : de l'impressionnisme au futurisme abstrait. Un témoignage d’une époque comme le montre la série de paysages impressionnistes (Konstantin Ermolitchev (1912) Sergei Frogov (1924), Alexandre Romanitchev (1919-1989) et autre peintre poétique inconnu représentant une jeune femme à l’ombrelle jaune soleil à contre-jour assise au bord d’une fontaine, sans doute près d’une église russe) exposée aux enchères au futurisme abstrait (lots de 260 à 270).
Plus local, un tableau régionaliste de René Rodes (1896-1971) « L'Echauguette à Saint-Jean-Pied-de-Port » retient l’attention. Entre ombres et lumières, le regard se promène autour des reflets aux architectures des maisons fortifiées basques dans les méandres de la Nive.
Né à Toulouse, cet ancien fils d’un compagnon du devoir avait interrompu ses études aux Beaux-Arts lors de la première guerre mondiale pour devenir professeur de lettres. Il se lia d’amitié avec Julien Saraben, ancien élève de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, directeur de l'Ecole Municipale de Dessin et Conservateur du Musée du Périgord qui lui enseigna les rudiments du dessin. A Bordeaux où il s’installa, il obtint le premier prix lors de l'exposition consacrée au Port de Bordeaux, organisée par L’Atelier à la Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux (lot 283 (46 x 38 cm).
Côte Basque Enchères -8, rue Dominique Larréa à Saint-Jean-de-Luz :
- Exposition : jeudi 24 janvier de 14h à 18h / Vendredi 25 janvier de 10h à 12h et de 14h à 18h et samedi 26 janvier de 9h30 à 11h.
- Vente : samedi 26 janvier à 14h