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Saint-Sébastien : le maître-verrier Simón Berasaluce au Musée Diocésain
Saint-Sébastien : le maître-verrier Simón Berasaluce au Musée Diocésain

| Alexandre de La Cerda 675 mots

Saint-Sébastien : le maître-verrier Simón Berasaluce au Musée Diocésain

Le Musée Diocésain de Saint-Sébastien/Donostia présente une exposition consacrée au maître-verrier debarra (originaire de la ville de Deba, sur la côte guipuzcoane) Simon Berasaluce. Ouverte jusqu'au 15 décembre et intitulée "Quand la Lumière parle", elle est composée de croquis, dessins, peintures et autres œuvres fournis en grande partie par sa fille Patricia Berasaluce.
Simon Berasaluce est né à Deba le 25 avril 1912. Très jeune, il a étudié l'art sacré dans une école de Barcelone. 

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L'exposition Berasaluce au Musée diocésain ©
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En 1931, il débute à Madrid dans l'art du vitrail avec le maître allemand B. Kruppel, avec qui il travaille ensuite à Séville à la restauration et à la conception de nouveaux vitraux de la cathédrale de cette ville. 
Il poursuit ensuite ses études à la maison Mauméjean, d'abord à Hendaye, puis à Paris où il s'installera en 1936 pour y travailler pendant près de quinze ans à la réalisation de vitraux dans toute la France.

En 1945, ses projets pour l'église du Sacré-Cœur de Montmartre furent récompensés par l'École des Beaux-Arts de Paris. 
En effet, le 20 avril 1944, l'aviation américaine, pour paralyser le trafic à la gare des marchandises de la Chapelle et dans les ateliers du chemin de fer du Nord, effectua de nuit un des plus violents bombardements que Paris eut à subir : 2 000 bombes furent larguées, faisant 641 morts et des milliers de blessés et de sinistrés.

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Simón Berasaluce ©
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Une quinzaine de bombes tombèrent sur la rue adjacente à la basilique du Sacré-Cœur dont la totalité des vitraux fut soufflée mais les murs restèrent intacts. Les fidèles qui priaient devant le Saint Sacrement restent à leur place mettant leur foi et leur confiance en Dieu.
La Commission des Beaux-Arts de la ville de Paris promut alors un concours pour remplacer les vitraux détruits par le bombardement et les projets présentés par Berasaluce furent primés et exposés au Musée Carnavalet (notre photo de couverture).
L'un des dessins représentait le Christ crucifié, avec la Vierge et saint Jean ; un autre figurait des scènes de la vie de la Vierge. L'Annonciation de l'Ange Gabriel et la Visitation à sa cousine Elisabeth ; dans ces scènes, la couleur prédominante était le bleu, associé à l'iconographie mariale. Le contour blanc se détachant, comme un halo, autour des personnages, contribuait à les mettre en valeur.

Notre presse régionale titrait : "Les vitraux du Sacré-Cœur : succès d'un artiste basque (…) ce concours auquel a pris part un grand nombre d'artistes a été un succès pour notre compatriote Simon Berasaluce dont les maquettes ont été primées ; elles seront exposées au public du 5 au 28 octobre".

En 1952, il s'installa à New York où il collabora quelque temps avec le grand peintre-verrier hollandais Joep Nicolas, travaillant toujours sur son art des harmonies de couleurs translucides pour les églises des États-Unis. Parmi ses œuvres les plus importantes figurent les vitraux de Saint Paul à Princeton (dans le New Jersey) ainsi que de nombreuses œuvres dispersées dans les églises de New York, Boston, Philadelphie et Cleveland, particulièrement dans l'est des États-Unis. Il est décédé à Saint-Sébastien/Donostia le 11 mars 1993.

Le musée diocésain, situé dans la basilique de Santa María del Coro, témoigne des efforts importants déployés par le diocèse donostiar pour la préservation du patrimoine. Il propose près d’une centaine de pièces d'art sacré de grande valeur : croix de procession, encensoirs, une sculpture de Santiago Peregrino (saint Jacques pèlerin) du XIIe siècle, un saint François peint par le Greco, des pièces de la Renaissance signées Ambrosio de Bengoechea et Johannes de Anchieta , des peintures flamandes, une piété de Jorge Oteiza et une sculpture de petite taille d'Eduardo Chillida.

Exposition "Simon Berasaluce - Quand la lumière parle" jusqu'au 15 décembre au Musée Diocésain (nef Santa Marta de la Basilique Santa María del Coro dans la vieille ville de Saint-Sébastien) Entrée 3 € (gratuit -14 ans, religieux et chômeurs) - Ouvert du lundi au vendredi : 10h30-13h30 et 16h30-19h / Samedi : 10h30-13h30 et 16h30-18h30 / Dimanches et jours fériés : 16h-19h / Téléphone (+00-34) 617 256 284 / E-mail : info@dmuseoa.com

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Sa sœur Patricia commente l'exposition du maître-verrier Simón Berasaluce ©
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