Jeudi 24 mars, la Société des Amis du Musée Bonnat-Helleu propose à ses adhérents de visiter le musée San Telmo à Saint Sébastien. 

Cette visite sera précédée le matin par l’exposition « De Rerum Natura » de José Antonio Sistiaga au Kubo Kutxa , la salle d’exposition du Kursaal. Face à l'Océan, inauguré en 1999, le Kursaal fut construit par Rafael Moneo.

José Antonio Sistiaga (Donostia 1932) fut l’un des fondateurs en 1966 de l’école d’avant-garde basque : le groupe Gaur. En référence à la nature, sont dévoilées plus d'une centaine d'œuvres, dont des peintures, des œuvres graphiques et des films et transparents. 

En début d'après-midi, après le déjeuner, les membres de l’association se rassembleront en deux groupes pour découvrir le musée San Telmo. Situé place Zuloaga, dans la zone piétonnière de la vieille ville, l’ancien couvent dominicain qui abrite le musée avait été construit au XVIe siècle avec l’aide du mécène Alfonso de Idiáquez, secrétaire d’Etat de Charles Quint.
Consacré à San Telmo (ou Saint Elme, en français), patron des marins, son style architectural dit « isabelino » s’est constitué progressivement, comme nombre d’édifices guipuzcoans, par la fusion de plusieurs styles.
En 1836, suite à la loi de « désamortissement » du Ministre Mendizabal, le monastère fut transformé en caserne. En 1913, le monument fut nationalisé. Quelques années plus tard, il fut racheté par la ville de Saint Sébastien qui le transforma en musée municipal en 1932.
Les rénovations aux XXème et XXIème siècles permirent d'y découvrir une série de tombes dans la Salle Capitulaire, la partie la plus proche du cloître. Les voûtes de l'église dévoilèrent les vestiges d'anciennes peintures datant du XVIe siècle !  
En 1929, dans le cadre du réaménagement du couvent en vue de son utilisation comme musée - sur les conseils du peintre Ignacio Zuloaga -, on confia à son collègue José María Sert (1874 – 1945) la réalisation de 17 toiles dont 11 scènes monumentales sur des thèmes de la vie et de l’histoire du Guipuzkoa.

Au rez-de-chaussée, les fonds archéologiques sont constitués de 650 pièces composés de stèles discoïdales, de blasons, ainsi que des objets provenant d’autres cultures, tels que des lacrymatoires, amphores, verroteries et statuettes d’origine romaine, paléochrétienne, égyptienne, phénicienne, moderne ou précolombienne.
Non loin, le fonds ethnographique placé sous vitrine permet de découvrir les « argizaolak ». Elément central des rites funéraires basques, l’étymologie du nom « argizaola » provient de « Argizaia » (cire) et « Ola » (planche). Cet objet en bois sculpté de motifs géométriques décoratifs est enroulé d’une ficelle de cire qui brûle lors de l’enterrement des défunts.
A proximité, le département historique conserve de prestigieuses armes du XVème au XXème siècle. 
A l’étage, le département des Beaux-Arts offre une grande diversité de sculptures, gravures ainsi que la peinture basque et des chefs d’œuvres européens du 15ème au 19ème. Le subtil portrait sur bois à la technique des peintres flamands de Jean Clouet (1480-1541) en illustre le cheminement. Son « Buste du page » représentant un jeune personnage à la commissure des lèvres pincées et à l’air coquin dévoile avec panache la fraise en accordéon de son costume d’apparat. Accroché à la cimaise du mur d’en face, une émouvant toile du Greco (1541-1614) présente le « Disciple », Saint Dominique portant la croix. Dans la même salle, à proximité, des ruines romantiques laissent deviner un paysage du peintre Hubert Robert (1733-1808). Lui succède une vue de Rome par l’un des fondateurs de l’école de Barbizon, Camille Jean-Baptiste Corot (1796-1875).  

Depuis 2012, l'ancien couvent dominicain  a été réhabilité et agrandi. un bâtiment à l'architecture contemporaine et avant-gardiste bâti en 2012 par les architectes Nieto et Sobejano accueille les expositions temporaires dont les nouvelles programmations seront communiquées après le 13 mars, la bibliothèque, l’atelier pédagogique. Dans d’autres salles récemment aménagées rayonne l’Ecole contemporaine basque créée en 1966. Les œuvres d’ Oteiza (1908-2003) cohabitent avec celles de Chillida (1924-2002). Une approche picturale basque aux sources vernaculaires qui se poursuit par des artistes tel que Txomin Badiola. Unissant l’art contemporain au classique, tout comme cette symbiose mariant le style « isabelino » de l’ancien monastère à l’architecture moderne, le Musée de San Telmo draine par ce biais une clientèle plus large en une tentative de réconciliation entre histoire et actualité.

Programme de la journée du jeudi 24 mars :

9h30 Départ de Bayonne - Place des Basques, devant l’Office de Tourisme
Départ de Saint-Jean-de-Luz à 10h00 - Gare routière, face à la gare SNCF
11h visite de l’exposition « De Rerum Natura » de José Antonio Sistiaga à Saint Sébastien au au Kubo Kutxa , la salle d’exposition du Kursaal. Visite en deux demi-groupes successifs 
13h- 14h45h : « quartier libre » déjeuner dans Saint Sébastien..
14h45 à 16h45 : Visite en 2 demi-groupes successifs du musée San Telmo place Zuloaga
17h Retour depuis Saint-Sébastien à 17h45 Saint-Jean-de-Luz puis à 18h30 à Bayonne

Frais de participation : 40€/personnes
Nombre maximum de participants : 50
Indiquez-votre lieu de départ, Bayonne ou Saint-Jean-de-Luz, lors de votre inscription.
Inscriptions et renseignements au Bureau, Chantal Le Bourgeois  sam.bonnat.helleu@gmail.com>