Le général Jean-Bernard Pinatel donnera ce samedi 9 février à 18h30 à la villa Ducontenia de Saint-Jean-de-Luz une conférence à propos de son ouvrage «L’Histoire de l’islam radical et de ceux qui s’en servent » (éditions Lavauzelle, mai 2017). Une histoire de l'Islam radical, sans concession pour ceux qui n'ont pas été capables d'évaluer à sa juste mesure la menace qu'il représentait pour notre sécurité. Ce travail de synthèse, basé sur une très riche bibliographie française et étrangère, couvre une période de près de trois siècles. L'auteur réfute les explications sommaires de commentateurs soucieux de sensationnel, dévoile les signaux faibles et les facteurs porteurs d'avenir qui déterminent l'évolution de cette guerre totale que mène l'islamisme radical pour instaurer partout dans le monde des Etats islamiques fondés sur la Charia. Il propose une stratégie globale afin d'y faire face après avoir répondu à la question si l'Islam était compatible avec notre système politique, social et culturel... Car, le totalitarisme islamique n’a besoin ni de fusils ni de chars d’assaut pour s’imposer partout en Europe et en France en particulier. Ce fléau s’infiltre sournoisement dans nos existences en s’attaquant chaque jour aussi bien à notre modèle de civilisation qu’à nos modes de vie.
Au cours de conférences précédentes, le général Pinatel avait déjà évoqué la nature même de l’Islam : le « djihad », c'est-à-dire la guerre sainte à livrer contre les mécréants et les apostats, est inscrit dans certains versets ou hadiths du Coran, ce qui revient à dire que l’observation littérale du Coran conduit nécessairement à la guerre. Pour lui, nous sommes face à « une déviance du courant conservateur de l’Islam et à des gens qui gangrènent l’Islam ». Dans ces conditions, on peut se demander pourquoi la France s’obstine à soutenir des régimes moyennâgeux comme ceux du Qatar ou de l’Arabie Saoudite qui financent le terrorisme en Europe et, surtout, implantent partout des lieux de culte et des mosquées salafistes pour faire du prosélytisme et enrôler de plus en plus de musulmans à leur cause. Le général Pinatel est persuadé que la France est dans la situation d’un cavalier qui monte un cheval irascible. L’alternative est simple : soit on le dompte par la force soit on négocie avec la bête de petits arrangements, de petites concessions.
Or, les Frères Musulmans, pour ne parler que de cette branche islamique, sapent de façon souterraine les fondements de la société française et passent des accords nauséabonds avec certains élus qui veulent à tout prix la paix sociale – et surtout leur réélection – ces « frères » ont déjà installé 500 mosquées et 125 écoles coraniques en France sous couvert « d’aides sociales », de « charité », de « miséricorde » : accepter ces pépinières de terrorisme est une folie pure et simple !
Mais au lors d'une conférence antérieure sur ce sujet, le général Pinatel avait également évoqué la responsabilité de notre société matérialiste et déchristianisée qui se vautre dans le plaisir, l’hédonisme, la facilité et l’oisiveté. Cette société libérale libertaire où seul compte l’enrichissement personnel ou bien l’assistanat est profondément méprisée par les jeunes immigrés qui rêvent d’idéaux plus spirituels et plus grandioses. A méditer...
D'ascendance hazpandar (Hasparren), après un début de carrière dans les Troupes Aéroportées (chef de section, commandant de compagnie puis chef du bureau Renseignement et Opérations de la 11ème Division Parachutiste), le général Pinatel a été un des fondateurs du Groupe Permanent d’Évaluations de Situations (GPES), créé à la demande du Président Giscard d’Estaing. Ce groupe était en charge de l’évaluation des situations de crise dans lesquelles les intérêts stratégiques et les forces armées de la France étaient engagés. Il a ainsi contribué à gérer l’indépendance de Djibouti, la libération des otages de Kolwezi et du Polisario, les interventions au Tchad, au Liban et en Centre Afrique, etc. Le général Pinatel a également dirigé durant cinq années (1985-1989) le Service d’Information et de Relations Publiques des Armées (SIRPA, devenu DICOD) afin de mettre sur pied un observatoire de la désinformation. C'est dire si ce sujet - la désinformation - lui tient particulièrement à coeur. Ainsi, à propos de l'Ukraine, le général Pinatel avait souligné comment "les États-Unis avaient dépensé des centaines de millions de dollars afin d’aider l’opposition ukrainienne "pro-occidentale" à accéder au pouvoir. Des millions de dollars provinrent aussi d’instituts privés, comme la Fondation Soros et de gouvernements européens. Les câbles Wikileaks témoignent de l’effort constant et de la volonté continue des États-Unis d’étendre leur sphère d’influence sur l’Europe de l’Est, comme en Ukraine". Et nous ajouterons qu'actuellement, les efforts des USA visent à diviser l'Eglise orthodoxe en faisant créer par le Patriarcat d'Istanbul (dit de Constantinople) qu'ils financent, une église ukrainienne schismatique qui ne rassemble qu'une petite minorité de fidèles mais tente de s'emparer par la force des paroisses de l'Eglise canonique. Et les visites continuelles du Secrétaire d'Etat américain et des ambassadeurs US aux différents hiérarques orthodoxes dans le monde montrent bien la stratégie adoptée outre-Atlantique.
Longtemps, l'Europe s'est soumise à la politique américaine (quelque "distorsion" se fait jour à présent, depuis la présidence de Trump) car, souligne le général Pinatel, "beaucoup de leaders européens ont été formés aux Etats-Unis. Ils sont membres de « Think-Tanks américains ou transatlantiques » ou de fondations comme l’« American Foundation » qui financent largement leurs prestations et leurs voyages. L’Atlantisme est certes fabriqué par la conscience que nous partageons les mêmes valeurs démocratiques avec la nation américaine mais aussi par la multitude d’intérêts personnels de nombreux leaders européens dont le niveau de vie dépend de leur soumission de fait aux intérêts de l’Etat américain". Cependant, de l'avis du général, de plus en plus d’Européens commencent à faire la différence entre les Américains en tant que tels et leur "Etat qui est, de fait, dirigé par des lobbies dont le plus important est le lobby militaro-industriel"...
Après avoir quitté l’Armée avec le grade de Général de brigade à 49 ans, Jean-Bernard Pinatel avait passé quatre années dans le groupe Bull comme directeur de la communication puis délégué général, avant de créer la société Datops Consulting ex-Startem qui est devenue en treize ans leader du développement de logiciels de recherche et d’analyse de l’information multilingue.
Conférence du général Pinatel samedi 9 février à 18h30 à la villa Ducontenia de Saint-Jean-de-Luz (organisée par le Lions Club luzien, entrée libre, conférence suivie d’un débat et d’un apéritif tapas / 4 euros). Réservations au tél. 06 07 58 71 57.