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Manifestation
Saint-Jean-de-Luz : concert du « grand orchestre Albøsax » de Mixel Ducau
Saint-Jean-de-Luz : concert du « grand orchestre Albøsax » de Mixel Ducau

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Saint-Jean-de-Luz : concert du « grand orchestre Albøsax » de Mixel Ducau

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L'alboka, instrument basque ©
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Dimanche 4 octobre à 17h à Saint-Jean-de-Luz, le chapiteau Harriet-baïta accueillera le concert « Albøsax », mariage inédit de 4 albokas et de 4 saxophones auxquels se joindra une section rythmique. Soit dix musiciens de haut niveau autour de Mixel Ducau à l’initiative de ce projet, qui interpréteront des créations originales travaillées en résidence cet été et des airs traditionnels remixés, dont ils réservent à Saint-Jean-de-Luz la primeur. 

Cet instrument de musique basque qui peut être assimilé à une clarinette double, qui est constitué de deux tuyaux de roseau, l'un avec cinq trous, l'autre avec trois. Une extrémité a pour embouchure une petite corne dans laquelle se trouve une pièce de bois qui reçoit les anches. L'autre extrémité a une corne plus grande qui sert de pavillon acoustique. La partie centrale comporte sous les tuyaux un manche typique en demi-cercle.

Avec la technique du souffle continu, on peut jouer à deux voix, avec un son pouvant ressembler à la cornemuse. L'alboka accompagne en général un chanteur qui joue du tambourin. Un instrument similaire est représenté sur le manuscrit castillan des Cantigas de Santa-Maria (XIIIème siècle).

Entre rock basque et musique traditionnelle

Mixel Ducau (Errobi, Zaldibobo, Bidaia, Oreka TX etc…), compositeur, musicien, chanteur, guitariste et saxophoniste s’est passionné pour l’alboka il y a une vingtaine d’années. Il a constitué un répertoire pour ce petit instrument traditionnel qu’il a ensuite orchestré à la manière d’un « big band » et créé ainsi le « grand orchestre Albøsax ». Le résultat donne un son tout-à-fait original, incomparable. En mélangeant le traditionnel et des styles multiples, il fait entendre l’alboka dans un contexte vraiment nouveau.

Dans un entretien mené par Xan Aire et publié par l’Institut Culturel Basque, Mixel Ducau relate ses premiers « émois musicaux » : « J’ai vraiment passé mon bac pour mes parents : un bac professionnel du bâtiment, où la matière qui m’intéressait le plus était l’architecture, puisque j’en faisais un parallèle avec la musique. Je travaillais le saxophone au conservatoire, mais à treize ans déjà, nous avions monté un groupe avec deux camarades : c’est d’ailleurs de cette manière que je me suis mis à la guitare... A seize ans et demi, je faisais partie d’une troupe de bal, payé, et musicien de place en place : un véritable bonheur ! Mes parents ne m’ont jamais posé d’obstacle : ils m’ont toujours fait confiance.
Dans nos bals, on ne jouait pas de chansons basques : seulement des choses à la mode ! J’ai alors commencé à apprendre des morceaux classiques en euskara, dans mon coin. C’est d’ailleurs vite après que j’ai rencontré Anje Duhalde, au lycée : il avait des textes de Daniel Landart, et nous nous sommes mis à les chanter, en montant le groupe Errobi ».

Par la suite, alors qu’il intégrera à Madrid la Orquesta Mondragon comme saxophoniste avec le luzien Jean-Marie Ecay à la guitare, « sa première préoccupation sera, avec le groupe Zaldibobo, de maintenir un lien entre les musiques du monde et la musique basque ». Et il avouera « être tombé amoureux de cette satanée alboka » !

Dimanche 4 octobre à 17h à Saint-Jean-de-Luz ( chapiteau Harriet-baïta) concert du « grand orchestre Albøsax ».

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