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Dimanche 12 août, en partenariat avec ses confrères parisiens Boisgirard & Antonini ainsi qu’Annabelle Cukierman, expert en joaillerie, Me Carayol agitera son bâton plus énergiquement que d’habitude. Tableaux, argenterie, bijouterie… plus de 1000 objets d’art seront proposés dans l’écrin magnifique du Salon Impérial à l’Hôtel du Palais pour ces enchères exceptionnelles. En prévision du G7, fin août 2019 ?
Toiles de maîtres des écoles française, hollandaise, italienne et anglaise du XVIII au XIXème seront ainsi mises en scène. Parmi les pastels de l’école française du XIXème, un portrait en ovale de Niny d’Andurain interpellera les amateurs d’art et d’histoire (lot 698). Cette dernière avait perdu tout son héritage au jeu et vécut difficilement ses derniers jours à Saint-Jean-de-Luz. La famille d’Andurain, l’une des plus anciennes familles nobles de la région, possède deux châteaux en Soule du début du XVIIe siècle : l’un édifié à Mauléon par Arnaud de Maÿtie, nommé évêque d'Oloron en 1598 par Henri IV, et l’autre à Trois-Villes, celui du fameux capitaine de Tréville, héros des « Trois Mousquetaires ».
En Castille à 70 km au Sud de Madrid, « la porte et les murailles à Tolède » de René Choquet (1872-1958) (61 x50 cm) Lot 726 s’ouvre sur une ville à l’architecture essentiellement médiévale espagnole comportant synagogues et mosquées. Elle fut l’une des plus riches et puissantes villes d´Espagne. La vue peinte à l’huile au format (61 x50 cm) par René Choquet témoigne de l’ambiance particulière de Tolède (fin du XIXe, début XXe siècle). Entouré par les majestueuses murailles à l’entrée de ville, un cavalier portant une couverture sur les épaules, la cigarette flanquée à droite de la bouche, s’avance au premier plan.
Né à Douai¸ René Choquet suivit les cours des Beaux-Arts à Paris où il fut l’élève de Jules Lefèbvre, Tony Robert-Fleury et Hermann-Léon, avant d’entrer à l’Académie Julian. Ayant épousé une Bordelaise, il s’établit à Ciboure en 1912. Peintre animalier, l’artiste représenta principalement les chevaux, les pottoks, des troupeaux de brebis, des attelages, des diligences ...
Peintre de la vie quotidienne au Pays Basque, il mettait en scène la vie quotidienne – bien intégrée dans les paysages et les montagnes basques. En 1914, il obtient la médaille du Salon des Artistes Français pour « Les Pottoks ». Dans les années 20, il participe à de nombreuses expositions, notamment celle du « Groupe des Neuf », en 1923 au Musée basque, avec Ramiro Arrue, C. Colin, Domergue, Godbarge, Labrouche, Masson, Ribera, Virac et à celle des « Neuf au Carlton » en 1940. Sa vie s’acheva à St Jean-de-Luz en 1958 - il s’était installé à la villa Arriba. Il fait actuellement partie des peintres les plus recherchés des collectionneurs, avec Arrue, Floutier, Tillac, Ribéra, Masson :
Un bronze - buste du Dr PL Petita daté de 1938 est signé de Georges-Clément de Swiecinski (1878 – 1958) Lot 773 format 58x10x17 cm. Au lendemain de la première guerre mondiale et sur les conseils de son ami le poète Paul Jean Toulet, Georges-Clément de Swiecinski, d’origine polonaise, qui étudiait à Paris depuis 1905, abandonnera la médecine pour se consacrer définitivement à la sculpture. Le sculpteur rejoindra ainsi son ami Paul Jean Toulet pour s’établir à Guéthary, au Pays Basque.
C’est là que l’autodidacte va s'adonner à la pratique de la taille directe (1919) stylisant souvent avec ses sujets. En parallèle, le sculpteur avait adhéré au Comité des Amis de Francis Jammes. Ce dernier aida son ami. Le 13 octobre 1933, il publia dans « Le Figaro » une chronique (« Le sculpteur et la mer ») qui sera reprise dans « Variations dans un air français ». Trois plus tard, c’est dans « La Vie Catholique » qu’il fit paraître un article intitulé « Le Christ des impropères » (Œuvres de Georges-Clément de Swiecinski). Une intense correspondance entre Jammes et le sculpteur se poursuivra jusqu’à la mort du poète. Aujourd’hui, le musée de Guéthary possède une grande partie des sculptures et dessins de cet artiste.
Dans un esprit orientaliste, à l’image des masques aux yeux allongés de certaines représentations de Swiecinski, les œuvres du peintre et sculpteur Modigliani (1884-1932) témoignent d’une originalité hors du commun. Après son retour d’Italie, l'artiste se consacra à la sculpture. « A partir de 1909, pendant quatre ans, le peintre va sculpter, travaillant le calcaire puis le marbre exclusivement à la taille directe. Il retourne même une nouvelle fois en Italie pour s'installer à côté d'une carrière. Sa découverte des Africains et des Asiatiques fait mieux comprendre la naissance de ces visages longs et allongés qui vont devenir rapidement la signature de l'artiste et l'expression de ses sentiments ». Il fit partie de l'École de Paris. Ses nus, ses portraits s’inspirant aussi de Brancusi pour ses sculptures, acquirent une facture dite moderne, aux visages allongés et formes étirées, comme le montre le bronze de "la jeune fille à la frange" présentée aux enchères (lot 780. Sculpture de la jeune fille à la frange d’Amédeo Modigliani. Multiple en bronze d’après 7/25).
Présentées également aux enchères, une gravure de Dali et une lithographie de Cocteau rappelle que le poète dessinateur surréaliste, ami de Picasso, avait séjourné en période estivale à Biarritz. Dautres lots aussi intéressants seront proposés...
Une belle vente dans ce palace qui accueillera fin octobre 2019 le G7 ! En attendant, le maire Michel Veunac signera incessamment le contrat qui attribuera la gestion du palais au groupe Hayatt par l’intermédiaire du bail emphytéotique de 75 ans qui vient d’être conclu avec la Socomix (où la Ville est majoritaire). Ce thème sera développé en septembre à la rentrée lors de la signature définitive avec le groupe Hayatt.
Hôtel du Palais avec Mtre Carayol et Boisgirard-Anton
Expositions ouvertes au public le vendredi 10 août de 17h à 20h et le samedi 11 août de 11h à 13h et de 14h30 à 20h.
Enchères le dimanche 12 août ) 10h et 14h30 pour les bijoux et 20h pour les tableaux et meubles.
Tél. : 05 59 47 45 80.