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Langues gasconne & béarnaise
Prix des Trois Couronnes : Florian Escouteloup distingué pour son premier roman en gascon
Prix des Trois Couronnes : Florian Escouteloup distingué pour son premier roman en gascon

| Alexandre de La Cerda 435 mots

Prix des Trois Couronnes : Florian Escouteloup distingué pour son premier roman en gascon

C'est avec plaisir que le président du Prix des Trois Couronnes Alexandre de La Cerda avait remis le prix du roman en gascon au jeune écrivain béarnais Florian Escouteloup, auteur d'un premier ouvrage intitulé « Lou gran pî au bounét » et publié dans la collection de l’Institut Béarnais et Gascon. 
Très sensible au terroir dans lequel Florian est né, et constatant que "la langue béarnaise était menacée", il avait choisi de l’apprendre et de l’utiliser dans son roman. 

Pour sa part, en l'entendant et en le lisant, Alexandre de La Cerda notait qu'il lui "venait à l'esprit cette belle citation de Despourrins, le poète d’Accous : "Ta lengue, nouste may, badude a la mountanhe, S’agrade, qu’ha l’eslou d’ue berde campanhe, Qu’ayme las flous, lou sou, lou cèu blu plaa stellat, Y lou Gabe oun cent cops soun frount s’ey miralhat" (ta langue, notre mère, née à la montagne, nous agrée ; elle a la fleur /la fraîcheur/ d’une verte campagne : elle aime les fleurs, le soleil, le ciel bleu bien étoile, et le Gave où cent fois son front s’est miré)". 

Et le président du Prix des Trois Couronnes d'ajouter : "précisément, votre roman se déroule au cœur du Béarn, à l'époque de Louis XVIII : "C'est une histoire romancée, un amour manqué, dans un contexte historique concret, sur des lieux qui existent et que vous connaissez", permettant de mettre en valeur les lieux, les villages, les maisons, les cours d’eau, les champs, la toponymie… tout ce qui représente le patrimoine auquel vous, en tant que jeune écrivain, passionné d’histoire et d’archéologie, êtes très attaché.

Florian Escouteloup avec les dirigeants de l'Institut Gascon Béarnais.jpg
Florian Escouteloup avec les dirigeants de l'Institut Béarnais & Gascon ©
Florian Escouteloup avec les dirigeants de l'Institut Gascon Béarnais.jpg

L’ouvrage utilise la graphie béarnaise traditionnelle car vous dîtes avec raison "ne pas vous reconnaître dans l’écriture occitane normalisée", - je vous rassure, moi non plus : you que parle lou parla négue dap le couste, alors que vous, c’est lou parla clar dou Biarn – mais vous proposez également une version française afin que votre roman puisse être lu par tous. 

Et vous le débutez par une intelligente et belle préface qui commence ainsi :
Face à cette grande crise culturelle de notre Histoire où le modernisme destructeur tend à emporter avec lui l’ensemble de nos traditions séculaires, de nos valeurs morales et artistiques, j’eus l’idée, au cours de ma vingt-cinquième année d’existence, d’entreprendre ce récit, en langue maternelle, que je considère comme un simple essai littéraire. C’est à ses enfants de défendre la langue béarnaise. C’est donc à nous, Béarnais, de sauver notre langue mayrane en continuant de l’écrire et de la parler.

Et un second roman est donc en chantier, pour lequel nous vous souhaitons beaucoup de succès. Merces hort, meste, et heit beroy !"

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