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Actualité de la Semaine
Préhistoire : le Prince Albert II de Monaco visite les sites d'Atapuerca
Préhistoire : le Prince Albert II de Monaco visite les sites d'Atapuerca

| Alexandre de La Cerda 654 mots

Préhistoire : le Prince Albert II de Monaco visite les sites d'Atapuerca

Juan Luis Arsuaga, SAS le Prince Albert II de Monaco, le Professeur Henry de Lumley et Eudald Carb.jpg
Juan Luis Arsuaga, SAS le Prince Albert II de Monaco, le Professeur Henry de Lumley et Eudald Carbonell ©
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L'exposition Albert Ier à Luchon ©
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Mardi 26 juillet, le Prince Albert II de Monaco a effectué une visite privée sur le site préhistorique d’Atapuerca (proche de la ville de Burgos, capitale de la Vieille-Castille, à une centaine de Km de la capitale d’Euskadi, Vitoria-Gasteiz).

D'une richesse exceptionnelle, les gisements de la Sierra d'Atapuerca sont classés depuis 2000 au Patrimoine mondial de l'Unesco. Des milliers de fossiles humains et d'outils y ont été mis au jour, dont un silex taillé datant de 1,4 million d'années, découvert en 2013.
Ces vestiges représentent une réserve scientifique exceptionnelle qui fournit des informations inestimables sur l’aspect et le mode de vie de nos lointains ancêtres humains.

Les universitaires Juan Luis Arsuaga et Eudald Carbonell, vice-présidents de la Fondation Atapuerca, ont pu faire découvrir au Prince Albert II les différents chantiers d’exploration, en particulier sur le site de Sima del Elefante où avait été découvert cette année le visage le plus ancien trouvé à ce jour en Europe occidentale.

Ce site avait été découvert en creusant une tranchée destinée à la construction d’une ligne de chemin de fer et les fouilles archéologiques ont permis de découvrir les plus anciens outils de pierre d'Europe occidentale, des vestiges humains du premier colon européen il y a entre 1,1 et 1,4 millions d'années ainsi qu’une réserve où les hominidés ont consommé un nombre important de chevaux (un éléphant y a également été documenté).

Un fragment de visage d'un être humain

Les paléontologues qui y mènent des recherches ont annoncé le 8 juillet dernier avoir découvert un fossile d'une dizaine de centimètres de long correspondant à "un fragment de visage d'un être humain dont l'âge est estimé à environ 1,4 million d'années", ce qui en ferait, si la datation est confirmée, le plus vieil être humain identifié en Europe.
C'est d’ailleurs sur ce site d'Atapuerca qu'avait été découverte en 2007 une mâchoire remontant à environ 1,2 million d'années, considérée jusqu'à présent comme le plus vieux fossile d'hominidé en Europe.

Le Prince de Monaco a particulièrement apprécié la visite de ces gisements qui, a-t-il souligné, « permettent de reconstituer toute l'histoire des peuples européens ».
Grand voyageur et explorateur, farouche défenseur de l'environnement / voyez mon article :
https://www.baskulture.com/article/le-plancton-lhomme-et-locan-albert-ii-de-monaco-et-jean-delbe-4934
Albert II s’intéresse beaucoup à l'archéologie, en digne héritier de son aïeul le prince Albert Ier de Monaco dont j'avais eu l'occasion de relater dans mon livre « Les Histoires extraordinaires du Pays Basque » (Editions du Pays Basque) comment son mécénat avait permis de débuter les premiers travaux dès la fin du XIXème siècle à Aizbitarte, la « colline aux cinq grottes » près de Renteria en Guipuzcoa. Albert Ier avait créé en 1902 le Musée d’Anthropologie préhistorique de Monaco avant d’être le fondateur en 1910 de l’Institut de Paléontologie Humaine de Paris présidé actuellement par l’ami personnel du souverain monégasque, l’universitaire Henry de Lumley, dont le professeur Eudald Carbonell est le disciple. 
Quant à Juan Luis Arsuaga, il est membre du comité consultatif du Musée d'Anthropologie de Monaco : passionné depuis l’enfance pour la Préhistoire grâce à la lecture du roman préhistorique « La Guerre du feu » de J.-H. Rosny aîné et depuis une visite de fouilles archéologiques près de Bilbao, il avait également assisté récemment au lancement au port de Pasajes/Pasaia de la patache « Juanita Larando », bateau de corsaires basques reconstruit par l'Ecole de la charpenterie du chantier naval d'Albaola. 
Ces trois universitaires ont guidé le prince souverain monégasque dans sa visite.

Auparavant, le Prince Albert avait inauguré au Casino de Luchon une exposition (dans le cadre du centenaire de sa disparition en 1922) consacrée aux nombreuses expéditions de son arrière-grand-père dans les Pyrénées : au retour de sa 28ème et dernière campagne océanographique, Albert Ier avait effectivement multiplié les « expéditions pyrénéennes » au-dessus des 2500 m d’altitude. Elles le conduisaient, entre autres, à Bagnères-de-Luchon dont le nom provient de l’ancien aquitain (ou vascon/proto-basque ?) « Ilixo », dieu des sources), endroit déjà réputé pour ses eaux chaudes naturelles à l'époque gallo-romaine et traditionnellement lié à la Principauté monégasque.

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Marisol Leglise | 02/08/2022 04:25

Mon grand Pere Jean Leglise fut un hero Du sauvetage du Padusa j’en suis fière !!!!!!

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