Ce samedi 9 novembre, une table ronde à Chillida Leku sera consacrée à la vie et à l'héritage de Pilar Belzunce, épouse et figure-clé de l'œuvre d'Eduardo Chillida.
Cette journée, organisée en collaboration avec la Députation Forale de Gipuzkoa, mettra en valeur la figure de Pilar Belzunce, une femme en avance sur son temps, très respectée dans le monde de l'art, experte dans les relations avec les galeries d’exposition, par ailleurs mère de huit enfants, et dont le rôle a été fondamental dans la carrière artistique de Chillida.
Samedi 9 novembre à 10h30 au Domaine-musée Zabalaga, Chillida Leku / Entrée gratuite, réserver sur :
https://tickets.museochillidaleku.com/fr/1170-activites/9256-pilar-belzunce-une-chambre-a-soi / Téléphone : (+34) 943 33 59 63
Pilar Belzunce était née au sein d’une famille nombreuse originaire de Lizarra en Navarre, revenue à la fin de la guerre civile pour se fixer dans une maison donnant sur la Plaza Zaragoza (ce square situé au milieu de la plage de la Concha)..
Un jour, sa mère avait montré à ses filles « trois jeunes qui faisaient des numéros de cirque dans la rue »… C’est à ce moment-là que Pili aperçut Eduardo Chillida pour la première fois. « C'était ma première vision de celui qui serait mon mari ». Elle était âgée de quatorze ans, lui avait seize ans.
Quatre ans plus tard, ils se sont fiancés. Elle s'est mariée avec lui une décennie plus tard : le 28 juillet 1950, Eduardo Chillida épousait Pilar Belzunce dans l'église d'Aiete à Saint-Sébastien.
Très jeunes, Eduardo Chillida et Pilar Belzunce aimaient profiter de la plage de La Concha (photo prise dans les années 40). Le sculpteur a toujours trouvé une inspiration infinie dans l’océan, dont le mouvement et l'horizon ont profondément influencé son œuvre.
Ils étaient alors convenus qu'il se consacrerait entièrement à son côté artistique et qu'elle s’occuperait de toutes les questions pratiques et au mécénat.
Pour Eduardo, « Pili et moi avons été ensemble toute notre vie. Comme le disait saint Jean de la Croix : « Je n'ai plus de travail ; "Aimer est mon exercice." "L'amour est une chose très sérieuse, rien n'aurait fonctionné ici si elle n'avait pas été là."
“Gora bera III”, l'œuvre dont le nom signifie « de haut en bas » se trouve dans le jardin dit zen, un espace de recueillement spirituel où l'artiste était accompagné de sa femme au coucher de soleil. L’aspect spirituel importait beaucoup à Chillida dont beaucoup de sculptures étaient liées à la mystique. Le sculpteur proposait ainsi dans son travail un jeu récurrent entre matière et espace, les deux éléments apparaissant « balancés » en parfait équilibre...
Le 20 janvier 2004, le musée Chillida Leku recevait le « Tambour d'or » de la ville de Saint-Sébastien, qui était remis à Pilar Belzunce et Luis, l'un des fils d'Eduardo Chillida.
Ce prix, décerné depuis 1967 lors de la fête de la Tamborrada, honore ceux qui contribuent au renom de la ville lors de la fête de son saint patron, jour où les donostiarras, depuis le lever du drapeau à minuit sur la place de la Constitution, défilent au son de la Marche de San Sebastián et des mélodies de Sarriegi.
Par ailleurs, du 7 au 11 novembre, en collaboration avec la chaîne ARTE, un cycle de cinéma sur Eduardo Chillida proposera la projection de deux films :
- Chillida : l'art et les rêves (1998), réalisé par sa fille Susana Chillida
- Le sculpteur Eduardo Chillida. Poésie et construction (2023), un nouveau documentaire ARTE sur l'artiste.
