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Livre
"Personne ne me cherche, personne ne m'attend", le premier roman d'Isabelle Esnult
"Personne ne me cherche, personne ne m'attend", le premier roman d'Isabelle Esnult

| Baskulture/Alexandre de La Cerda 504 mots

"Personne ne me cherche, personne ne m'attend", le premier roman d'Isabelle Esnult

Isabelle Esnult a récemment publié son premier roman "Personne ne me cherche, personne ne m'attend" à la maison d'édition "Le Temps d'un roman" qui a été créé au Boucau en 2022 par Arnaud Stahl afin de donner leur chance à de nouveaux talents… Ainsi, nous avions déjà apprécié la publication du premier ouvrage « Un théâtre sous la neige » de Pierre Alexandre Carré.   

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Isabelle Esnult ©
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Cette fois, il s'agit d'un texte intimiste, introspectif, au plus près de la dure réalité des sans-abris qui, à la manière d'un conte romanesque ou le merveilleux l'emporte sur le réel, nous invite à changer notre regard, à soulever les questions essentielles de notre temps, à prendre conscience de notre responsabilité collective envers les plus vulnérables et à nous inciter à réfléchir sur la notion d'humanité.

Ce récit relate le parcours d’un homme devenu SDF, un parmi tous ces laissés pour compte que nous croisons au quotidien et que nous finissons par ne plus voir.
Son histoire est celle de milliers d’autres, 330.000 personnes vivent dans la rue et depuis cette année 3.000 enfants les ont rejoints, autant d’âmes errantes sur les trottoirs d’une société indifférente et inégalitaire.  

Ce roman nous invite à pénétrer les pensées les plus profondes du personnage principal et à partager son quotidien impitoyable. Quelle est son histoire ? Comment en est-il arrivé là ? Que va-t-il devenir dans l’univers hostile de la rue ? Quel va être son cheminement intérieur pour déjouer la loi implacable de la fatalité ?

Jean vit dehors : « Je marche doucement, comme ralenti par une force contraire. Je regarde vers le bas, tête baissée, comme si je connaissais déjà ce qui se passe plus haut. Moi, mon domaine, c’est en bas, le bas de la honte. Je ne peux plus affronter le regard des vivants, je suis résolument décidé à m’inclure dans le décor, tel un caméléon, à me faire oublier, pas de traces, pas d’empreintes. Je ne veux pas que l’on me remarque. Je me veux invisible. Je fais partie des meubles, voire du paysage. Dans le paysage, les meubles, ce seraient les murs, les maisons, les arbres, les trottoirs, la rue. Oui, j’en fais partie intégrante, je me fonds dans lui pour être invisible. »

La préface est de la Fondation Abbé Pierre.

L'auteur

Isabelle Esnult fait des études de chirurgie dentaire à Bordeaux et commence à exercer à 22 ans. Après vingt ans de pratique, elle souhaite revenir au monde des idées et obtient un DEA de droit pénal. Mais sa vie est ailleurs... 

Très attirée par tout ce qui touche aux arts, elle se consacre dorénavant à ses passions, la sculpture, elle expose régulièrement depuis trente ans, et l'écriture, avec deux essais : "Surtout, ne pas bouger" en 2003, "Infinitifs amers" en 2009, et aujourd'hui, son premier roman : "Personne ne me cherche, personne ne m'attend" aux éditions "Le temps d'un roman".

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