Il n’est pas dans les habitudes de notre « Lettre du Pays Basque » d’entrer dans des polémiques politiques ou autres, éloignées des objectifs que nous nous sommes fixés lors de notre création, il y a quatre ans. Mais en cette période fertile en difficultés et dangers de toutes sortes qui nous affectent à tout moment, il nous a semblé utile de porter à la connaissance de nos lecteurs les éléments suivants à propos du Dr Raoult et de la chloroquine comme remède contre le coronavirus. Notre confrère « L’Express » avait d'ailleurs retrouvé le rapport que l’universitaire marseillais avait rédigé en 2003 et qui « ne souffre pas la critique. Son objet : les atouts et – surtout – les failles de notre système de santé en cas d’épidémie. 17 ans après, ce texte n'a pas pris une ride. Ce manque d’anticipation est d’ailleurs l’une des raisons qui rendra également plus difficile la sortie du confinement. Car, pour la réussir, il faudrait multiplier les tests, une ambition qui se heurte à des obstacles technologiques et matériels ». A lire dans « L’Express ».
Par ailleurs, nous reproduisons ci-dessous un texte publié chez notre confrère "lafautearousseau" par le Dr Alain Bourdon, médecin spécialisé en cardiologie et maladies vasculaires dont le cabinet se trouve à Marseille, qui récapitule, sous forme brute, les informations essentielles du dossier Raoult. Quoiqu’il en soit des suites de cette affaire à ses différents stades et niveaux, cette récapitulation conservera tout son intérêt. ALC
Les faits, rien que les faits
Reprenons les faits, rien que les faits :
– le mari d’Agnès Buzyn, Monsieur Lévy, participe à l’inauguration du laboratoire P4 à Wuhan d’où le virus est sorti ;
– avant cela, le même mari d’Agnès Buzyn s’est fâché avec Didier Raoult, en refusant les label de l’INSERM au centre de recherche mondialement réputé (IHU) dirigé par le professeur Didier Raoult ;
– le professeur Didier Raoult montre que le classique médicament de la Chloroquine soigne 90% des cas de coronavirus s’ils sont dépistés assez tôt, il s’oppose au confinement généralisé des porteurs sains qu’il juge digne du Moyen-Age. Il prône un dépistage généralisé, et un traitement rapide avec la chloroquine, et avec confinement des seuls malades ;
– la chloroquine coûte 10 centimes le comprimé; il est sûr que les laboratoire qui financent l’Inserm cherchent des solutions bien plus coûteuses ;
– en octobre 2019, il faut savoir que Monsieur Lévy, président de l’Inserm et mari de la ministre, a révoqué le statut de « fondation » des IHU, pour reprendre le contrôle sur leur recherche – le Professeur Raoult dirige l’IHU de Marseille, et est visé directement par cette directive ;
– le 13 janvier 2020, alors que l’épidémie se répand en Chine, Agnès Buzyn classe la Chloroquine (le fameux remède) dans les substances vénéneuses (disponible seulement sur ordonnance), alors que cela fait50 ans qu’elle est en vente libre ;
– il y a quelques semaines, Agnès Buzyn a dit avoir su que ce serait une hécatombe, et qu’il n’y avait pas de remède ;
– le gouvernement de Macron fait un confinement généralisé de la population, il ne parle pas de la chloroquine ;
– il affirme que les policiers ne doivent pas porter de masques (ils ont été volés pour la plupart, et il n’y en a même pas pour les soignants) ;
– il refuse le dépistage de masse, pourtant pratiqué allègrement en Corée et en Allemagne, avec succès ;
– il refuse de fermer les frontières avec les pays contaminés ;
– Le journal "Le Monde" et l’Agence d’Etat de la santé qualifient les recherches du professeur Raoult de Fake News, avant de se rétracter ;
– le Professeur François Perrone révèle il y a quelques jours sur LCI que le stock de chloroquine de la pharmacie centrale française, a été pillé ;
– Ailleurs dans le monde, la semaine dernière, grâce à un tweet d’Elon Musk, en 48h, Donald Trump met a disposition de tous les Américains la Cloroquine ;
– Le Maroc achète les stocks de chloroquine de Sanofi à Casablanca ;
– Le Pakistan va accroître sa production de la chloroquine à destination de la Chine ;
– La Suisse exclut elle aussi le confinement généralisé de la population, pratique un large dépistage et traitement rapide, et accuse la France de faire de la politique spectacle ;
– La société TEVA en Israël annonce qu’elle va livrer gratuitement plus de 10 millions de doses de chloroquine aux USA ;
– Estrosi, soigné lui-même a la chloroquine, sans réponse du gouvernement, a appelé directement Sanofi pour qu’ils livrent la chloroquine aux hôpitaux de Nice ;
– sous le lobbying intensif du Professeur Raoult, un test à grande échelle de la chloroquine a commencé finalement en France, sous la direction de l’Inserm (!), qui veut « refaire les expérimentations dans d’autres centres médicaux indépendants » : ce qui prendra 6 semaines de plus… Presque aucun média n’en parle.
Vous pouvez vérifier ces dires … tout est vrai.
Agnès Buzyn a fait perdre des mois précieux tout cela pour éviter un conflit d’intérêt !
Deux éléments de réponse concernant l'hostilité au Dr Raoult manifestée dans certaines "sphères"
+ D’abord une chronique de Loïc Tassé, dans le Journal de Montréal du 23 mars, qui révèle les raisons pour lesquelles le Dr Raoult n’est pas en odeur de sainteté parmi l’élite :
« Le Dr Raoult est « un des experts mondiaux en matière de maladies infectieuses et tropicales. Il est à la tête de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, dans la deuxième ville de France.» Selon, M. Tassé, le Dr Didier Raoult s’est mis à dos les « compagnies pharmaceutiques qui n’aiment pas que quelqu’un propose un traitement à partir d’un médicament qui ne coûte presque rien.»
Mais il y a pire :
1. Il a remis en question le modèle darwinien de l’évolution. Le Dr Raoult a osé remettre en question le Darwinisme, vache sacrée des chercheurs de tout poil : en effet, en 2009, il osait décrire à l’Agence France Presse la composition génétique de certains virus géants, qui ont un patrimoine génétique composite, ce qui remet en question la notion darwinienne d’ancêtre commun à toutes les espèces.
2. Il a osé remettre en question les données sur le réchauffement climatique. En 2014, au grand dam des gauchistes qui s’improvisent climatologues, il remet en question les données sur le réchauffement climatique et se trouve classé parmi les « climatosceptiques » donc exclu de l’élite des chercheurs reconnus mondialement.
3. Il manque de modestie et se gausse de l’élite scientifique de France. « Le 25 février, il a annoncé que la chloroquine, antipaludéen bien connu (Nivaquine, Plaquenil), est « le traitement le moins cher et le plus simple pour traiter le Covid-19 ». « Le 16 mars, il dévoile les premiers résultats de ses essais : sur 24 malades, les trois quarts n’étaient plus porteurs après six jours. « C’est l’antibiotique des virus, faut pas chercher midi à quatorze heures». Les infectiologues qui mettent en garde contre les « effets d’annonce », les « faux espoirs », les « médicaments miracle », il les traite de « petits marquis parisiens ».
Bref, il a tout pour déplaire.
+ Ensuite, sans aucun ordre, quelques arguments rationnels de moi-même à portée de tout médecin, même non infectiologue, qui a gardé quelques notions de base et, surtout, un peu de bon sens :
– Les effets secondaires de la chloroquine sont très bien connus pour un médicament utilisé par des dizaines, ou même plus probablement, centaines de millions d’hommes (et femmes… et enfants…) dans le monde depuis des dizaines d’années : essentiellement ophtalmologiques, ils surviennent pour de fortes doses et après au minimum 5 années de traitement. Argumenter de l’existence possible d’effets secondaires pour un traitement de quelques jours à dose très modérée (600 mg/jour) relève de l’ignorance, de la mauvaise foi ou du mensonge délibéré.
– On parle beaucoup de la publication par le Pr Raoult des résultats très encourageants de ses premières utilisations. Mais les « opposants » disent qu’’il est seul et n’indiquent jamais que les Chinois (pays le plus avancé en virologie) ont publié des résultats similaires voici quelques semaines, ce que Raoult n’oublie pas de rappeler !
– « Nous n’avons pas encore le recul suffisant et le nombre requis de cas traités par plusieurs équipes différentes en utilisant un protocole agréé » disent encore les opposants de mauvaise foi. Ils oublient de dire que les études imposées par les lois et règlements des énormes bazars (et fromages…) administratifs qui s’appellent Ministère de la Santé, INSERM, OMS, Autorité Européenne,… nécessitent plusieurs ANNÉES avant d’être validées (C’est tellement vrai et ridicule que la plupart des anticancéreux efficaces actuels sont utilisés avec dérogation spéciale pour pouvoir être prescrits avant les délais légaux !). Ils oublient que « on est en guerre » selon Macron avec des centaines de morts par jour, dont beaucoup évitables par un traitement, si la décision est prise d’urgence.
En conclusion : Dans le cas présent et en pratique : Nous avons donc le choix entre :
– a/ Utiliser un produit qui semble rapidement et très majoritairement efficace sans effets secondaires,
– b/ Utiliser…..RIEN !! Il n’y a AUCUN autre produit efficace !
Personne ne traite le Coronavirus : les médecins et les services de réanimation traitent les complications pulmonaires de la maladie, dues au virus, mais pas le virus lui-même.
Devant une telle alternative, où peut être l’hésitation ? Il est totalement incompréhensible qu’elle puisse exister. Si elle existe, ce ne peut être que sur des arguments non rationnels, non médicalement logiques et, j’ose dire, non intellectuellement honnêtes ; ou alors cachés…
Nul n’est forcé d’être d’accord avec moi, mais c’est mon avis et je le partage !
Amitiés à tous, et réduisez les contacts aux nécessités vitales : vous verrez que leur nombre peut être réduit à (presque) zéro.
Alain Bourdon, cardiologue