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Patrimoine
Musée Historique de Biarritz : l'éclat du style provençal
Musée Historique de Biarritz : l'éclat du style provençal

| Anne de Miller La Cerda 440 mots

Musée Historique de Biarritz : l'éclat du style provençal

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Costumes provençaux - Photo Col Musée Historique de Biarritz ©
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Suite à l'exposition des costumes bretons au Musée Historique de Biarritz, la Compagnie de danse Maritzuli, basée à Biarritz et spécialisée dans l'art des costumes, a choisi pour sa seconde édition de mettre en scène une trentaine de costumes populaires sur le thème provençal.

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Vivette Aoust parée de ses plus beaux atours lors de l'inauguration de l'exposition Eclats et merveilles de Provence. - Photo Col Musée Historique de Biarritz ©
Vivette Aoust parée de ses plus beaux atours lors de l'inauguration de l'exposition Eclats et merveilles de Provence.jpg

Une collection de costumes provençaux authentiques en coton datés entre le XVIIIème siècle et le début du XXème siècle a été présentée par les experts Thierry Guien et Vivette Aoust lors de l'inauguration.
On distingue deux sortes de tenues : le costume arlésien (d'Arles), ou provençal. Porté jusqu'en 1950, il est caractérisé chez les femmes par le port d'une coiffe généralement sombre. Le costume comtadin dans le Comtat Venaissin, jusqu'au nord de la Durance, y compris à Avignon, est porté par les femmes avec une coiffe blanche, "à la grecque"

Saviez-vous que ces cotons provençaux aux motifs bleu lavande ou vert olive, si typiques, étaient imprimés à l'aide d'un pochoir, une technique issue des toiles indiennes et maîtrisée en Inde depuis déjà dix siècles ?

Au XVIIème siècle, favorisée par sa politique d’importation, la Compagnie des Indes est créée en 1664 par le ministre Colbert. La Marquise de Sévigné lance la mode du coton provençal à la Cour de Louis XIV. Cependant, deux ans après la création de la Compagnie des Indes, face à la concurrence et afin de protéger les industries textiles françaises du lin, de la soie et de la laine, le remplaçant de Colbert, le marquis de Louvois, exigea par un arrêt, la prohibition des cotonnades indiennes dans le royaume. 

Cette interdiction ne fera qu'accroître la production des cotonnades "au noir". En 1730, Aix en Provence était devenue la capitale de la contrebande. A Marseille, on comptait une quinzaine d'entreprises illégales de tissus provençaux.  

Sous Louis XV, l'administrateur et intendant des finances Daniel Charles Trudaine, leva la prohibition qui prit fin en 1759. La vogue des cotonnades provençales issues de la technique indienne bâtit alors son plein. 

Cependant au XIXème, les concurrences alsacienne et anglaise entraînent leur disparition. ll ne resta plus qu’une seule fabrique d’indiennes provençales à Tarasconau au début du XXème siècle !  Aussi au fil des années, la manufacture de Tarasconau avait enrichit son stock de dessins. 

 Au XXème siècle, après des débuts difficiles suite aux guerres, les fabriques de coton provençal restructurées par des stylistes tels que Chantal Thomass, redeviendront à la mode à partir des années 70. Aujourd'hui, le style provençal reste un classique indémodable, hors du temps.

Jusqu'au 31 mai, exposition "Eclats et merveilles de Provence" au Musée Historique de Biarritz / Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30.

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