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Tourisme
Manex Barace en Colombie (1)
Manex Barace en Colombie (1)

| Manex Barace 666 mots

Manex Barace en Colombie (1)

Bogota, au Musée de l'or.jpg
Bogota, au Musée de l'or ©
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Amérique du Sud 

Si j’avais précédemment décrit le drapeau du Venezuela, il aurait été dépeint : jaune, bleu, rouge, en trois bandes horizontales, agrémenté de sept étoiles blanches sur le fond bleu. Les drapeaux colombien et équatorien lui ressemblent étrangement : les mêmes couleurs en trois bandes horizontales également. Avec comme première différence une plus grande surface de couleur jaune. La Colombie a supprimé les étoiles, l’Équateur a remplacé les étoiles par un médaillon surmonté d’un oiseau. Si les trois pays ont presque le même drapeau national, cela remonte aux temps des guerres d’indépendance où Simon Bolívar « el Libertador » (d’origine basque) avait fédéré ces terres sous le nom de Grande Colombie. S’il n’y réussit point, son nom et sa mémoire restent présents dans les cœurs des habitants des trois pays. 

Dans les pays de langue officielle espagnole parcourus jusqu’à présent il existe presque toujours une « Plaza de armas », pratique lieu de rendez-vous lorsqu’on ne connait pas la ville ou le village. En Colombie et en Équateur, comme au Venezuela ce sera par contre « Plaza del Libertador » ou « Plaza Bolívar » où l’on se retrouvera. 

Colombie, généralités

La Colombie n’est pas – pour beaucoup de raisons, drogue et insécurité en premier lieu – un pays très prisé des Européens. Et c’est tant pis pour ceux qui ne connaissent pas ce pays, bordé par la mer Caraïbe au nord (1600 kilomètres de côtes), l’océan Pacifique à l’ouest (1300 kilomètres de côtes) et la mer verte amazonienne à l’est. Des frontières terrestres avec Panama, Venezuela, Pérou, Équateur et Brésil. Un territoire immense de 1.138.000 km2, trois cordillères andines, d’immenses plaines, traversé par le Rio Magdalena, fleuve énorme qui le parcourt du nord au sud, des forêts gigantesques. Les paysages sont extrêmement variés, ce qui fait qu’en quelques heures il est possible de passer des neiges éternelles à la forêt amazonienne ou d’une plage du Pacifique à une autre des Caraïbes. Mais le pays a mauvaise presse, à juste titre. Personnellement, j’ai aimé la Colombie au cours de deux expériences.

Qu’évoque la Colombie ? Outre le nom du re-découvreur officiel de l’Amérique, ce sera le pays du meilleur café, des plus belles émeraudes, de la délinquance dans les grandes villes, d’une récente catastrophe naturelle, des guérilleros du M-19… Á chacun son voyage, ou ses idées préconçues. Comme nous sommes géographiquement proches de l‘ Équateur, on distinguera saison sèche (de décembre à avril) et saison des pluies (mai à novembre), plutôt que le concept d’été et d’hiver. Il est de toute façon facile de passer d’un extrême à un autre lors d’un voyage en Colombie. Ici comme dans toute l’Amérique Latine il convient de ne pas trop se fier aux cartes, et plus exactement ne pas confondre kilométrage et temps de route… En Colombie, comme en Équateur, la qualité des routes est très inégale. La durée d’un trajet dépend également de la météo, de la vétusté du véhicule, des arrêts pour prendre ou laisser des voyageurs, des contrôles « de routine » sur la route et du caractère du conducteur ! Pour mieux s’imprégner du pays, il faut le parcourir en autocar, mais on a tout de même parfois intérêt à préférer l’avion pour effectuer certains trajets. Outre la compagnie internationale Avianca, qui assure également des liaisons intérieures, il existe un grand nombre de petites compagnies privées desservant les lignes transversales. Elles utilisent des avions à hélices de petite capacité de type Bandeirante (10 – 12 passagers).

Deux voyages dans ce pays dont j’ai apprécié les paysages et les gens rencontrés. Lors du premier vers 1980, en solo avec mon sac à dos, je n’ai pas vraiment eu le sentiment de courir de dangers (en faisant attention bien entendu). Lors du second en 1995, avec le Chœur d’Hommes Oldarra, à l’occasion d’un festival international de musique, ce ne fut pas la même chanson (pour les sorties de notre hôtel ressemblant à un camp retranché, l’Ambassade de France nous indiquait où il était possible d’aller sans trop de risque et comment nous pouvions nous déplacer en sécurité dans la capitale).

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