En présence de Cécile Pascouau, directrice administrative et financière de l'Hôtel du Palais remplaçant le directeur général Alessandro Cresta, victime d'une mauvaise chute la veille, Maider Arosteguy et son adjoint aux Finances Édouard Chazouillères ont présenté la situation l'avancement des travaux et la situation financière en vue de l'ouverture du palace biarrot prévue le 2 juin, et en prélude au conseil municipal convoqué lundi 11 avril prochain.
"Le groupe (de construction) Eiffage ayant les matériaux nécessaires ainsi que le personnel, l'ouverture du Palais pourra se faire à temps", se réjouissait d'abord Mme le maire de Biarritz, tout en rappelant la situation difficile laissée par l'ancienne municipalité, avec "des travaux engagés, mais pas financés"...
Difficultés qui ont été surmontées, s'est hâtée de préciser Maider Arosteguy, avec 142 chambres rénovées et même le pourcentage de la Ville renforcé au sein de la Socomix, société mixe qui gère le Palais alors que la Ville en possède les murs nus. Et la situation financière assainie permettra même de demander au conseil municipal de voter un investissement supplémentaire, la Ville manifestant ainsi sa ferme volonté de garder la pleine maîtrise et la propriété du prestigieux établissement.
Un budget maîtrisé malgré certaines "surprises" de chantier qui avaient retardé d'autant les travaux (ainsi que la réouverture nécessitée par le déroulement du G7) et alourdi la facture, nécessitant le recoupage en plusieurs phases : 82,6 millions au lieu des 65,6 initialement prévus, une différence heureusement comblée, grâce en partie au "soutien inédit de la région Nouvelle-Aquitaine et au geste de son président Alain Rousset qui a reconnu le caractère "entreprise du patrimoine vivant" attaché au Palais", soit une subvention de 3 millions auxquels s'ajoute 1,1 million apporté par la DRAC.
Mais une somme de 6 millions d'argent frais étant encore nécessaire, la Ville de Biarritz en apporte 4,5 M, l'actionnaire Decaux 1,4 M et la Caisse des Dépôts 100.000 Euros, argent qui sera transformé en capital, renforçant quelque peu la position de la Ville au sein de la Socomix dont le pourcentage en actions passe de 54,43% (en 2008) à 55,57 en mai de cette année.
Soit "tout le contraire des accusations de privatisation rampante versées par certains contre la Ville" qui, en dehors d'éventuels futurs dividendes, devrait toucher un million à titre de loyer mensuel.
Et Maider Arosteguy d'insister à propos du Palais sur sa qualité de bel outil touristique et commercial non seulement pour Biarritz, mais qui irradie sur tout le Pays Basque. Et même si la crise sanitaire et la difficile situation géopolitique prive actuellement le Palais d'une partie de son habituelle clientèle, un gros effort est fait en direction de la clientèle régionale ainsi qu'en Espagne. Et à la traditionnelle clientèle familiale "qui doit continuer de se sentir au Palais comme chez elle, il convient désormais d'ajouter des éléments nouveaux - parfois plus jeunes - débusqués par Hyatt, afin de faire progresser le taux moyen d'occupation de 55% à 65, voire 70%.
La belle rénovation des 142 chambres ainsi que l'étoile Michelin décrochée récemment par le jeune et créatif nouveau chef du Palais devraient y concourir... Et les efforts de Biarritz-Tourisme en matière d'infrastructures (en particulier pour les séminaires en période de moindre remplissage) et d'animation permettront de mieux rayonner encore sur les Pays Basques Nord &Sud en rallongeant les courts séjours !
