Au cours d’une récente rencontre à Bilbao, le lehendakari (chef du gouvernement basque) Iñigo Urkullu et le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, ont convenu d'établir entre eux un "canal formel et stable de relations" afin de parvenir "dans les prochains mois" à un accord de collaboration entre la Communauté Autonome Basque et la Collectivité corse dirigée par Simeoni.
Dans un communiqué, le gouvernement basque a indiqué qu'Urkullu et Simeoni ont tenu une réunion de travail dans la capitale biscaïenne, au cours de laquelle ils ont exprimé leur désir "d'intensifier leur collaboration dans différents domaines". Il s'agit de leur deuxième rencontre après celle qui s'était déroulée le 29 septembre dernier à Ajuria-Enea, la résidence du lehendakari à Vitoria-Gasteiz.
Comme l’a précisé la déclaration du gouvernement basque, il s'agit "non seulement de renforcer les relations institutionnelles entre le Pays Basque et la Corse, mais également d'impliquer les acteurs et entités économiques, sociaux et culturels basques et corses dans cette nouvelle dynamique". Les relations économiques, la culture, la diaspora ou la politique linguistique figurent parmi les domaines de travail identifiés. Dans ce sens, un groupe de travail conjoint sera créé qui analysera à la fois les domaines spécifiques de collaboration, en tant que projets ou initiatives à promouvoir et à soutenir.
En outre, les gouvernements d'Euskadi et de Corse travailleront à un niveau « plus politique », car « la prise en considération des demandes et des aspirations des peuples et des nations sans État » par les institutions de l'Union européenne constitue une priorité commune pour le Gouvernement basque et le Conseil exécutif de la Corse. « Cette question fera l'objet d'un travail commun dans les prochains mois », conclut le texte.
Précisément, Gilles Simeoni avait reçu le dimanche précédent le Prix Sabino Arana lors de la remise annuelle par la Fondation Sabino Arana au Théâtre Arriaga.
Gageons que cet événement – qui semble passé inaperçu de ce côté de la « muga » - ne dépareillera guère les relations déjà anciennes existant entre la Corse et les provinces d’Iparralde, en particulier le jumelage déjà ancien entre Sare et Santa Maria Poghju…