Depuis seize ans, cette dynamique association a pour objet et ambition de réunir tous les amoureux d’Hossegor et des environs par « lac et lande »… C’est à dire sans frontière rigide, autour de la littérature, la poésie, la peinture, la photo, l’architecture et l’histoire locale. De créer un fond de recherche (livre, photos, document) pour retrouver l’identité et la mémoire des lieux. D’organiser des colloques, expositions, conférences, des sorties… Des rencontres amicales pour mieux se connaître, pour réaliser des échanges, enrichir nos connaissances. De veiller à l’environnement et à la protection du site, de stimuler les énergies et de lancer des recherches…
Nous cédons ainsi la plume à son président, Eric Gildard, récent lauréat du Prix des Trois Couronnes attribué au début du mois au château d’Arcangues lors de la présentation de notre site « Baskulture » et de sa « Lettre du Pays Basque » :
Dans leur « petit train de campagne », comme au temps des lignes secondaires, s’arrêtant au moindre petit village, les Amis du lac poursuivent leur chemin : ils vont à petite vitesse vers la reconnaissance des évidences : celles qui rendent les hommes plus responsables donc plus heureux. Et leur évidence à eux qu’ils déclinent régulièrement est simple : protéger le patrimoine et les lieux, affirmer leur identité, rendre utile le devoir de mémoire… Pour y parvenir ils lancent deux grandes opérations modernes pour l’année 2017.
La première en direction de l’architecture, celle qui a fait la belle renommée des villas d’Hossegor en mélangeant deux style : le basque et le landais (le style basco-landais) ainsi que les jardins.
La manifestation publique de présentation de cette recherche est prévue autour de deux tables rondes au Sporting casino d’Hossegor le samedi 27 mai avec l’édition des travaux réalisés.
La deuxième, d’avant-garde, qui est comme un défi à la face du monde et à la mondialisation absurde des idées qui nivèlent donc appauvrissent, c’est de proposer une mise en lumière et en forme du patrimoine culturel immatériel.
Déjà élaborés par l’UNESCO, le patrimoine culturel qui va mobiliser nos énergies, ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.
C’est un défi que nous lançons car le sujet ne fut encore jamais pris sérieusement en considération. Nous en restons trop souvent à la défense sectorielle d’Us et Coutumes… puis lorsqu’elles disparaissent aux narrations historiques qui ne sont faites que pour flatter des souvenirs heureux, dont on ne perçoit plus l’utilité.
Or, il s’agit dans ce mouvement que nous lançons de bien autre chose :
1/ d’une mise en valeur de savoirs et de pratiques…
2/ d’une résistance à l’assaut d’autres comportements venant d’ailleurs et imposant leur droit d’exister comme, par exemple, pour ne prendre que les plus parlants et populaires, la gastronomie ou la mode !
Bien que fragile, le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Avoir une idée du patrimoine culturel immatériel de différentes communautés est utile au dialogue interculturel et encourage le respect d’autres modes de vie. Il ne s’agit ni d’un repli, ni d’une fermeture, mais bien au contraire d’une sauvegarde nouvelle d’un « monde » éphémère qui donne à l’esprit sa raison d’imaginer et d’inventer…
Nous lancerons un appel à tous ceux qui voudront bien réfléchir à cette nouvelle chance d’exister sans renier le passé tout en regardant l’avenir sereinement en face, fait de trajectoire voulu par les habitants d’ici… Le patrimoine culturel immatériel n’est pas seulement apprécié en tant que bien culturel, à titre comparatif, pour son caractère exclusif ou sa valeur exceptionnelle. Il se développe à partir de son enracinement dans les communautés et dépend de ceux dont la connaissance des traditions, des savoir-faire et des coutumes est transmise au reste de la communauté, de génération en génération, ou à d’autres communautés. Il pourrait être coordonné avec le même travail réalisé au pays Basque, en Béarn ou dans le Gers…
Le patrimoine culturel immatériel ne soulève pas la question de la spécificité ou de la non-spécificité de certaines pratiques par rapport à une culture. Il contribue à la cohésion sociale, stimulant un sentiment d’identité et de responsabilité qui aide les individus à se sentir partie prenante d’une ou plusieurs communautés et de la société au sens large.
Dans ce projet « grandiose », difficile, délicat pour des bénévoles, la notion de responsabilité sociale saute aux yeux. Il faudra aimer fortement son pays, voulant le protéger pour le transmettre, être nombreux et persévérant pour le mener à bien.
Les Amis du lac ont terminé l’année par une soirée gourmande !
Qui de plus rassembleur qu’une belle table garnie et qu’une envie de défendre la gastronomie régionale ? C’est ainsi que les Amis du lac – qui ont dû refuser du monde – ont réussi dans le très élégant restaurant du port Mille Sabords le « Régalty » - a organisé une soirée des plus amicales, conviviales et festives…
Présentation d’un livre sur la gastronomie, élection du chef de l’année parmi les convives, lectures de textes et poèmes concernant le « bien manger » et les produits des terroirs… Contes et chants furent à l’honneur. Les Gascons des Amis du lac réveillent les papilles et donnent des couleurs à l’association qui poursuis sont objectif de bien vivre dans une région protégée…
Les Amis du lac d’Hossegor 23 avenue Edmond Rostand – 40150 Hossegor – tél. 05 58 43 42 40
Site : lesamisdulac.fr – Adhésion pour l’année : 20 euros – Lettre hebdomadaire du jeudi
Voir aussi : les Editions « Lac et lande » 145 ouvrages publiés à ce jour…