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Les 3èmes Rencontres transfrontalières renouvellent leur succès à Bayonne
Les 3èmes Rencontres transfrontalières renouvellent leur succès à Bayonne

| Baskulture/Alexandre de La Cerda 762 mots

Les 3èmes Rencontres transfrontalières renouvellent leur succès à Bayonne

La troisième édition des Rencontres transfrontalières qui s'est déroulée mercredi dernier à Bayonne a connu un franc succès de par la qualité des intervenants, l'intérêt des sujets abordés ainsi que la grande affluence du public qui remplissait le Théâtre Michel Portal : 500 participants, parmi lesquels de nombreuses "sociétés savantes" des deux côtés de la "muga", en particulier la renommée Real Sociedad Bascongada de Amigos del Pais, la présidente de la Sté des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne,  Josette Pontet ; l'universitaire bayonnaise Marie-Bernadette Dufourcet (dont la remarquable étude sur le compositeur espagnol Duron vient d'être éditée et sera présentée le 2 avril prochain), accompagnée de son mari le talentueux organiste et compositeur Naji Hakim, ainsi que leur fils Jean-Paul, jeune avocat au barreau de Bayonne et en Espagne ; l'association des Amis de l'Orchestre du Pays Basque représentée par son président Christophe de Dreuille. Et combien d'autres entités culturelles, comme Itzal Aktiboa de Josette Dacosta et Nicholas Bray venus de Garazi, ainsi que de nombreux maires et élus basques des deux côtés, en particulier Maider Arosteguy, maire de Biarritz ainsi que son adjointe à la Culture Anne Pinatel et son collègue bayonnais Yves Ugalde, les responsables des Aff. Cult., tel Matthieu Bardiaux pour Biarritz. 
Mais également les maires des capitales basques du sud : Joseba Asiron, maire de Pampelune, Eneko Goia, maire de Saint-Sébastien, Juan Maria Aburto, maire de Bilbao et Beatriz Artolazabal Albeniz, adjointe au maire de Vitoria-Gasteiz, qui entouraient l'édile bayonnais, Me Etchegaray. 

Un succès dû en grande partie - comme l'année dernière - à l'organisateur de cette manifestation, Joseba Erremundeguy, conseiller départemental & délégué aux Coopérations Internationales, Européennes et Transfrontalières à la Communauté d'Agglomération Pays Basque, ainsi qu'à Ttotte Darguy, directeur de France Bleu Pays Basque (un ancien de Radio Adour Navarre où il avait « fait ses premières armes », comme nombre de journalistes et d’animateurs radio de la région) qui avait animé avec brio, selon son habitude, les tables rondes, en étant secondé par une journaliste de la télévision basque Euskal Telebista.

Après les discours d'ouverture du président de la Communauté d'Agglomération Pays Basque, Me Jean-René Etchegaray, et d'Imanol Pradales, lehendakari/président du Gouvernement Basque, c'est l'ancien Secrétaire d'Etat aux Aff.-Européennes (et ancien maire d'Anglet et président de l'Agglo. BAB) Alain Lamassoure qui avait ouvert la table ronde "Plus de décentralisation pour plus d'Europe" réunissant autour d'Imanol Pradales, lehendakari/président du Gouvernement Basque et de Me Jean-René Etchegaray, président de la Communauté Pays Basque, Jean-Jacques Lasserre, président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, Ana Ollo Hualde, vice-présidente du gouvernement de Navarre, Eider Mendoza, présidente de la Députation forale du Guipuscoa, et Mathieu Bergé, conseiller régional et délégué à la Coopération transfrontalière et l'Eurorégion, représentant le président de la Nouvelle-Aquitaine.

Mais avant d'en venir à une une « macrorégion Atlantique » prônée par le lehendakari Pradales et qui réunirait les sept provinces basques afin de peser davantage à Bruxelles, Alain Lamassoure passa en revue les pays européens, dont "sept qui font dans le bizarre", à commencer par "la France qui avait troqué une monarchie absolue (mais où les privilèges des provinces avec leurs parlements étaient peu ou prou respectés par le souverain, ndlr.) contre une république ultra-centralisée, les Pays-Bas évoluant d'une république fédérative vers une monarchie centralisée, sans oublier la Belgique, le Portugal, l'Italie, la Suède... soit un panorama "kaléidoscopique" de situations très différentes... 

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Alain Lamassoure avec Etchegaray et Pradales ©
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Cependant, n'était-ce pas précisément à la mairie de Bayonne qu'avait été signé en 1995 un premier traité transfrontalier qui avait initié plusieurs réalisations dans ce domaine ?

Et malgré l'existence du POCTEFA, Alain Lamassoure soulignait encore le manque d'outils juridiques pour arriver à une politique transfrontalière, par exemple à cause des énormes différences existant - en particulier au niveau budget et fiscalité - entre le Pays Basque Sud et le P. B. Nord, soulignées entre autres par Jean-Jacques Lasserre. 

Et si la Bidassoa ne constitue plus une frontière, l'amoncellement de normes ont levé une "frontière bureaucratique" encore plus difficile d'aplanir !  

La matinée s'acheva sur l'entretien avec Miren Arzalluz, responsable du Musée de la Mode au Palais Galliera à Paris, et à partir du 1er avril, directrice du Musée Guggenheim de Bilbao, qui affirma "se sentir basque-européenne, favorisant une vision du monde favorable à la construction européenne".

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Miren Arzalluz, future directrice du Guggenheim ©
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Une table ronde fut également consacrée à la coopération transfrontalière pour la montagne, avec les intéressantes interventions du maire de Sare, Battit Laborde, et de son voisin Aitor Elexpuru, maire de Bera, ainsi que de la mairesse de Doneztebe/Santesteban, et divers experts en la matière. 
Et ces rencontres transfrontalières s'achevèrent sur un spectacle de ballet offert par le groupe Bilaka.

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Les maires des grandes villes basques ©
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