Ses 20 bougies, le quatuor Arnaga va d'abord les fêter... à Arnaga ! Ce concert-anniversaire festif aura lieu dans le grand salon de la belle demeure d'Edmond Rostand à Cambo le samedi 21 septembre à 20h.
On y entendra des œuvres qui les ont accompagnés et inspirés, de Maurice Ravel - le compositeur le plus joué par Arnaga - jusqu'aux compositeurs basques, représentés par Arriaga, Uzandizaga, sans oublier Durosoir ! Egalement quelques oeuvres de Haydn, Chostakovitch et Dvorak. Ils reviendront aussi pendant ce concert sur de belles découvertes, comme la version du Requiem de Mozart (Lichtenthal) et les œuvres largement négligées de créatrices, telles Fanny Mendelssohn ou Cécile Chaminade.
Sans oublier - cerise sur le gâteau d’anniversaire ! - le premier mouvement du quintette à deux altos en sol mineur de Mozart avec la présence d’Olivier Seube, l’altiste historique du quatuor Arnaga ! Concert commenté par Yves Bouillier
Billetterie & tarif : 20 € / gratuit : étudiants et - 20 ans / Réservations au tél. 07 86 96 03 24 et billets sur place
Le quatuor Arnaga au musée historique de Biarritz samedi 28 septembre
Samedi 28 septembre à 20h au Musée Historique de Biarritz, le quatuor Arnaga proposera un très beau programme déjà donné l’an dernier, composé de deux œuvres magistrales, toutes deux en ut majeur, tonalité printanière pour un concert automnal…
- Le quatuor op.64 n°2 de Joseph Haydn, composé en 1788, est tiré d’une série de six, à la fois « très public et très expérimental » (H. Halbreich) qui a connu un très grand succès dans toute l’Europe.
- et l’extraordinaire quintette à deux violoncelles de Franz Schubert, chef d’œuvre de toute la musique de chambre, pour lequel le quatuor accueillera la violoncelliste bayonnaise Marion Platero.
Billetterie & tarif : 20€ (gratuit moins de 18 ans et étudiants) / Réservation : tél. 07 86 96 03 24 - Billets sur place
Le quatuor op.64 n°2 de Joseph Haydn
- Le premier mouvement - virtuose pour le premier violon - est plein de surprises, et de changements de tonalité.
- L’adagio qui suit est une magnifique mélodie désolée, reprise trois fois avec des rubato très tziganes au violon.
- Un menuet avec son trio reste dans la ligne de ce mouvement lent. - Enfin, le finale, très surprenant, commence… lentement ! Avec un presto interne puis retour de la mélodie lente et fin pianissimo.
Une mention spéciale pour le violoncelle qui se prend parfois pour un violon, en jouant plus aigu que tout le monde !
Le quatuor Arnaga accueillera ensuite la violoncelliste Marion Platero pour l’extraordinaire quintette à deux violoncelles de Franz Schubert, chef d’œuvre de toute la musique de chambre.
Marion Platero, née à Bayonne en 1989, a commencé ses études au Conservatoire de la ville, intégrant le CNSM de Paris à 15 ans, puis la classe de Natalia Shakovskaia à Madrid, celle de Clemens Hagen à Salzbourg, et enfin la Fondation Louis Vuitton (classe d’excellence de Gauthier Capuçon).
Européenne et chambriste, Marion Platero est accueillie avec bonheur par le quatuor Arnaga.
Composé par Schubert deux mois avant sa mort, ce quintette extraordinaire n’a jamais été entendu par le compositeur. Par ces dimensions -presqu’une heure- et sa forme quasi orchestrale autour de ces deux violoncelles, cette œuvre est en elle-même un véritable voyage, et souvent même un choc à la première écoute. Dès les premières notes, l’ut majeur est affirmé dans ce premier mouvement avec un second thème lyrique et tendre (mi b) et le jeu entre ces deux thèmes témoigne de la science du contrepoint du compositeur. Le premier mouvement est un prélude à l’adagio (mi majeur), élégiaque et profondément bouleversant. Le jeu entre le premier violon si expressif et le second violoncelle en pizzicato, au-dessus du thème sublime des trois autres instrumentistes est quasi religieux. Rien n’a jamais été écrit à la fois de si simple et de si profond…
La partie centrale est un intermède instable et tragique, profondément romantique. Puis le premier thème revient pour calmer le tout (Remarquez le jeu pizz arco du premier violon et du second violoncelle…)
Le pianiste Arthur Rubinstein a réclamé ce mouvement pour ses funérailles !
Le scherzo, plus classique mais néanmoins superbe, nous emmène vers un trio tout à fait saisissant par ses proportions et sa profondeur, nous emportant dans les ténèbres (alto et second violoncelle !). Le retour du scherzo est presqu’un soulagement.
Le finale, quasi-insouciant, contraste avec l’ensemble du Quintette. Son jeu rythmique avec ses clins d’œil tziganes et viennois nous ramène joyeusement à la réalité après une heure de voyage.